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Des nounours et des flingues...

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Des nounours et des flingues... Empty Des nounours et des flingues...

Message par Jo Clay Lun 6 Déc - 0:25

La gosse fait toujours la gueule; elle l'observe du coin de l'oeil, en faisant semblant de manipuler le barrilet et le pontet d'un révolver en pièces détachées... Parfois elle reporte son attention sur le canon du pistolet à poudre démonté, posé devant elle, sur la couverture qui protège les pièces de la poussière... Encore un coup d'oeil à la gamine, tandis que les mains s'affairent, sur l'arme, distraitement... Le canon large, de gros calibre, posé sur le pontet du révolver... Attention à nouveau sur l'arme : elle visse l'ensemble, avec son couteau... C'est Porta qui serait ravi : voir ses flingues dénaturés de la sorte... Mais le barrilet devrait permettre de tirer six coups au lieu d'un, sans avoir à recharger...

Puis elle laisse tomber le semblant d'arme, sur la couverture. Couverture qu'elle rabat... Tamarie ne lui jette même pas une oeillade. Elle cherche à capter le regard de la fillette; rien n'y fait... Elle soupire, passe sa musette devant elle, pour l'ouvrir; y plonger sa main, à la recherche DE l'artefact puissant : l'engin capable de tirer un sourire aussi bien aux petits qu'aux grands... L'objet magique... Peut-être plus puissant encore qu'un révolver à barillet...

"T'as fière allure... Chéri..."

Et d'enfin le sortir de la musette. En effet, il a fier allure, le trésor : un ourson borgne, bouffé par les mites... Par endroits, la fourrure disparaît, pour laisser sortir la mousse sale. La bête pue tous les diables. Immédiatement, la cavalière l'enfouis sous son long manteau, avant de se relever... Elle s'approche de la gosse, vient s'asseoir à coté d'elle. Se râcle la gorge, d'abord; pas de réaction... Renifle, et crache par terre.

"Ben alors, trésor... Tu m'boudes? Tu m'fais la gueule? C't'à cause d'l'oeil d'la pirate, c'ça?"

Pas de réponse de la boudeuse... La mercenaire grimace, soupire... Elle porte la main sous son manteau, pour saisir l'ours, sans le sortir de son couvert...

"M'man elle gueule, des fois... Mais faut pas s'faire d'soucis pour ça... Pour sûr. Elle l'aime, son trésor, m'man... Hé ouais bichette, t'crois quoi? Et m'man justement, elle est allée faire des courses, pour sa princesse... Tu m'crois pas? Sérieux, tu m'crois pas?"

Elle renifle, bruyamment, crache un épais glaviot jaunâtre, entre son pied et celui de la gosse, avant de sortir la peluche de sous le grand imperméable... Elle le présente à Tamarie, un sourire aux lèvres...

"J'ai fait tous les magasins d'jouets d'la région, pour te l'trouver, çui là... Y z'étaient tous fermés, ma puce, t'imagines bien... En plus c'tait l'dernier du rayon ! L'a fallu batailler pour l'avoir ! Qu'on m'arrache les poils d'la chatte un par un si j'mens !"
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Message par Zoé Zéro Lun 6 Déc - 11:44

Elle va sans doute mieux que l'autre jour, la borgne. Réhabilitée, dans son unité vestimentaire, dira t-on. L'hygiène rééditée. Des bleus sur le bide, malgré tout, comme si l'encre de son tatouage ventral avait légèrement bavé .

Oui, peut être qu'elle va mieux, à l'arrière du taxi qui mène vers nulle part, alanguie sur la banquette, enfoncée entre les gros pans de mousse carbonisée. Peut être qu'elle va mieux, allongée dans la Buick calcinée, à se répandre en une sieste diurne toute latine. Peut être qu'elle va mieux, les doigts gantés de cuir noir, serrant un pochon, rempli de moitié d'une...colle grasse et jaunâtre. Bouquet de plastique qu'elle porte quelque fois à son nez, en redressant le menton, avant de reposer sa tête en arrière, un sourire d'imbécile heureuse outrageusement affiché sur les lèvres charnues, d'ordinaire si fermées. Peut être qu'elle va mieux, quand elle chantonne d'une voix éraillée une comptine brouillonne dans sa langue natale, à la gloire d'un certain Emiliano, en fond musical de la petite scènette entre la femme et l'enfant.

Délaissant son sachet de colle sous le siège conducteur, sans s'arrêter de chanter, elle se hisse sur le toit, en passant par la vitre arrière. Toit où l'attend son club de golf, et un amas de minuscules boules en plastique jaune, comme les boîboites surprises de Kinder. Boîboîtes qu'elle envoie au loin, après quelques swing douteux, où elle manque, parfois, de se casser la gueule, faute d'avoir un soupçon de connexion neuronale correct. Au fur et à mesure, on dirait qu'elle ne sait plus très bien ce qu'elle braille, d'ailleurs... L'Hasta Siempre se mélange au Viva Zapata, et ça fait un drôle d'effet... Elle ne chante pas si mal, pourtant; ça en est presque agréable, quand elle fait l'effort d'articuler, mais c'est erratique, c'est le moins qu'on puisse dire. Lasse de son golf minable, elle contemple un temps l'horizon vide de tout, le club sur l'épaule. Puis, la borgne finit par descendre de sa monture statique, et s'adosse au devant du capot éventré, en poursuivant son chant, un oeil noir rivé sur Jo Clay et le nounours. Elle tapote vaguement la tôle pourrie de son poing, comme pour donner du rythme à son joli baragouinage. Indiscrète et bruyante. Légèrement malsaine sur les bords, pour ne pas dire carrément.

Ma foi, on peut pas y couper...
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Message par Tamarie Lun 6 Déc - 16:49

Marre, marre, marre, encore et toujours. La petite ne sait pas trop quoi en penser, c'est la reine puis c'est une enfant. Ça change trop vite, elle sait pas se qu'elle doit jouer, qui elle doit être. C'est la faute de la borgne, de plus en plus certaine qu'elle est nuisible. Elle n'aurait jamais du empêcher Jo de lui faire mal devant Shangri-la, elle aurait du la laisser se faire massacrer et se faire empaqueter comme ses copains. Un accident...

La petite ne râle pas vraiment, elle fait la gueule c'est un fait, mais elle est plus dans ses songes, comme se débarrasser de la Zoé, vite fait bien fait. Elle n'entend pas sa mère approcher, elle se demande si couper la bride de son cheval était suffisant, elle sait pas monter c'est donc pas obligatoirement un crime. Mais Jo est là et l'extirpe de ses pensées avec son baragouinage de plus en plus débilisant qu'elle n'écoute pas, elle ne prend que le principale, elle l'aime et c'est bien plus qu'elle demande.


Ozone!

La petite saute sur le nounours qu'elle agrippe des deux mains, un bisous rapide à mère noël et la voilà absorbée par l'œil unique de la peluche. peluche qui ressemble beaucoup à la nouvelle, peluche qui fait penser à la Zoé. Borgne et amoché tout en étant mignon et tout doux. Un monsieur Doudy, fort comme Jo, madame Carry amusant et riche en couleur comme Alisha et voilà que même la nouvelle à sa peluche. Poupée vaudou? Il est trop choux. La petite le serre fort contre elle, elle à retrouvée le sourire et elle oublie la pirate, jusqu'à la prochaine baffe qu'elle va se manger.
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Message par Jo Clay Lun 6 Déc - 18:22

Ozone. Et ben voilà. Pourquoi Ozone? Aucune idée... Pas vraiment important. L'important pour la Jo, à ce moment là, c'est que tout aille bien : tout rentre dans l'ordre, dans son petit monde... Même si ce n'est qu'en apparence... Tamarie serre son ours contre elle, fort/Jo serre Tamarie contre elle et lui pose un bécot sur le crâne/Zoé serre son club de golf; ne l'embrasse pas... Continue de tapoter du poing sur la tôle pourrie de l'épave, pour donner le rythme à ses baragouinements, parfois presque agréables... Parfois irritants à souhait... Bref : un cadre idyllique, en cette fin d'après midi, alors que les Buick calcinées prennent des airs de carosses princiers; que les petites filles jouent avec des jouets presques neufs; que les fossoyeuses borgnes gagnent des allures de groupe folklorique sud américain, et que les arbres morts, en rangées sur les collines, cassent sournoisement leurs branches sous les pattes des paresseuses corneilles.

Assez idyllique pour que la Kieffer se sente bien, à ce moment précis... Bien, avec tout de même une légère boule au ventre, allez savoir pourquoi... Ca le fait, parfois, quand tout se passe tellement bien, et qu'on sait qu'on va devoir bouger; qu'on a pas envie d'y aller. Alors pour l'instant, elle caresse d'une main la tête de sa petite princesse, puis tire une clope de la poche intérieure de son imperméable... Retourne dérouler la couverture à même le sol, dans laquelle elle avait rangé son pistolet, et quelques pièces d'arme à feu...

Et de s'installer à l'avant de l'épave. Elle pose son cul sur le capot du véhicule, pas très loin de Zoé, placée, elle, sur l'aile... Elle mâchonne le cul de la clope, coincée entre ses dents, en jetant de temps en temps, tour à tour, un regard à la petite, puis à la borgne... Manipule le barrilet du révolver au canon improvisé; le fait coulisser, en portant l'arme près de son oreille... Sourit, quand les cliquetis mécaniques lui conviennent... Puis range l'arme dans son holster, au ceinturon.

Marmonne, entre ses dents :

"Manque plus qu'l'apéro..."
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Message par Zoé Zéro Lun 6 Déc - 21:36

Pas si malsaine que ça, quand sa paupière se couvre de rides éphémères, alors qu'elle voit la petite Tamarie aux anges, avec le jouet providentiel.
Un léger voile de tristesse véritable tombe sur sa bouille, allez savoir pourquoi...
Le souvenir d'une enfance damnée, peut être. Pas si lointaine, en fin de compte... Lorsque l'on enchaîne les casseroles à tour de bras et que l'on est aussi raffinée qu'une chaîne de vélo, il est marqué sur votre front, le « Born to loose », à vingt deux ans.




La musique chaotique du poing et de la voix se meurt, alors que Jo s'installe près d'elle, clope au bec, et que Zoé la contemple plus que de raison, dans une expression partagée entre fascination et vide intersidéral sordide...
Peut être qu'elle est bel et bien malsaine, cette gosse, en fin de compte, et que la relation avec la mercenaire a déjà été lancée, à toute vitesse, le long de quelques rails moraux douteux, alors qu'elles font du 0km/h, sur l'autoroute du soleil.
Son cul commence à glisser au dessus du phare inexistant de la bagnole, pour se rapprocher du croupion de l'autre cavalière...obnubilée par son arme. Une fois celle ci finalement rangée dans l'étui, elle saisit la main de Jo Clay, sans prévenir... Enchâsse tous ses doigts gantées dans la paume, et approche son visage de garce du cou de la chef de meute.

Faire la conversation. Meubler un peu. Partager son amour avec rigueur et humilité, en quelque sorte... Tu parles.


« C'te putain d'nuit d'mierda...j'rêvé qu'tu plombais tout l'convoi d'Bison Foutrée. Jo. »

La pression sur la main se fait plus forte, pendant qu'elle écarte légèrement, l'air de rien, ses cuisses. Comme si c'était anecdotique. Inconscient. Tout en douceur, mais à l'écho équivoque... Le cuir couine un peu. Sa langue frôle le menton de la mercenaire.

« Todos. Bang. Bang. Bang. Bang. Y'avait d'la tripe de puta madre partout... Después... »

Le propos reste en suspend, sa sonorité finale mourant en un infâme soupir plombé de vices moites, alors que Tamarie passe devant les deux femmes, en choyant son petit ours monophtalme.

On l'a connue plus réticente et sauvage, la pirate, moins entreprenante aussi, même si, au final...

...elle garde une douleur sourde mais persistante, à l'anus. Quelque chose d'un peu abstrait, au fil du temps, comme un spectre qui vous grignoterait les bords des muqueuses, à n'importe quelle heure...un fantôme hideux et goinfre, dans la culotte. Là où il y a du rêve, il y a aussi du cauchemar. Alors pourquoi pas. L'entreprise.

Est-ce que c'est la colle, l'esprit de survie tortueux, un simple dijonctage, ou de l'amour étourdi, qui dicte la conduite de la belle enfant ? On sait pas trop... Et mieux vaut ne pas savoir, croyez moi.
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Message par Jo Clay Lun 6 Déc - 22:48

C'est certainement l'apothéose d'une journée sans nuages : la Zoé, qui sans y être forcée, vient s'asseoir près de la cavalière, pour prendre sa main, lui léchouiller un peu le museau, en murmurant n'importe quoi, histoire de tailler la bavette, entre filles... Entre copines... Entre petites camarades de chambrées, qui se touchent gentiment, pour essayer des choses... Ce qui ne manque pas de tirer un sourire heureux, sur le visage propre et reposé de la mercenaire... Un sourire qui se fend autour de la clope éteinte, coincée à son bec. Rien à redire, sur tout ça, si ce n'est que ça coule proprement sous le pont. Les rouages sont huilés comme il faut, et le train du bonheur entre à la gare de la mièvrerie... Ou pas.

"Ouais j'pourrais les butter."

Elle tourne son visage vers celui de la petite fossoyeuse, bien proche du sien, qui cherche du bout des lèvres, quelques parcelles de peau sur le menton de Jo... Amoureusement ou pas, on ne veut pas le savoir... Retire la clope de sa bouche, clope qu'elle coince entre le pouce et l'index de sa main libre, l'autre étant toujours serrée dans celle de la gosse en cuir... Plante un regard plus curieux qu'assassin dans l'oeil unique; le genre : Mon dieu, mais que nous arrive-t-il? Tout en claquant de la langue derrière ses dents : "Tss".

"J'aurais pu l'faire... D'la tripe partout, tu dis? C'mon job... C'mon job d'dérouler des intestins et d'les étaler à la lumière du jour... D'prendre des bains d'pieds dans des trous d'balles béants sans r'tirer mes bottes... Ouais. Grave... J'peux tous les butter, chica... J'ai butté à peu près tout c'qui peut êt' vivant, qu'ça ait une bite, une chatte, ou qu'ça ait encore un ratelier complet en dents de lait..."

Finesse et romantisme : Jo Clay Kieffer et les choses de l'amour. Jo Clay Kieffer et les conversations d'ameublement entre amants... Quelque chose à revoir, dans le procédé, peut-être... Mais va lui expliquer ça, toi... Va lui expliquer ça, alors qu'elle renifle, bruyamment, et décroche quelques secondes son regard de celui de Zoé, pour cracher un ignoble glaviot entre leurs pieds, dans la poussière. De revenir bien vite, tout de même, à la petite fossoyeuse : elle n'a pas retiré sa main de la pogne gantée de cuir... Elle prend le menton de la gamine entre son pouce et son index... "Ouais... T'as rien à craind', 'vec moi... J'te l'ai d'jà dit, non? J'te l'dis tout l'temps... T'vas m'prend' pour un disque rayé..." Elle caresse le visage bronzé, poursuit, doucement : "L'mec y t'emmerde... J'le butte... J'y fous mon poing dans sa gueule, qu'au pire j'le rate, rien qu'avec le courant d'air j'l'enrhume..."

C'est ça. On peut se vanter que de ce qu'on sait faire... Et la cavalière ne sachant quasiment que cogner, fracasser, fracturer, butter, même si c'est pour protéger... La petite séance mise en valeur tourne vite court... De toute façon, pour ce qu'elle s'en branle. Elle n'a pas vraiment envie de faire la conversation; en témoigne sa langue, sur les lèvres de sa compagne de route, après qu'elle l'ait saisie fermement derrière la nuque... Elle lèche littéralement le bas du visage de la petite demeurée, peu importe qui regarde... Fourre une main caressante à l'intérieur d'une cuisse enrobée de cuir... Marmonne entre deux coups de langue, on ne sait quelles bribes de discours, à propos de protection, d'oeil de verre... L'observateur à l'ouïe fine pourra même quasiment entendre une évasive allusion marmonnée à quelques doigts enfoncés dans un cul... Du grand Kieffer, somme toute...

Belle fin d'après midi, sur le capot d'un véhicule immobilisé en plein milieu de l'autoroute A69 en provenance de la misère et en direction du dramatique.
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Message par Alisha Kamakshi Mar 7 Déc - 19:20

C'est vrai, le voyage était très calme. Pas de pèlerin paumé en vue. Du désert, encore du désert, toujours du désert. Dans son mutisme entrecoupé de quelques onomatopées, échange monosyllabique parfois un sujet verbe complément, l'indienne semble ailleurs. Serait-ce le mal du pays ou bien l'absence de grésillement en provenance de sa radio ? Elle ne dit rien, elle observe, semble inquiète, angoissée parfois et lorsque certaines voix tant attendues se font entendre, elle s'éloigne pour s'enfoncer dans les dunes, ailleurs en délaissant ses compagnes d'infortune.

Elle prend un tas de notes en vrac, écoute sa radio toujours et encore, à la recherche d'on ne sait quel scoop valable. Elle se traine, observe l'horizon d'un air revêche, tendu. Quand elle ne joue pas les standardistes, elle s'entraine en effectuant des mouvements rapides. Vague simulacre de combat. Vague simulacre de vie.

Elle a l'air déprimée l'indienne qui ne cache plus ses blessures et ses bleus au corps en se promenant semi-nue dans ses habits d'avant qu'elle a vite retrouvé. Elle s'en fout. Alors quand Jo offre l'ours à Tamarie, un vague sourire fugace éclaire son visage et puis elle lorgne sur les deux femmes. Désir de jouissance. Qui sait si elle ne se masturbe pas quand les deux autres s'envoient en l'air ? La représentation typique de la chair défendue, de la chair corrompue jusqu'à la moelle et en passant par l'anus fendu d'une hispanique soumise, cela devait suinter de partout et peut-être dégouliner jusqu'à l'écœurement.

Par d'éclat fugitif, pas de beauté rayonnante. Juste de noirs corbeaux et des vautours affamés, assoiffés qui se vautraient dans un simulacre de volupté violente. Le petit monde de Kieffer tournait rond quand celui de l'associée battait de l'aile. L'associée qui ne disait pas grand chose, ou plutôt, qui n'avait rien à dire, non par ennui mais pour économiser sa salive sous la chaleur accablante.

C'est finalement à ce moment-là qu'elle balance une paire de godasse féminines, noires, à petits talons chinées sur les bords d'une rivière polluée et accessoirement brossées, nettoyées, séchées. La marshall va nu pied Cendrillon Kieffer pourra donc aller au bal avec sa promise.
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Message par Zoé Zéro Mar 7 Déc - 22:12

Du patin, on en fait bien assez, alors que la Kieffer fouille sa gueule et qu'elle réplique lascivement, en gardant l'oeil grand ouvert, la langue jouasse, mais le regard détaché.

Elle serre et desserre les cuisses à répétition, main de Jo prisonnière, main de Jo libérée...


La borgne suce son majeur d'ébène, tendu, entre deux échanges de salive, pour le faire glisser le long de la gorge de la mercenaire, et délester quelques petits perles de baves, dans le cou.
Elle fait buter légèrement son engin sur chaque bouton de chemise, en passant au dessus de la vallée des nichons couturées... Puis rencontre une ceinture, qui recouvre un bord de pantalon, et passe par dessous, en faisant sauter la boucle du ceinturon, de l'autre main... Elle lisse en vain quelques poils rebelles, avant d'agacer les lèvres, en les découvrant, gentiment, d'abord...





Faire le tour du propriétaire, en dessinant quelques petits ronds imaginaires...et soudain, presser la fente, en la surmontant de tout le doigt.
Descendre un peu plus le poignet, et voir sauter le bouton du jean de son réceptacle. Jusqu'à entamer un léger crochet, d'une phalange.

Enfoncer à peine une longueur d'ongle, au vagin.


Serrer et desserrer les cuisses, toujours, sur la main de Jo, qui palpe encore la carapace...retirer une ranger, par le talon, en s'aidant du bout de l'autre botte...extirper le doigt d'ébène, qui fait chemin inverse, et vient une nouvelle fois taquiner les boutons de chemise...majeur qui longe la gorge de Jo Clay, et lui offre son petit sillon huileux...

C'est quoi ton parfum ?



Zoé fourre à nouveau son doigt ganté contre son palais, le suce en plissant la paupière, sans cesser de fixer Kieffer, avant de pousser légèrement la mercenaire, par l'épaule. Elle grimpe un peu plus haut, sur le capot, en s'aidant des paumes de chaque main. Retire ses gants, et les balance négligemment dans l'habitacle. Tout en dénouant les lacets de la ranger restante, face à Jo Clay:



« J'vais t'dire, là d'où j'sors d'mon trou à merde, y'avait qu'des putains d'gouinasses. »



« T'en connais b'coup, toi, des endroits d'mierda où y'a qu'de la gouinasse ? 
T'en c'nnais b'coup ? Hein ?
»


Elle offre un semblant de regard torve à son "amante", pendant qu'elle jette la godasse au hasard, derrière elle. La petite pute s'allonge sur le dos, genoux pliés, pieds écartés, le cul bien en évidence.



« J'sais qu't'es pas une putain d'gouinasse. Tu goûtes pas la lesbiche. C'qui t'faudrait, c't'une bonne polla de puta madre. »



Elle se tapote vigoureusement l'entrejambe du plat de la main, avant de mimer "gracieusement" une masturbation masculine.

« Pose ton cul sur ma ganache, puta, j'vais t'sucer t'cramouille. J'sais faire. Putain ouais. »

Y'a une gosse de neuf ans, dans le coin. Ah bon ?


Dernière édition par Zoé Zéro le Mer 8 Déc - 0:30, édité 1 fois
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Message par Jo Clay Mar 7 Déc - 23:23

Un rapide coup d'oeil aux chaussures de princesse, balancées là négligemment, comme un paquet de merdes encombrantes; et le sourcil qui se fronce, la langue toujours occupée dans la gueule béante de la petite fossoyeuse... Parcequ'actuellement, tout est au mieux, dans le petit monde de la Kieffer, et que rien ne viendra la perturber... Rien. Le regard qui se pose sur l'indienne, alors que la langue tourne toujours dans la bouche de la mexicaine : quand on y pense, ce campement tient des allures de légion étrangère... L'indienne autiste, dans son univers qui bat de l'aile, et qui ne dit rien. Mais fais ta vie, bibiche... Le bref regard dur, qui revient à l'oeil unique de la Zoé; le doigt, qui glisse et la caresse...

Et elle qui tantôt rit - ou plutôt glousse - tantôt gémit, exagérément, parfois...? Du grand spectacle; film de cul à très petit budget, dont elle se donne le rôle d'actrice principale, modeste qu'elle est, et désireuse de bien faire pour son public... Parceque ça bouillonne, derrière le front en sueur de la tordue, alors qu'elle se fait poliment rouler l'olive dans son martini... C'est ça : la Alisha et sa radio... Toujours sa radio... Ses conversations à la con, avec des cons, justement, et qui commencent à sortir par les yeux à la brunasse... Tiens chérie, coupe la radio, y'a mieux à la télé, aujourd'hui... Tu te tripotes en regardant? Tant mieux. Ensuite t'iras faire ta vie avec qui tu veux... Des sentiments somme toute très chrétiens, de la part d'une cavalière maintenant irritée... Qui se monte toute seule - le comble pour une professionnelle de l'équitation - allez savoir pourquoi...

Et l'autre, sur son capot, qui défait le lacet de sa godasse, tandis qu'elle, détend ses épaules, pour faire glisser au sol le lourd imperméable... Peut-être loin de se douter, la petite hispanique, que la Kieffer qui était si heureuse, jusqu'à maintenant, ne l'est plus du tout. Lunatique? Le mot est faible...

"Des gouinasses... Des putes de gouinasses... J'suis pas. C'est..."

Elle grimace, en regardant la Zéro se tortiller, jambe écartées, sur le capot du véhicule en ruine... Va savoir ce qui lui traverse l'esprit, quand le petit coup de vice dans son regard vire au nerveux meurtrier : "Au fond t'es comme l'autre pute d'Alisha." ... "C'est toi qui veut une bite... Une grosse bite juteuse, qu'elle dit, l'autre salope !" Des enfants de neuf ans à proximité? Oui? Il faut croire que ça ne lui fait plus grand chose, alors qu'elle crache sur la petite fossoyeuse des giclées de venin qu'elle destine pourtant à quelqu'un d'autre... "Celle de Boule de Billard elle t'plairait... T'voudrais la bouffer jusqu'aux couilles !" "Pétasse."

Ouais, va savoir... Quand avec son pantalon baissé à mi cuisses, le ceinturon au holster accroché plus bas, elle se hisse un peu plus haut sur le capot, par dessus Zoé, en appui avec les mains posées sur la tôle pourrie, de part et d'autre de sa "compagne". Penchée sur elle, sa taille entre les cuisses enrobées de cuir, elle se laisse glisser un peu, colle sa tête sur le ventre tatoué à l'encre et aux bleus... Et elle les lèche, les bleus... Elle le lèche, le tatouage... De temps en temps, elle relève la tête, fixe la borgne, durement : "J'veux pas d'ta langue pourrie dans ma chatte..." Et plus durement encore :

"Tu vas t'cacher pour matter, Miss Calcutta?? Est-c'qu'tu vas t'doigter, en pensant à moi?? T'préfères pas faire ta pute à la radio??"

Des enfants à proximité... Des enfants à proximité... Modérez vous, jeune fille... Elle lâche le ventre, pour s'attaquer au pantalon de la demeurée en cuir; faire sauter la fermeture, qui devient par conséquent une ouverture... Et tirer dessus; pincer, pour le faire glisser sous les fesses de sa propriétaire; de même que la culotte : juste ce qu'il faut, comme il faut, aidée par les dandinements... De laisser tomber sa main en contrebas, sur son holster, pour - mauvaise idée - se saisir de l'arme chargée, doigt le long du pontet, et présenter le canon à la porte de devant... Peut-être la mexicaine s'en tirerait-elle sans fissure anale, cette fois?

"C'ça... Des gouinasses... Qu'des bouffeuses de gazon... Mais t'en as d'la chance, j't'ai trouvé une bite. Tu r'gardes, Alisha?? Après c'ton tour..."

Elle pose sa main fermement sur le ventre de la borgne, caresse sa fente avec le canon; pousse un peu, sans toutefois la pénétrer... Et aussi subitement qu'elle a fondu son boulard... Elle relâche la pression, sur les abdominaux bronzés... Retire son arme de l'endroit qu'elle commençait à méchamment explorer... Elle recule, se décolle du capot, pour remonter son pantalon; le boutonner. Replacer correctement le ceinturon, et reposer le révolver dans le holster prévu à cet effet.

Moment de flottement; regard tordu, d'abord pour Zoé, toujours là, haletante sur son capot, puis pour Alisha... La cavalière se râcle la gorge, crache... Envoie un coup de pied rageur dans les chaussures à talon... Tête baissée, la main sur la poignée de son arme rangée, elle siffle entre ses dents :

"Bande de putes..."

Elle tourne les talons, s'éloigne, dans la direction de la colline aux arbres morts, en face du capot de la Buick morte. Lance par dessus son épaule :

"Fais ta vie. Si tu vaux mieux qu'moi."

...

"Fais toi démonter... Toi aussi va t'faire démonter... Faites vos vies... Pétasses."

Qu'est-ce qui est destiné à qui? Là aussi, va savoir... Elle en tout cas, elle s'en branle royalement. Ce soir, elle ira dormir ailleurs. Et elle a même pas ramassé son éternel imperméable...
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Message par Tamarie Mer 8 Déc - 1:00

En effet... Elle est là gamine de 9 ans qui las de jouer avec ses nounours, à trouvée une occupation plus traumatisante, plus instructif aussi. C'est une danse de perversion et de luxure qui se joue devant ses jeunes yeux jaunes irradiants. Sa mère se donne en spectacle, c'est pas la première foi en faite, se serra pas la dernière, pour une qui va mieux elle fait des trucs de plus en plus glauque. C'est surtout son arme qui fait peur, elle l'a sort souvent et pour n'importe quoi, prolongement phallique d'une femme qui veut des couilles.

La petite regarde, tout en cachant les yeux d'Ozone, enfin, son unique œil. Elle à déjà vu ça, pas lui, faut le protéger, comme n'importe quelle mère ferait avec sa fille, sauf quand l'acteur du vice est sa propre mère. Mère qui va mal, elle se sauve après une réaction plus qu'étrange, enfin, en accord avec la Clay Keiffer, sauf une chose, son imper, ne pas le perdre, ne pas l'oublier. La petite saute sur le manteau, en fait une grosse boule et se précipite vers la retraite de Jo.


Maman! Attend!

La gamine cours, l'imper dans une main, elle agrippe la main de sa mère de l'autre.

Tu sais, c'est pas grave, moi non plus j'aimais pas ça de toute façon. Faut pas se mettre dans des états pour des trucs comme ça, en plus c'est répugnant.

Tamarie tire doucement sur le bras de Jo, toute sourire et toute joie sur son visage blanc et gris.
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Message par Zoé Zéro Mer 8 Déc - 17:26

Ça ne va pas, bibiche ? Là, cramponne toi. Mets tes bras en croix, et fais toi christique. Tes doigts tremblants écorchent le rétroviseur branlant, tes ongles manquent de se casser au sein d'une quelconque crevasse de capot. Tu grinces des dents.
Ferme l'oeil, si tu peux. Perds toi dans le néant teinté de résidus lumineux, en kaléidoscope. Tu n'y arrives pas, bien sûr. On dirait que l'orbite va prendre son envol, tellement tu écartes la paupière. Et le soleil te larde la rétine, à force de rester ainsi, et de chercher à te rendre aveugle, en fixant l'astre. Ta respiration n'est pas bonne. Paniquée et sifflante.
Ton coeur martèle ta cage thoracique, jusqu'à ce que ses coups de burin deviennent insupportables, et que son chant belliqueux t'enflamme les tempes, petit chimpanzé névrotique, qui joue du tambour. Un coulis de salive s'échappe de la commissure de tes lèvres.
Quand tout est fini, quand la menace s'éloigne, tu te penches et tu glisses, en fracassant ton dos nu sur le sable brûlant, juste à côté de la roue avant gauche. Un talon encore sur le bord du capot, et ton froc, descendu à vingt-cinq centimètres de ton bassin, qui découvre ta toison pubienne broussailleuse, non élaguée. Tu attrapes ton club de golf, que tu sers comme un nounours, et tu rampes un peu, en grattant le sable, à la recherche d'un abri. Pour te recroqueviller, en position foetale. Ton doudou est dur. Long et froid.

Tu grognes un peu. Tu pleurniches. Tu dis que tu ne veux pas mourir. Que tu vas tuer Alisha. Que ce n'est pas de ta faute. Tu parles de Destop, et d'essence de térébenthine. Tu essayes de remonter ta culotte le long d'une hanche, mais elle manque de craquer, car tu l'écrases de tout ton poid, d'un côté, et tu la tires comme une demeurée, de l'autre.
Tu as de la morve au nez.
Prise d'une quinte de toux abominable, mêlée de sanglots, tu as très envie de vomir ton coeur, mais tu restes la bouche en cul de poule, à plusieurs reprise, sans que rien ne sorte jamais. Un gros grain de poussière se pose sur ton globe solitaire.


Tu tombes dans les pommes. Et seules tes jambes dépassent de sous la Buick.
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Message par Alisha Kamakshi Sam 11 Déc - 19:43

Ambiance musicale parce que j'ai ça en tête trop souvent même si c'est ridicule mais j'assume xD

***

La bellydanseuse aurait sans doute caché les yeux de Tamarie devant tant d'impudeur. Elle l'aurait emmené loin des deux tordues dont les fentes frémissantes n'étaient jamais repues d'excitation, de tripotage. A croire que jouer à touche-pipi était ce qu'elles avaient de mieux à faire ou bien à se léchouiller le clitoris et se foutre deux trois doigts pour calmer leurs vagins affamés et dégoulinant de cyprine. Des chattes en chaleur sur le sable brûlant et rien de bien neuf à l'horizon. Bref, l'ennui made in Kieffer et son petit monde tout rose.

La zoé qui baragouine dans son coin, l'autre pétasse avec le feu au cul qui s'éloigne et la gamine qui la suit comme un brave clébard bien dressé. Maman, mon cul ouais. En terme d'instinct maternel, on avait vu mieux et ce ne sont pas les ovaires de la Kamakshi qui la contrediront quand ils se contractent lors d'une ovulation bien sentie avec l'envie de se reproduire comme une lapine, mais ceci est une autre histoire surtout quand les radiations et les privations ont rendues nulle la possibilité de féconder et que les types avec qui elle s'envoyait en l'air n'avaient pas les spermatozoïdes efficaces et résistants.

Ouais, elle en avait rêvé. Une belle grossesse de neuf mois, une petite maison, un petit chien et le mari attentionné comme avant. Avant le crash désespérant. Un petit jardin fleuri avec un superbe potager... Quel univers idyllique ! N'empêche qu'à se mirer dans un morceau de miroir brisé, elle constate les effets secondaires du crash. Des muscles, des ecchymoses, des traces de coups, l'allure franchement éloignée de la superbe femme "brushée-tailleur-pied-de-poule-talons-aiguille" des magasines bidon avec le sourire émail diamant en prime.

Elle jette un coup d'œil à l'hispanique en proie au mal d'amour et tire son flingue pour la viser.


Arrêtes de marmonner, chica. Tu me gonfles et rhabilles toi à moins que tu veuilles que je te baise ? Je suis pas Jo mais je peux faire ça bien. Autant que tu en profites aussi.

Joignant le geste à la parole, Alisha ne se rend pas compte que l'autre ne bouge plus. Elle s'approche de Zoé qu'elle tire de dessous la simca 1000 en maintenant une de ses jambes comme un vulgaire sac de merde pour la foutre bien le dos au sol. Le missionnaire, classique mais efficace faut croire. C'est alors qu'elle lui arrache le club de golf. Elle n'aura jamais cessé de pointer le canon de son arme sur sa petite tête de salope.

Très phallique, je te l'enfonce où ? Autant qu'on soit des putes jusqu'au bout, chérie.

Elle lui écarte d'autant plus les cuisses afin de constater l'état gynécologique de la borgne avant de glisser une main sur la fente de la belle au bois dormant puante qui ne se dandine pas. Avant d'enfoncer deux doigts, puis trois, puis quatre et de simuler une pénétration qu'elle va finalement vite modifier pour enfoncer le manche du club de golf, assez profondément tout du moins pour que l'objet cogne contre le fond du vagin. Soyons méthodique et raccord, si elle aime les bittes, celle-ci était longue et pas bien épaisse, pas franchement juteuse non plus à vrai dire mais Alisha n'avait rien de mieux sous la main et puisqu'il fallait calmer des ardeurs, autant ne pas se priver. Qui a dit que l'indienne ne ferait pas un superbe mâle avec des couilles en or ? Elle baffe la brune avec le canon de son arme tout en redoublant d'effort dans la crasse et la volupté. La rebaffe car la position de l'étoile de mer amorphe ne fait pas parti du kamasutra jusqu'à preuve du contraire. Elle crache au sol.

Tu pourrais au moins faire semblant de prendre ton pied. Peut-être que tu la préfères dans le cul ?

Ni une ni deux, le sextoy métallique fashion du moment est retiré sèchement sans aucune douceur avant d'être glissé vers un orifice plus prometteur qui en avait vu d'autre, en atteste son état. Elle soulève vaguement une cuisse avec le canon de son fusil, tandis que l'autre main dirige le manche du club de golf droit vers sa destination. Destination sombre mais prisée qui ne voyait pas assez la lumière, désormais chose faite alors que les mouvement de va-et-vient s'accélèrent furieusement après que l'objet se soit enfoncé sans vergogne. La probabilité d'une déchirure anale ? Joker. Le plaisir avant tout et bien honorer sa partenaire, pas de souci pour l'indienne qui avait appris par cœur ses leçons tout en ayant bien pratiquer avec les hommes, alors forcément, jouer le mâle n'était pas trop difficile quand on sait ce que les femmes aiment, n'est-ce pas ?

En fait, tu veux peut-être que je te défonce les deux trous ? Oublies pas de dire à Jo à quel point tu as kiffé baiser avec moi, chérie.

Le bout du canon de la seconde arme appuyant contre le bas ventre de Zoé ne tarde pas à se faufiler dans le premier orifice moribond de l'hispanique. Tuer d'une balle tout en donnant un orgasme ? Qui pourrait croire que l'indienne était raffinée et pleine de morale en la voyant agir ainsi ?
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Message par Zoé Zéro Sam 11 Déc - 21:51

L'oeil révulsé, elle se fait prendre, poupée gonflable involontaire.

C'est à peine si sa bouche s'agite un instant, ou qu'elle commence à dodeliner de la tête, alors que son désiré doudou lui fend subitement les entrailles. A peine si sa poitrine commence à gronder, ou que ses traits se meuvent en de brèves expressions de douleur.
Les claques cognent contre des pommettes certes rebondies, mais bien peu vigoureuses. La Zoé laisse échapper, comme toute réponse au monologue de l'indienne, de minuscules bulles de salives, qui éclatent, tour à tour ou simultanément, au devant de sa bouche.
Le manche, retiré du vagin, n'est gluant que de pourpre. Au retrait, quelques étoiles de sang lèchent le bord des lèvres. Peignent la base des poils pubiens alentours. A l'intérieur, c'est toute une flore épargnée de longues pénétrations qui s'embrase et devient écorchée.


Sursaut d'adrénaline, alors que l'anus est assiégé de pareille manière: grande inspiration encombrée, comme si on grattait les parois des poumons avec une fourchette. Ou, plutôt, avec une fourche. L'iris de l'oeil retrouve sa position conventionnelle, avant de rouler dans tous les coins. La bouche se tord pour dévoiler des dents qui se rencontrent de telle façon qu'on pourrait presque les deviner se briser en morceaux, entre elles, en petits flocons de poudreuse minable, rien qu'à l'aide de la force dantesque des mâchoires crispées de la borgne.


« ARREEeeeeuuurrrrrrg.. »

C'est encore du sang, qui s'écoule, cette fois, de façon plus prononcée, le long d'un orifice trop dangereusement manipulé. L'inconvénient de la manoeuvre d'un tel viol: les sphincters se relâchent subitement, pour voir se mélanger l'hémoglobine et la merde, dans et autour de la terminaison intestinale.


Alors, quand le canon s'apprête à en rajouter une couche, c'est une borgne décomposée, à la beauté mutante, qui saisit fébrilement de pleines poignées de sable, pour les lancer du mieux qu'elle peut au visage de sa douteuse tortionnaire: en hurlant sa rage incandescente, son honneur émietté, son affreux malaise, jusqu'à s'en déchirer les cordes vocales; cris effroyables éjectés d'un visage déformé par l'instinct, ruisselant de sueur et, désormais, de larmes acides, qui jaillissent à grands flots d'un oeil au rouge éclaté, maladif, mais trop animal pour y sonder autre chose que de la peur hargneuse, racine primitive de la chair.
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Message par Alisha Kamakshi Sam 11 Déc - 22:51

Est-ce la poignée de sable qui vient lui fouetter le visage ? Est-ce le cri effaré ? Est-ce parce que les dernières fibres de raisons se sont envolées mais finissent par se raccrocher à quelque chose ? Les yeux de l'indienne se perdent sur le sang, sur les armes qu'elle tient en main et sur le corps de Zoé. Elle retire tout, prenant conscience de ses actes et lâche tout, effarée, angoissée, horrifiée. Elle bredouille un nombre incalculables d'excuses, de "je suis désolée" et d'une main fébrile, tremblante, ramasse l'arme à feu avant de la tendre à Zoé pour finalement la lâcher près de la main de cette dernière. L'horreur incarnée, par jalousie, par frustration d'une vengeance qui ne venait point, par dépit, par haine et par folie. Un grand feu d'artifice d'hémoglobine dans la tête d'une indienne ayant perdu pied. La folie, sans doute, de celle qui tissait sa toile depuis longtemps sans demie mesure, malsaine et glauque.


Tues-moi... Je ne me le pardonnerais jamais...

Bourreau et coupable que la nausée étreint, qui pourrait se donner des airs de victimes sans rien assumer mais comment revenir en arrière d'un acte honteux, vil, touchant au plus profond de la chair et faire comme si de rien n'était en l'ignorant ?
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Message par Zoé Zéro Dim 12 Déc - 0:03

Les excuses navrantes se mêlent aux gémissements chaotiques de la Zoé, qui se tord au sol comme un serpent épileptique... Une Zoé qui pisse littéralement le sang, maintenant, alors que de petits auréoles foncées apparaissent sur le sable, autour de son bassin et de ses cuisses... C'est abondant... C'est un peu inquiétant, surtout. Les mains semblent palper son corps avec dégoût et anxiété, frôlant les hanches, le ventre tatoué, les seins, le visage.


Assaillie de convulsions abominables, la petite borgne. Elle fond en larme, quand l'autre tarée pose l'arme à côté de sa main.
Flingue qu'elle saisit de ses doigts crispés, pour coller le canon dans sa bouche, en fixant le ciel... Tiens. Un ange passe.
Flingue qu'elle balance ensuite vers Alisha, en poussant un vagissement rageur.

Oeil de Lynx essaye de se relever, empoigne le club de golf, se ramasse au sol à plusieurs reprises, alors qu'elle tente vainement de pousser sur ses jambes, qui n'ont plus de jus. Oeil de Lynx qui chiale encore, en remontant sa culotte et son pantalon sur les zones meurtries...en s'enfonçant définitivement sous la Buick, et se recroqueviller totalement, pour tourner le dos à Alisha. Des sanglots, encore des sanglots...sa jambe droite entame sa série de tics musculaires nerveux...sa main tripote son cache-oeil...elle bredouille des sons sans queue ni tête, comme un bébé...des petits hoquets, aussi...

Et entre deux, des mots qui lui viennent du fond de la gorge, engluée de lave haineuse:


« Va... »



« Va t'pendre put...va t'pendre PUTAIN !  »



« Ve...vete a la...a la...a la chingada... »


Dans son triste état, elle n'est pas capable de faire mieux... Pas de long discours, donc, de conclusion bien sentie, avant de se remettre à pleurer toutes les larmes de son corps, dans sa barbe, cette fois. Les paumes des mains contre son visage abattu, ravagé de spasmes indomptables.
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Message par Alisha Kamakshi Dim 12 Déc - 21:43

Contre toute attente, un flot d'images sépia traversent l'esprit de l'indienne absolument perdue, écœurée par elle-même. Néanmoins, quand l'hispanique fourre le canon de l'arme dans sa bouche, elle s'avance en tendant une main. Les yeux embués de larmes, elle retient un cri, elle retient tous les hurlements qui auraient dû sortir depuis si longtemps de sa gorge. Encore, toujours, ne rien dire. Jamais parler de ce qui l'horripile, laisser fondre la cire de sa raison et tout garder perpétuellement en elle. Se suicidera ? Se suicidera pas ? Un ange passe et Alisha aimerait le voir pour de vrai, loin de ce monde qui l'abruti.

Elle continue alors de s'avancer lentement quand l'autre se recroqueville sous le véhicule en tendant toujours cette main. Viendra un moment où elle s'agenouillera près de Zoé pour essayer de l'entourer de ses bras, peut-être en voulant la serrer contre elle sans jamais y parvenir, juste poser une main, celle là même qui restait indéfiniment dans le vide. Bourreau et coupable. Que dire et que faire quand c'est impardonnable ? Elle ne sait. Elle a touché le fond. Sans doute ne devrait-elle pas être là et plutôt fuir loin une bonne fois pour toute, trouver un coin de désert et s'y laisser crever.


Je ne sais pas ce qui m'arrive... J'te jure, j'sais pas... J'suis désolée... J'te ferais plus d'mal, jamais... Tout ira mieux, j'frais en sorte que tout aille mieux toujours...

Alors seulement, elle fait grésiller sa radio pour appeler celle qui sait toujours quoi faire tout le temps, sans savoir expliquer, sans savoir quoi dire... La voix vacillante, nouée et exprimant surtout de l'horreur et de la détresse.

Jo... S'il te plait, viens... Je t'en supplie...
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Message par Zoé Zéro Dim 12 Déc - 23:30

Jo... Jo. Une Zoé hébétée arrête un moment ses sanglots, pour légèrement tourner la tête, la morve au nez, et entendre Alisha supplier. Une Zoé qui profite de l'instant pathétique, après ce déchainement digne d'un psychopathe de torture-porn, rassemblant ses dernières misérables forces, pour donner un coup de club de golf dans le combiné de la radio, et ramper encore un peu plus, à toute vitesse, de l'autre côté du véhicule...

Tracer en courant, la respiration affolée...en se rétamant, en roulant dans le sable, en se relevant, en courant, en se réta... Et ainsi de suite. Jusqu'à ne plus être qu'un point, à l'horizon, aux pieds des montagnes...


Elle essayera de soigner ses plaies. Seule. Et elle n'en dira pas un mot. A personne. Tout au plus profitera t-elle des quelques jours restants avant son expédition fumeuse et définitive dans les montagnes (dont elle ne sait rien au moment de ce rp [cf. forum RSA]) pour se mettre à l'écart et s'essuyer frénétiquement le corps, seule, toujours seule, pour tenter de laver l'affront, avant de s'allonger dans une couverture miteuse sans pouvoir fermer l'oeil, de jour comme de nuit...
Ne plus entamer de contact d'aucune sorte avec Alisha, faire bonne figure devant Jo, qui, elle aussi excédée durant cette brève période de latence, ne remarquera même pas que la "pirate" ne fera aucune connerie, et qu'elle n'ouvrira pas trop sa gueule...ne remarquera même pas que le borgne marchera d'une drôle de manière, avant de l'envoyer en mission...

Ce qui est sûr, c'est que les voyages à cheval n'étaient déjà pas très tendres, pour Oeil de Lynx. Désormais, ils se mueront en une lente torture, pendant quelques semaines, au moins...
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