Apprendre à rester stoïque

[Frère Constantin]

[...] Mais pour le moment, approchez vous, que je vous explique comment rester stoïque face à la douleur.

-Moi msieur, moi msieur, je veux rester stoique face à la douleur...

Le Melomane se mit au pied du frère constantin

Frère Constantin regarda le Melomane se mettre à genou, et lui demanda de se relever.

Viens avec moi mon frère, puis, se tournant vers l'ensemble de la communauté, et venez avec moi mes soeurs et mes frères.

Le prieur se dirigea vers l'arrière de la Chapelle, ou un tas de pierres de la taille d'une boule de boule de bowling attendaient les villageois.

Mes amis, le labeur renforce notre corps, et renforce notre âme. Il faut travailler dur pour avoir un corps solide. Le Seigneur nous a donné la possibilité d'être fort, mais il faut créer cette force par sa volonté, par son courage, et par sa détermination, sans jamais perdre Espoir.

Le moine s'approcha du tas de pierres, se baissa, et en souleva une. On pouvait voir à travers sa bure ses muscles qui se tendaient sous l'effort, mais rien ne transparaissait sur son visage.

Vous allez tous choisir une de ces pierres, et choisissez la bien, car elle ne vous quittera plus. Quelque soit la tâche que vous aurez à accomplir, quelque soit l'endroit où vous aurez à aller dans la communauté, vous devrez amener avec vous cette pierre. Vous devrez la transporter vous même.

Toutes les pierres ne sont pas de la même taille. Choisissez une pierre que vous pouvez soulever, et que vous pouvez garder dans vos bras, mais qui vous coute un effort. Choisissez bien. Si vous avez un doute, je vous aiderai à choisir.

Au début, vous ne pourrez pas sortir cette pierre de votre tête, elle pèsera à la fois sur votre corps et sur votre âme. Mais vous verrez, petit à petit, votre fardeau s'allègera jusqu'à ce que vous n'y pensiez même plus. Lorsque ça sera le cas, votre corps et votre âme seront devenus plus robustes, et vous serez mieux armés pour vous protéger contre le Désespoir et ses acolytes.

Sachez le mes soeurs et mes frères, les acolytes du Désespoir rodent dans les parages. Des nouvelles m'arrivent à chaque instant, le désert qui nous entoure est le témoin de terribles bains de sang. Soyons fort, soyons prêt, protégeons Corelgrad, notre foyer.