Un ange en cage
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Un ange en cage
par Lanthane Jeu 29 Juil - 21:30
Le ciel commençait à s'éclaircir lentement, l'aube se préparait.
Une faible lueur filtrait des fenêtres de l'Atelier. Lanthane examinait quelques documents jaunis, les traits tirés. A sa droite, à quelques mètres, enroulée dans une couverture et installée dans le vieux siège à bascule, Tamarie semblait dormir. Ses yeux vides avaient fini par se fermer. L'ex-Administratrice avait retiré ses vêtements sales et nettoyer délicatement son visage et ses mains.
Les outils, soigneusement alignés sur les établis ou accrochés aux murs renvoyaient des ombres inquiétantes, mais le calme qui habitait l'endroit poussait au réconfort par sa normalité.
Retirant ses lunettes, Lanthane se massa le front. Ses yeux tombèrent sur un vieux dossier rangé à sa droite dans une caisse sous son bureau. « Projet Gabriel ». Elle saisit le dossier pour en extraire un vieux dessin qui lui arracha un sourire.
Elle songea qu'il faudrait que Tamarie le complète... Ou en recommence un plus grand, avec tous les autres. Sur un mur, tiens. Et puis sur « des » murs, si cela ne suffisait pas. Mais il faudrait beaucoup de peinture. Et de toutes les couleurs. Des pinceaux aussi. Des poils de chameaux, ça devrait faire l'affaire... La femme au chignon laissa dériver ses pensées, dressant mentalement un inventaire aussi improbable que loufoque.
Une faible lueur filtrait des fenêtres de l'Atelier. Lanthane examinait quelques documents jaunis, les traits tirés. A sa droite, à quelques mètres, enroulée dans une couverture et installée dans le vieux siège à bascule, Tamarie semblait dormir. Ses yeux vides avaient fini par se fermer. L'ex-Administratrice avait retiré ses vêtements sales et nettoyer délicatement son visage et ses mains.
Les outils, soigneusement alignés sur les établis ou accrochés aux murs renvoyaient des ombres inquiétantes, mais le calme qui habitait l'endroit poussait au réconfort par sa normalité.
Retirant ses lunettes, Lanthane se massa le front. Ses yeux tombèrent sur un vieux dossier rangé à sa droite dans une caisse sous son bureau. « Projet Gabriel ». Elle saisit le dossier pour en extraire un vieux dessin qui lui arracha un sourire.
Elle songea qu'il faudrait que Tamarie le complète... Ou en recommence un plus grand, avec tous les autres. Sur un mur, tiens. Et puis sur « des » murs, si cela ne suffisait pas. Mais il faudrait beaucoup de peinture. Et de toutes les couleurs. Des pinceaux aussi. Des poils de chameaux, ça devrait faire l'affaire... La femme au chignon laissa dériver ses pensées, dressant mentalement un inventaire aussi improbable que loufoque.
Lanthane- Conseillers de Shangri-La
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Re: Un ange en cage
par Tamarie Jeu 29 Juil - 22:06
La petite fille est physiquement là, assise sur la chaise, les yeux fermées. Elle n'a ni chaud ni froid, ni faim ni soif. La réalité du temps et de l'espace lui à été enlevé. Elle marche, respire, mange et boit, mais c'est une machine... Certain du désert dirait qu'elle est touché par la maladie que beaucoup attrape et d'on elle a faillit sombré plus tôt. Elle sombre et devient zombie. Mais il en est tout autre. La petite fille s'est simplement réfugier là où il fait bon vivre. Elle est toujours là, prisonnière de sa propre chair.
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Blottie dans un grand lit, des coussins et des nounours tout autour de la tête et un énorme édredon la recouvre. Chambre rose de petite fille, des dessins et des posters féériques sur les murs, des robes sur le sol et des pantoufles en bouille de lapin.
Tamarie!
La porte s'ouvre, un ange dans l'encadrement de la porte, un doux baisé sur le front, une caresse et voilà la princesse qui ouvre ses grand yeux verts. Elle se frotte les paupières et embrasse sa mère.
_______________________________
Tamarie toujours dans l'atelier ouvre les yeux d'un coup. toujours une faible lueur au fond des deux sphères qui semblent de plus en plus opaque et terne. Elle ne bouge pas, une respiration faible mais constante rythme la pièce sombre. Ses yeux sont posés sur Lanthane, pourtant elle ne la regarde pas, elle ne voit rien.
"Elle n'est plus dans la réalité, mais qui est le plus à plaindre?..."
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Blottie dans un grand lit, des coussins et des nounours tout autour de la tête et un énorme édredon la recouvre. Chambre rose de petite fille, des dessins et des posters féériques sur les murs, des robes sur le sol et des pantoufles en bouille de lapin.
Tamarie!
La porte s'ouvre, un ange dans l'encadrement de la porte, un doux baisé sur le front, une caresse et voilà la princesse qui ouvre ses grand yeux verts. Elle se frotte les paupières et embrasse sa mère.
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Tamarie toujours dans l'atelier ouvre les yeux d'un coup. toujours une faible lueur au fond des deux sphères qui semblent de plus en plus opaque et terne. Elle ne bouge pas, une respiration faible mais constante rythme la pièce sombre. Ses yeux sont posés sur Lanthane, pourtant elle ne la regarde pas, elle ne voit rien.
"Elle n'est plus dans la réalité, mais qui est le plus à plaindre?..."
Tamarie- Messages : 294
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Re: Un ange en cage
par Lanthane Ven 30 Juil - 10:45
« Et un lion avec trois éléphants pour aller avec le chapiteau. » Lanthane soupira, sa liste achevée. Estimant sa pause suffisante, elle laissa le dessin au haut d'une pile de dossiers et se pencha à nouveau sur ses rapports.
Mais la désagréable impression d'être fixée lui fit enfin tourner la tête vers Tamarie. Et lorsque son regard croisa celui, jaune éteint, de la petite fille, elle ne put réprimer un frisson. Lanthane se leva et s'approcha de la vieille chaise.
-Miss Tamarie ? Elle passa une main devant ses yeux. Aucune réponse. Aucun mouvement.
Posant la main sur son front, elle chercha à évaluer sa température. Rien d'anormal. Elle prit son pouls dans le creux de son petit poignet. RAS.
Perplexe, l'ex-Administratrice réfléchit quelques instants. Elle pinça une joue assez fort. Puis l'autre. Devant le peu de réaction, elle enchaina sur deux grandes claques bien sonores (décidément).
- Ressaisissez-vous enfin ! Ce n'est pas fini ! Vous m'entendez !? Ce n'est pas encore fini !
Mais la désagréable impression d'être fixée lui fit enfin tourner la tête vers Tamarie. Et lorsque son regard croisa celui, jaune éteint, de la petite fille, elle ne put réprimer un frisson. Lanthane se leva et s'approcha de la vieille chaise.
-Miss Tamarie ? Elle passa une main devant ses yeux. Aucune réponse. Aucun mouvement.
Posant la main sur son front, elle chercha à évaluer sa température. Rien d'anormal. Elle prit son pouls dans le creux de son petit poignet. RAS.
Perplexe, l'ex-Administratrice réfléchit quelques instants. Elle pinça une joue assez fort. Puis l'autre. Devant le peu de réaction, elle enchaina sur deux grandes claques bien sonores (décidément).
- Ressaisissez-vous enfin ! Ce n'est pas fini ! Vous m'entendez !? Ce n'est pas encore fini !
Lanthane- Conseillers de Shangri-La
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Re: Un ange en cage
par Tamarie Ven 30 Juil - 14:00
___________________________________
Matinée magnifique, le soleil brille, il fait un bon 25° avec un petit vent du nord. En sortant de chez elle croise madame Green, timide elle se cache dans la robe de sa mère, mais aillant été bien éduquée, elle dit un petit bonjour à la dame et et lui fait un coucou de la main, sans pour autant la regarder dans les yeux.
Direction la voiture, belle engin confortable, la petite s'assied à l'arrière, plus besoin d'un rehausser de siège, elle est grande à présent, enfin moyenne... Toute seule elle attache sa ceinture et voilà la voiture propulsé, le ronronnement la réconforte, la vitesse tout en étant à l'abri la rassure, la chaleur fini par l'assoupir. A moitié dans les songes et à moitié à la fenêtre le voyage passe aussi vite qu'un dessin animé.
Enfin arrivé à la campagne. Jolie petite maison à deux étage recouvert de lierre, un grand jardin fleurit avec de magnifiques arbres. Elle pousse la petite barrière en bois, la petite fille est excitée, elle va aller voir sa grand-mère comme tout les samedis. Du bas de la porte elle saute pour attraper la chainette et faire sonner la cloche. Après quelques secondes et un "J'arrive" de l'autre coté de la porte en bois, la vieille dame fini par ouvrir.
Elle était bien entretenue pour son âge. Coiffée d'un chignon et portant des grosses lunettes sévères, elle avait une visage doux et aimant. Elle portait une longue robe claire. La mamy attrapa la petite fille et lui pince les deux joues. La petite sourie, même si ça lui fait un peu mal, enfin toutes les grands mères font ça.
Dans la cuisine de la vieille dame, une bonne odeur de tarte et de thé embaumait la pièce. La petite fille, sautillante et plain de vie comme toujours fit le tour de la table. Cherchant les pâtisseries et autre bon-becs qu'elle avait l'habitude de lui préparer. Elle prit donc place à table, la mamy gâteaux déposa devant les yeux émerveillées de l'enfant, une grosse tarte à la rhubarbe. Elle découpa un quartier et lui déposa devant elle, la vieille dame, comme à son habite, se fit une tasse de thé. Seulement la petite sauvageonne, victime de super-activité due à son âge, renversa le breuvage sacré, comme réponse elle reçu deux grosses gifles.
Ressaisissez-vous enfin ! Ce n'est pas fini ! Vous m'entendez !? Ce n'est pas encore fini !
*Bug*
Retour à la normal. La petite fille mange son morceau de tarte recouvert de sucre et la grand mère face à elle, sirote son thé, un large sourire aux lèvres.
___________________________________
La petite fille ne broncha pas, toujours à fixer le vide. Ses joues maltraitées ne changèrent même pas de couleur, toujours pâle comme un cadavre, les coups ne semblaient pas l'avoir touchés. Mais étrangement, des larmes commencèrent à couler. Elle clignait deux fois des yeux toutes les trois secondes, comme un tic-tac bien réglé. Son index droit semblait agité, pris de spasme il tremblait.
Matinée magnifique, le soleil brille, il fait un bon 25° avec un petit vent du nord. En sortant de chez elle croise madame Green, timide elle se cache dans la robe de sa mère, mais aillant été bien éduquée, elle dit un petit bonjour à la dame et et lui fait un coucou de la main, sans pour autant la regarder dans les yeux.
Direction la voiture, belle engin confortable, la petite s'assied à l'arrière, plus besoin d'un rehausser de siège, elle est grande à présent, enfin moyenne... Toute seule elle attache sa ceinture et voilà la voiture propulsé, le ronronnement la réconforte, la vitesse tout en étant à l'abri la rassure, la chaleur fini par l'assoupir. A moitié dans les songes et à moitié à la fenêtre le voyage passe aussi vite qu'un dessin animé.
Enfin arrivé à la campagne. Jolie petite maison à deux étage recouvert de lierre, un grand jardin fleurit avec de magnifiques arbres. Elle pousse la petite barrière en bois, la petite fille est excitée, elle va aller voir sa grand-mère comme tout les samedis. Du bas de la porte elle saute pour attraper la chainette et faire sonner la cloche. Après quelques secondes et un "J'arrive" de l'autre coté de la porte en bois, la vieille dame fini par ouvrir.
Elle était bien entretenue pour son âge. Coiffée d'un chignon et portant des grosses lunettes sévères, elle avait une visage doux et aimant. Elle portait une longue robe claire. La mamy attrapa la petite fille et lui pince les deux joues. La petite sourie, même si ça lui fait un peu mal, enfin toutes les grands mères font ça.
Dans la cuisine de la vieille dame, une bonne odeur de tarte et de thé embaumait la pièce. La petite fille, sautillante et plain de vie comme toujours fit le tour de la table. Cherchant les pâtisseries et autre bon-becs qu'elle avait l'habitude de lui préparer. Elle prit donc place à table, la mamy gâteaux déposa devant les yeux émerveillées de l'enfant, une grosse tarte à la rhubarbe. Elle découpa un quartier et lui déposa devant elle, la vieille dame, comme à son habite, se fit une tasse de thé. Seulement la petite sauvageonne, victime de super-activité due à son âge, renversa le breuvage sacré, comme réponse elle reçu deux grosses gifles.
Ressaisissez-vous enfin ! Ce n'est pas fini ! Vous m'entendez !? Ce n'est pas encore fini !
*Bug*
Retour à la normal. La petite fille mange son morceau de tarte recouvert de sucre et la grand mère face à elle, sirote son thé, un large sourire aux lèvres.
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La petite fille ne broncha pas, toujours à fixer le vide. Ses joues maltraitées ne changèrent même pas de couleur, toujours pâle comme un cadavre, les coups ne semblaient pas l'avoir touchés. Mais étrangement, des larmes commencèrent à couler. Elle clignait deux fois des yeux toutes les trois secondes, comme un tic-tac bien réglé. Son index droit semblait agité, pris de spasme il tremblait.
Tamarie- Messages : 294
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Re: Un ange en cage
par Lanthane Dim 1 Aoû - 15:11
Lanthane recula de quelques pas pour l'examiner. Les réactions de la petite fille n'étaient pas très encourageantes. Elle renonça à poursuivre avec la même "méthode". En silence, elle retourna faire des allers et venues, le front plissé tout en jetant quelques regards circonspects à l'enfant.
Puis enfin, une idée. Plutôt maigre, mais cela valait le coup d'essayer. Peut-être était-il encore en vie et avait déjà rencontré ce genre ce cas.
Elle se rassit à son bureau, fouilla dans un de ses tiroirs, en sortit un nouveau dossier poussiéreux et le parcourut jusqu'à trouver ce qu'elle cherchait : une fréquence... Elle s'affaira ensuite à la radio.
Puis enfin, une idée. Plutôt maigre, mais cela valait le coup d'essayer. Peut-être était-il encore en vie et avait déjà rencontré ce genre ce cas.
Elle se rassit à son bureau, fouilla dans un de ses tiroirs, en sortit un nouveau dossier poussiéreux et le parcourut jusqu'à trouver ce qu'elle cherchait : une fréquence... Elle s'affaira ensuite à la radio.
Lanthane- Conseillers de Shangri-La
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Re: Un ange en cage
par Tamarie Dim 1 Aoû - 17:37
Toujours inerte, les yeux grands ouverts, Lumière clignotement par intermittence, mais si faible qu'on pourrait croire toutes les lucioles mouraient une a une et qu'il n'en restait plus assez pour qu'elle y voit. Plongée dans les ténèbres elle semble porte intérieurement.
Dans le font de sa grande poche kangourou, le talkie de Jo se met a grésillé.
______________________
"Hey trésor... C'est Jo."
La brune crache par terre, ne semble pas vraiment convaincue, ni de sa prestation, ni de la fiabilité de l'instrument radiophonique... Et elle cherche ses mots. Elle cherche. Elle réfléchit.
Elle a honte, aussi. Vraiment honte...
"C'est ça, Jo... J'crois qu'ça s'est pas très bien passé, la dernière fois. Pas très bien. J'ai du t'faire peur, un peu. J'sais pas c'qu'y s'est passé, j'sais pas c'que j'ai fait... C'est tell'ment vague, t'sais... Comme si j'avais loupé une marche. J'me souviens pas de tout... Mais t'as du avoir peur. J'ai pas été très... Heu... Normale, ces derniers temps."
Enième crachat par terre, elle reprend dans l'émetteur.
"J'voulais pas t'faire peur. J'voulais pas t'faire d'peine. J'voulais pas qu'tout ça s'passe. Y'a plein d'choses qu'j'aim'rais changer... Mais j'me suis un peu croutée j'crois.
J'préfèr'rais m'enfiler une colonie d'oursins dans l'cul, m'les pousser profond jusqu'à m'en chatouiller les amygdales, plutôt qu'te faire peur, ou t'faire du mal... Ouais. C'est ça. J'préfèr'rais ça... "
Elle soupire.
"J'rentre... Tout va r'dev'nir comme avant. J'vais remonter à ch'val, toi tu mont'ras entre mes jambes, sur la selle. On ira s'ballader en ville, et même autour, s'tu veux. On l'dira pas à la vieille peau. Ca s'ra comme avant. Puis on ira dormir dans la grange... Ca fait un p'tit moment... J'sais bien qu't'as tout nettoyé, là bas...
Ca va r'devenir normal..."
La cavalière soupire encore, son émetteur dans la main. Elle s'adosse à son rocher, ses jambes repliées sur elle, lance un regard abattu à AM.
"Ca servira à rien. J'te l'ai dit."
_______________________
Pas de réponse de la petite, aucune, même pas un soupire ou un soubresaut, pas même une grimace. Rien...
Dans le font de sa grande poche kangourou, le talkie de Jo se met a grésillé.
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"Hey trésor... C'est Jo."
La brune crache par terre, ne semble pas vraiment convaincue, ni de sa prestation, ni de la fiabilité de l'instrument radiophonique... Et elle cherche ses mots. Elle cherche. Elle réfléchit.
Elle a honte, aussi. Vraiment honte...
"C'est ça, Jo... J'crois qu'ça s'est pas très bien passé, la dernière fois. Pas très bien. J'ai du t'faire peur, un peu. J'sais pas c'qu'y s'est passé, j'sais pas c'que j'ai fait... C'est tell'ment vague, t'sais... Comme si j'avais loupé une marche. J'me souviens pas de tout... Mais t'as du avoir peur. J'ai pas été très... Heu... Normale, ces derniers temps."
Enième crachat par terre, elle reprend dans l'émetteur.
"J'voulais pas t'faire peur. J'voulais pas t'faire d'peine. J'voulais pas qu'tout ça s'passe. Y'a plein d'choses qu'j'aim'rais changer... Mais j'me suis un peu croutée j'crois.
J'préfèr'rais m'enfiler une colonie d'oursins dans l'cul, m'les pousser profond jusqu'à m'en chatouiller les amygdales, plutôt qu'te faire peur, ou t'faire du mal... Ouais. C'est ça. J'préfèr'rais ça... "
Elle soupire.
"J'rentre... Tout va r'dev'nir comme avant. J'vais remonter à ch'val, toi tu mont'ras entre mes jambes, sur la selle. On ira s'ballader en ville, et même autour, s'tu veux. On l'dira pas à la vieille peau. Ca s'ra comme avant. Puis on ira dormir dans la grange... Ca fait un p'tit moment... J'sais bien qu't'as tout nettoyé, là bas...
Ca va r'devenir normal..."
La cavalière soupire encore, son émetteur dans la main. Elle s'adosse à son rocher, ses jambes repliées sur elle, lance un regard abattu à AM.
"Ca servira à rien. J'te l'ai dit."
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Pas de réponse de la petite, aucune, même pas un soupire ou un soubresaut, pas même une grimace. Rien...
Tamarie- Messages : 294
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Re: Un ange en cage
par AM 837 Mar 3 Aoû - 22:15
Pansé, bandé et la flèche retirée Ahèm s'était trainé a l'aide d'un béquille de fortune jusqu'à la salle commune pour y trouver la chaleur du poêle alors qu'il avait froid, tellement froid, après avoir perdu tant de sang qu'il en était blanc a faire se pâmer une faïencerie entière.
Jusqu'à ce que Natsu le ramène, à son ancien squat... La serre, là ou il dormait avant... Avant tout ça...
Là il avait ressassé et ressassé encore la soirée ubuesque dans la salle... Alisha qui pouponnait un nourrisson inexistant après avoir tué son père... Lui... Tout aussi inexistant a ses yeux que pouvait l'être l'absence d'enfant au creux de la couverture.
Lui qui était aussi mort a ses yeux que cet enfant qui ne verrai jamais la terre des Hommes. Il en avait versé toute les larmes de son corps, pitoyable ombre recroquevillée sur sa chaise, fuyant l'indienne et son couffin imaginaire.
Le pauvre Natsu prit entre lui et elle, seul sain d'esprit au milieu de deux êtres qu'un abîme séparait désormais...
Il en avait fini par leur jeter des verres d'eau et même gifler un AM qui s'agitait plus que de raison en cherchant a s'éloigner de l'enfant a qui il avait ôté la vie...
Sa tête avait alors pivoté sur le coté sans résistance et sans réaction de l'intéressé autre que celle confuse de fuite face a elle.
Ré ouvrant par la même sa blessure toute fraiche, inondant de sang le bandage..
Coupable, lâche, faible, mort et maintenant meurtrier, il ne méritait pas de nuit sans réveil et l'oubli qu'offre la mort, non il méritait bien pire...
Il ne méritait aucunement sa réincarnation aussi horrible puisse t'elle être mais l'errance dans les limbes parmi les damnés sans rédemption.
La douleur qui lui tiraillait le buste était infiniment plus négligeable que celle d'être un meurtrier parmi les plus infâmes, aussi il avait répandu sang et larme sur la plancher de la salle jusqu'à en sortir et que le jeune nomade l'épaule pour aller se coucher pour un repos qu'il ne trouvera pas... Ou qu'il ne trouvera plus...
Combien de temps depuis que Natsu l'a déposer sur sa couverture ?
Le flux de ses pensées tourne et tourne encore, en rond... Il faut qu'il les voit tous pour s'en imprimer.
Tous les voir... Tamarie d'abord, pauvre petite...
Ahèm se lève agrippant de sa main valide le rebord d'une paillasse a trier les graines.
Se stabilise appuyé sur le coude alors que les feux follets dansent de nouveau la gigue devant ses yeux et que ces jambes fléchissent, il lutte de son mieux contre le malaise et le vertige en crispant ses doigts sur le bord de la table, planté là au milieu de la serre immobile de longues minutes, jambes tremblantes.
Puis sentant un vaguement un retour de ses forces il se saisit de sa "béquille" et se dirige en pleine nuit jusqu'à l'antre de Lanthane...
Il faut qu'il voit Tamarie... Il doit essayer... Il n'est ni sa mère d'adoption ni sa grande sœur... Rien qu'un vague tonton, mais il connait le monde des rêves... Il a apprit a y voyager... L'a t'il vraiment fait ? A t'il vraiment vécu cette vie avant le grand blanc qui lui barre le crane...
Les ai je tous trahi eux aussi ?
La traversée de la ville lui parait durer une éternité, une éternité pavée de souffrance et de tourment... Il fait qu'il voit Tamarie, Il s'est promis d'essayer...
Finalement il échoue devant l'atelier par miracle, Sous sa veste entrouverte le sang suinte et sourde séchant doucement en perle rougeâtre sur les tatouages de son torse, sur l'arbre monde qu'il cachait si bien aux yeux de tous... Même a ceux de sa compagne.
Tout cela n'a plus guère d'importance alors qu'il pousse la porte de l'atelier de l'épaule pour faire une entrée trébuchante.
Il fait qu'il voit Tamarie, Il se doit d'essayer...
La petite semble dormir, si Lanthane est en vue il n'y prête pas attention, seule Tamarie l'intéresse.
Elle est là a rêver éveillée, du moins c'est ce que lui dicte son esprit fiévreux et affaibli en pensant reconnaitre ce a quoi mêmes les maitres peuvent se laisser prendre... Elle s'est aventurée dans ses souvenirs et ses rêves... Elle ne peut plus ou ne veut plus en sortir.
Il lui faut essayer... La rejoindre, la protéger des sombres rêveurs et attendre que les passerelles se déploie pour qu'elle sorte de son plein gré a la cruelle lumière de la réalité.
Ahèm se laisse choir, se recroqueville en position fœtale au pied de la petite juchée dans le fauteuil a bascule, le Saint Bernard spectral ferme les yeux et commence de silencieuses psalmodies.
La fatigue, le sang perdu et sa raison qui s'effiloche font le reste, il part doucement lui aussi vers les rêves cherchant a rejoindre la petite là ou elle s'est enfermée pour en protéger les alentours en attendant Jo et Alisha.
-"J'arrive Tamarie..."
Jusqu'à ce que Natsu le ramène, à son ancien squat... La serre, là ou il dormait avant... Avant tout ça...
Là il avait ressassé et ressassé encore la soirée ubuesque dans la salle... Alisha qui pouponnait un nourrisson inexistant après avoir tué son père... Lui... Tout aussi inexistant a ses yeux que pouvait l'être l'absence d'enfant au creux de la couverture.
Lui qui était aussi mort a ses yeux que cet enfant qui ne verrai jamais la terre des Hommes. Il en avait versé toute les larmes de son corps, pitoyable ombre recroquevillée sur sa chaise, fuyant l'indienne et son couffin imaginaire.
Le pauvre Natsu prit entre lui et elle, seul sain d'esprit au milieu de deux êtres qu'un abîme séparait désormais...
Il en avait fini par leur jeter des verres d'eau et même gifler un AM qui s'agitait plus que de raison en cherchant a s'éloigner de l'enfant a qui il avait ôté la vie...
Sa tête avait alors pivoté sur le coté sans résistance et sans réaction de l'intéressé autre que celle confuse de fuite face a elle.
Ré ouvrant par la même sa blessure toute fraiche, inondant de sang le bandage..
Coupable, lâche, faible, mort et maintenant meurtrier, il ne méritait pas de nuit sans réveil et l'oubli qu'offre la mort, non il méritait bien pire...
Il ne méritait aucunement sa réincarnation aussi horrible puisse t'elle être mais l'errance dans les limbes parmi les damnés sans rédemption.
La douleur qui lui tiraillait le buste était infiniment plus négligeable que celle d'être un meurtrier parmi les plus infâmes, aussi il avait répandu sang et larme sur la plancher de la salle jusqu'à en sortir et que le jeune nomade l'épaule pour aller se coucher pour un repos qu'il ne trouvera pas... Ou qu'il ne trouvera plus...
Combien de temps depuis que Natsu l'a déposer sur sa couverture ?
Le flux de ses pensées tourne et tourne encore, en rond... Il faut qu'il les voit tous pour s'en imprimer.
Tous les voir... Tamarie d'abord, pauvre petite...
Ahèm se lève agrippant de sa main valide le rebord d'une paillasse a trier les graines.
Se stabilise appuyé sur le coude alors que les feux follets dansent de nouveau la gigue devant ses yeux et que ces jambes fléchissent, il lutte de son mieux contre le malaise et le vertige en crispant ses doigts sur le bord de la table, planté là au milieu de la serre immobile de longues minutes, jambes tremblantes.
Puis sentant un vaguement un retour de ses forces il se saisit de sa "béquille" et se dirige en pleine nuit jusqu'à l'antre de Lanthane...
Il faut qu'il voit Tamarie... Il doit essayer... Il n'est ni sa mère d'adoption ni sa grande sœur... Rien qu'un vague tonton, mais il connait le monde des rêves... Il a apprit a y voyager... L'a t'il vraiment fait ? A t'il vraiment vécu cette vie avant le grand blanc qui lui barre le crane...
Les ai je tous trahi eux aussi ?
La traversée de la ville lui parait durer une éternité, une éternité pavée de souffrance et de tourment... Il fait qu'il voit Tamarie, Il s'est promis d'essayer...
Finalement il échoue devant l'atelier par miracle, Sous sa veste entrouverte le sang suinte et sourde séchant doucement en perle rougeâtre sur les tatouages de son torse, sur l'arbre monde qu'il cachait si bien aux yeux de tous... Même a ceux de sa compagne.
Tout cela n'a plus guère d'importance alors qu'il pousse la porte de l'atelier de l'épaule pour faire une entrée trébuchante.
Il fait qu'il voit Tamarie, Il se doit d'essayer...
La petite semble dormir, si Lanthane est en vue il n'y prête pas attention, seule Tamarie l'intéresse.
Elle est là a rêver éveillée, du moins c'est ce que lui dicte son esprit fiévreux et affaibli en pensant reconnaitre ce a quoi mêmes les maitres peuvent se laisser prendre... Elle s'est aventurée dans ses souvenirs et ses rêves... Elle ne peut plus ou ne veut plus en sortir.
Il lui faut essayer... La rejoindre, la protéger des sombres rêveurs et attendre que les passerelles se déploie pour qu'elle sorte de son plein gré a la cruelle lumière de la réalité.
Ahèm se laisse choir, se recroqueville en position fœtale au pied de la petite juchée dans le fauteuil a bascule, le Saint Bernard spectral ferme les yeux et commence de silencieuses psalmodies.
La fatigue, le sang perdu et sa raison qui s'effiloche font le reste, il part doucement lui aussi vers les rêves cherchant a rejoindre la petite là ou elle s'est enfermée pour en protéger les alentours en attendant Jo et Alisha.
-"J'arrive Tamarie..."
AM 837- Messages : 479
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Localisation : Souterraine
Re: Un ange en cage
par Tamarie Mar 3 Aoû - 23:08
Dans la pièce sombre, la petite est toujours assise sur sa chaise, les yeux fermées, elle semble dormir. Toujours aux pays des merveilles, fuyant le monde hostile et ravagé. A ses pieds, dans la crasse et la poussière, le pauvre bougre qui depuis quelques heures en chie littéralement. pauvre punching-ball meurtri. Cerber de l'enfant, après en avoir vu de toutes les couleurs par ses deux tortionnaires, vient aider la gamine.
La petite ouvre les yeux alors qu'AM les fermes. Plongé dans un sommeil profond, l'héros a trouvé se qu'il n'arrivait pas à trouver. Premier mouvement de la gamine depuis pas mal de jours, elle tourne la tête de manière a regarder L'homme à ses pieds. Enfin un sourire s'affiche sur le joli minois pâle, hélas, loin d'être rassurant. Seul expression du visage, lueur nouvelle et étrange dans les yeux, Tamarie fixe AM.
_____________________________
La porte de la maison s'ouvre. Odeur de viande dans le four. L'homme entre dans la pièce joliment décoré. Sur les murs, des peintures de Monet, Degas et Picasso. Une vieille horloge du XVIIème rythme le tempo. Une grande table ronde au milieux nappé à la provençale. Quatre couverts sont dressés, c'est l'heure de diner. La petite fille, saute dans les bras de son père.
PAPAAAA! Tu m'as manqué mon papounet d'amour, regarde se que les mamans ont fait!
Étrangeté, distorsion de la réalité. Le père est chauve, cicatrice sur le crâne. Chiquement vêtus, il porte une attachée-caisse. Il rentre fièrement du boulot, notre heureux AM tombé dans le pays des rêves. La petite embrasse le kojak comme si il était son père, elle le nome papa et le câline comme tel.
Sortant de la cuisine, deux femmes vêtues chaqu'unes d'une robe et d'un beau tablier blanc à dentelle. L'une ressemble à Jo et l'autre à Alisha. Les deux cavalières ne sont en rien piégées dans son esprit malade. Mais ses deux nouvelles mères courent à leurs tour dans les bras du maris aimant et rentré.
L'instant n'est plus là pour la petite. Instant magique et féérique, instant de bonheur. Dehors, sur les branches d'un lilas, des oiseaux offraient leur voix pour former un chœur. Bercé par la musique, l'odeur d'un bon festin et la tendresse des deux jeunes femmes aimantes et d'une petite fille. Quitter l'enfer pour tomber au paradis.
Les deux femmes retournent à leurs besogne tandis que Tamarie tire le bras d'AM.
Vient Papa, on va manger.
Elle l'amène à table où déjà les bon petit plats se rassemblent. Mélange de saveur qui vient chatouiller les papilles du bien heureux. Les deux femmes prennent place à ses cotés, tandis que la petite s'assied face à lui, un sourire satisfait à ses lèvres. Les deux épouses servent AM, deux pieds nus le caresse des mollets jusqu'à l'entre jambe. La fausse Jo le dévore du regard tandis que la fausse Alisha met ses atouts en valeur. La petite pause son nez sur ses doigts entremêlés, admirant la scène avec un air heureux, épanouies mais mal saint.
La petite ouvre les yeux alors qu'AM les fermes. Plongé dans un sommeil profond, l'héros a trouvé se qu'il n'arrivait pas à trouver. Premier mouvement de la gamine depuis pas mal de jours, elle tourne la tête de manière a regarder L'homme à ses pieds. Enfin un sourire s'affiche sur le joli minois pâle, hélas, loin d'être rassurant. Seul expression du visage, lueur nouvelle et étrange dans les yeux, Tamarie fixe AM.
_____________________________
La porte de la maison s'ouvre. Odeur de viande dans le four. L'homme entre dans la pièce joliment décoré. Sur les murs, des peintures de Monet, Degas et Picasso. Une vieille horloge du XVIIème rythme le tempo. Une grande table ronde au milieux nappé à la provençale. Quatre couverts sont dressés, c'est l'heure de diner. La petite fille, saute dans les bras de son père.
PAPAAAA! Tu m'as manqué mon papounet d'amour, regarde se que les mamans ont fait!
Étrangeté, distorsion de la réalité. Le père est chauve, cicatrice sur le crâne. Chiquement vêtus, il porte une attachée-caisse. Il rentre fièrement du boulot, notre heureux AM tombé dans le pays des rêves. La petite embrasse le kojak comme si il était son père, elle le nome papa et le câline comme tel.
Sortant de la cuisine, deux femmes vêtues chaqu'unes d'une robe et d'un beau tablier blanc à dentelle. L'une ressemble à Jo et l'autre à Alisha. Les deux cavalières ne sont en rien piégées dans son esprit malade. Mais ses deux nouvelles mères courent à leurs tour dans les bras du maris aimant et rentré.
L'instant n'est plus là pour la petite. Instant magique et féérique, instant de bonheur. Dehors, sur les branches d'un lilas, des oiseaux offraient leur voix pour former un chœur. Bercé par la musique, l'odeur d'un bon festin et la tendresse des deux jeunes femmes aimantes et d'une petite fille. Quitter l'enfer pour tomber au paradis.
Les deux femmes retournent à leurs besogne tandis que Tamarie tire le bras d'AM.
Vient Papa, on va manger.
Elle l'amène à table où déjà les bon petit plats se rassemblent. Mélange de saveur qui vient chatouiller les papilles du bien heureux. Les deux femmes prennent place à ses cotés, tandis que la petite s'assied face à lui, un sourire satisfait à ses lèvres. Les deux épouses servent AM, deux pieds nus le caresse des mollets jusqu'à l'entre jambe. La fausse Jo le dévore du regard tandis que la fausse Alisha met ses atouts en valeur. La petite pause son nez sur ses doigts entremêlés, admirant la scène avec un air heureux, épanouies mais mal saint.
Tamarie- Messages : 294
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Re: Un ange en cage
par Lanthane Mer 4 Aoû - 7:45
Attendant toujours une réponse, une idée, de la radio, Lanthane avait suivi du regard AM, interdite. L'état de l'homme l'avait dissuadé d'un quelconque commentaire. Il valait mieux continuer à réfléchir.
Elle se leva pour constater qu'AM s'était endormi... Et que Tamarie le fixait intensément d'un air étrange. Nouveau frisson.
Et bien, et bien... Lâcha-t-elle. C'est une épidémie, ma parole.
L'ex-Administratrice partit fouiller dans placard et en extirpa une nouvelle couverture (son stock commençait à sérieusement diminuer). Elle prit soin de bien recouvrir l'endormi, et remonta celle de Tamarie. Puis doucement, elle passa sa main le visage de l'enfant pour lui fermer les yeux et lui repousser la tête contre le dossier.
Dormez au moins normalement... Murmura-t-elle en soupirant.
Lourdement, elle se rassit à son bureau, le front plissé. Plusieurs longues minutes passèrent avant qu'une nouvelle idée la traverse. Beaucoup moins inoffensive.
Une batterie de voiture ferra peut-être l'affaire, deux pinces... La liste commençait.
Elle se leva pour constater qu'AM s'était endormi... Et que Tamarie le fixait intensément d'un air étrange. Nouveau frisson.
Et bien, et bien... Lâcha-t-elle. C'est une épidémie, ma parole.
L'ex-Administratrice partit fouiller dans placard et en extirpa une nouvelle couverture (son stock commençait à sérieusement diminuer). Elle prit soin de bien recouvrir l'endormi, et remonta celle de Tamarie. Puis doucement, elle passa sa main le visage de l'enfant pour lui fermer les yeux et lui repousser la tête contre le dossier.
Dormez au moins normalement... Murmura-t-elle en soupirant.
Lourdement, elle se rassit à son bureau, le front plissé. Plusieurs longues minutes passèrent avant qu'une nouvelle idée la traverse. Beaucoup moins inoffensive.
Une batterie de voiture ferra peut-être l'affaire, deux pinces... La liste commençait.
Lanthane- Conseillers de Shangri-La
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Re: Un ange en cage
par AM 837 Mer 4 Aoû - 21:16
-"J'arrive Tamarie... J'arrive... J'arrive... j'arrive...
L'écho se prolonge rebondi, résonne et lui revient toujours plus faible amorti par le velours noir, la lumière ambiante se dégrade doucement et Ahèm se voit couler au plus profond des eaux du sommeil.
Silence, calme, néant. Son passeur flotte entre deux eaux, nu, asexué, visage lisse et paisible aux yeux clos.
La silhouette est portée par d'infimes vaguelettes qui viennent battre ses flancs dorés, puis les gouttes d'eau noires et visqueuses ruissèlent et refluent lentement tandis qu'il s'assoit, jambes croisées, a la surface du liquide.
Les deux mains se rejoignent formant un bol pour puiser un peu de l'obsidienne liquide qui l'environne et porter la surface a ses lèvres, non pour la boire mais pour agiter la surface de son souffle.
Sur ce minuscule océan, les ridules tourbillonnent les marées vont et viennent des paumes aux doigts jusqu'à ce que la masse s'élève doucement en tournant sur elle même. Des silhouettes apparaissent alors comme autant de poissons étranges lorsque la sphère parfaite s'est immobilisée face au passeur :
Un salle obscure, dans une chaise a bascule une fillette se tient assise détaillant une pâle présence recouverte d'un linceul a ses pieds. La vieille femme qui vient de recouvrir le corps décharné s'éloigne et disparait.
La sphère se trouble, l'homme couché s'agite de spasmes... Début de la décorporation, le double astral se sépare de cet encombrante enveloppe physique pour s'asseoir face a la fillette, caresse de ses doigts intangibles la joue d'un blanc laiteux avant de recouvrir ses mains des siennes.
...
Après une longue attente, la projection mystique d'AM ouvre les yeux et commence a se disperser en une myriade scintillante qui se dilue doucement et disparait, elle le laisse entrer chez elle, l'affaire s'annonce ardue, l'entrée facile ne lui laisse présager rien de bon... L'enveloppe physique d'Ahèm a retrouvée le calme du sommeil comateux enfin... Si on excepte un front plissé par la concentration et une abondante sudation.
...
AM se matérialise, aux aguets, devant une grande maison au style inconnu, autour rien, personne... Pas de sombres rêveurs dans les parages, aucun parasite de l'éther en vue. Rien qu'une maison a l'air paisible et accueillante, presque une maison de poupée en version géante.
"C'est donc ici que tu es ?"
Il pousse la porte et c'est une Tamarie radieuse coiffée et habillée avec soin qui lui saute au cou, en l'appelant... Papa...
Premier contact avec les rêves de Tamarie, premier assaut déstabilisant, le corps Ahèm s'agite dans l'atelier en s'efforçant de reprendre prise, les enseignements lui revienne et il se calme de nouveau en récitant comme un novice...
AM lâche son attaché caisse et soulève la fillette pour la prendre dans ses bras, Tamarie est venue a lui... Est ce bien elle ? Ou un polymorphe errant... Non il ne sont jamais aussi doué, aussi riche en détails, ce ne sont jamais que de grotesques contrefaçons des désirs du voyageur astral.
La petite Tamarie se colle a lui, l'embrasse et le serre de ses petits bras tandis qu'il fait de même, heureux qu'elle accepte sa présence... La figure paternelle peut lui octroyer un avantage en attendant qu'elle accepte de retisser le lien vers l'autre monde.
Alors elle évoque "les" mamans... Quelles mamans ?
Le petit monde-prison onirique de Tamarie prends corps et se fait plus menaçant quand Une Jo et une Alisha toutes deux endimanchées se presse autour d'eux.
Nouvel assaut... plus brutal encore. Jo et Alisha déjà ici ? Comment ont elle fait ? Alisha lui avait rit au nez quand il avait essayé d'expliquer... Ce qu'il tenterait une fois rentré auprès de la fillette... Impossible...
Et pourtant AM rit de bon cœur et embrasse chacune d'elle lovée amoureusement au creux de ses bras, avant que la fillette ne le tire par le bras.
Dans l'atelier Ahèm se débat, sa tête ballotte en tout sens tandis qu'il poursuit sa récitation pour ne pas perdre le fil entre les deux lui, malgré les tentations.
Les deux femmes repartent et il se laisse emmener par la petite fille jusqu'à la table ronde ou quatre couverts les attendent.
Le voilà en un rien de temps assis, face a la fillette tout sourire et encadré par les deux femmes qui remplissent son assiette et le caresse de façon totalement impudique sous la table. AM leur jette un regard faussement courroucé avant de se jetter sur son assiette et de dévorer son contenu a belle dents.
Le piège se referme... Tamarie scrute la scène imaginaire avec une délectation non feinte qu'AM ne remarque pas, trop occupé a manger ce repas divin sous les regards amoureux et aimants qui le rendent euphorique alors qu'Ahèm commence a convulser dans la petite salle sous les yeux de la petites statue aux yeux jaunes...
Le repas fini, il félicite les deux superbes créatures qui se rapproche en minaudant, "Alisha" prenant soin de prendre une cambrure avantageuse pour mettre en avant un décolleté qu'il ne lui connaissait pas tandis que "Jo" lui jette des regards laissant entrevoir mille délices...
Il se renfonce dans la chaise confortable en posant les mains sur les genoux de ses deux épouses, la nuit semble prometteuse. Il regarde sa petite famille au complet, sourit a la fillette en remontant ses mains discrètement le long des cuisses des deux mamans pour tomber sur un léger renflement sous la robe d' "Alisha"... La famille va s'agrandir d'un petit frêre... Il s'appellera...
Ahèm, ruisselant de sueur, en pleine crise de tétanie parvient difficilement a reprendre le dessus.
Tamarie ne peut pas savoir... C'est impossible... Et si elle ne sait pas, c'est ce qu'il a emmener avec lui de l'autre monde... Il peut donc interagir.
Au prix d'un effort de concentration, Ahèm contraint AM, reprends les rênes et tisse sa sphère. "Jo" et "Alisha" ne sont pas Jo et Alisha, Tamarie se rêve une famille et une maison accueillante...
Ses mains quitte les cuisse des deux femmes pour se poser sur leurs avant bras tandis qu'il affronte en souriant le regard de la jolie petite fille face a lui, la lutte s'engage pour rendre aux deux femmes leur apparence, elles ondoient sous les cercles concentriques dont l'épicentre est l'AM assis dans le rêve.
Elles changent et fluctuent, Alisha belle et vive indienne, riante et espiègle se rapproche de Tamarie pour natter ses cheveux tandis qu'une Jo, fière et farouche, recule bruyamment sa chaise avant de poser ses pieds bottés sur le rebord de la table.
L'effort consume a grande vitesse les dernières forces d'un Ahèm exsangue allongé au pied de la petite fille, il ne pourra maintenir sa présence très longtemps ni l'altération qu'il a induite dans le rêve de la petite. Le double astral semble perdre progressivement de sa cohérence tandis qu'il pose un regard aimant mais voilé de fatigue sur la petite Tamarie des songes assises en face.
"Tu ne les aime pas comme ça ?
Je vais devoir les rejoindre Tamarie... Veux tu venir ?"
Am et Ahèm propose leur main dans les deux mondes tandis que le spectre disparait graduellement pour rejoindre un corps physique diminué et vidé de toute ses forces...
* Prière Bene Gesserit, Le cycle de Dune, Frank Herbert.
L'écho se prolonge rebondi, résonne et lui revient toujours plus faible amorti par le velours noir, la lumière ambiante se dégrade doucement et Ahèm se voit couler au plus profond des eaux du sommeil.
Silence, calme, néant. Son passeur flotte entre deux eaux, nu, asexué, visage lisse et paisible aux yeux clos.
La silhouette est portée par d'infimes vaguelettes qui viennent battre ses flancs dorés, puis les gouttes d'eau noires et visqueuses ruissèlent et refluent lentement tandis qu'il s'assoit, jambes croisées, a la surface du liquide.
Les deux mains se rejoignent formant un bol pour puiser un peu de l'obsidienne liquide qui l'environne et porter la surface a ses lèvres, non pour la boire mais pour agiter la surface de son souffle.
Sur ce minuscule océan, les ridules tourbillonnent les marées vont et viennent des paumes aux doigts jusqu'à ce que la masse s'élève doucement en tournant sur elle même. Des silhouettes apparaissent alors comme autant de poissons étranges lorsque la sphère parfaite s'est immobilisée face au passeur :
Un salle obscure, dans une chaise a bascule une fillette se tient assise détaillant une pâle présence recouverte d'un linceul a ses pieds. La vieille femme qui vient de recouvrir le corps décharné s'éloigne et disparait.
La sphère se trouble, l'homme couché s'agite de spasmes... Début de la décorporation, le double astral se sépare de cet encombrante enveloppe physique pour s'asseoir face a la fillette, caresse de ses doigts intangibles la joue d'un blanc laiteux avant de recouvrir ses mains des siennes.
...
Après une longue attente, la projection mystique d'AM ouvre les yeux et commence a se disperser en une myriade scintillante qui se dilue doucement et disparait, elle le laisse entrer chez elle, l'affaire s'annonce ardue, l'entrée facile ne lui laisse présager rien de bon... L'enveloppe physique d'Ahèm a retrouvée le calme du sommeil comateux enfin... Si on excepte un front plissé par la concentration et une abondante sudation.
...
AM se matérialise, aux aguets, devant une grande maison au style inconnu, autour rien, personne... Pas de sombres rêveurs dans les parages, aucun parasite de l'éther en vue. Rien qu'une maison a l'air paisible et accueillante, presque une maison de poupée en version géante.
"C'est donc ici que tu es ?"
Il pousse la porte et c'est une Tamarie radieuse coiffée et habillée avec soin qui lui saute au cou, en l'appelant... Papa...
Premier contact avec les rêves de Tamarie, premier assaut déstabilisant, le corps Ahèm s'agite dans l'atelier en s'efforçant de reprendre prise, les enseignements lui revienne et il se calme de nouveau en récitant comme un novice...
Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l’esprit.
AM lâche son attaché caisse et soulève la fillette pour la prendre dans ses bras, Tamarie est venue a lui... Est ce bien elle ? Ou un polymorphe errant... Non il ne sont jamais aussi doué, aussi riche en détails, ce ne sont jamais que de grotesques contrefaçons des désirs du voyageur astral.
La petite Tamarie se colle a lui, l'embrasse et le serre de ses petits bras tandis qu'il fait de même, heureux qu'elle accepte sa présence... La figure paternelle peut lui octroyer un avantage en attendant qu'elle accepte de retisser le lien vers l'autre monde.
Alors elle évoque "les" mamans... Quelles mamans ?
Le petit monde-prison onirique de Tamarie prends corps et se fait plus menaçant quand Une Jo et une Alisha toutes deux endimanchées se presse autour d'eux.
Nouvel assaut... plus brutal encore. Jo et Alisha déjà ici ? Comment ont elle fait ? Alisha lui avait rit au nez quand il avait essayé d'expliquer... Ce qu'il tenterait une fois rentré auprès de la fillette... Impossible...
Et pourtant AM rit de bon cœur et embrasse chacune d'elle lovée amoureusement au creux de ses bras, avant que la fillette ne le tire par le bras.
Dans l'atelier Ahèm se débat, sa tête ballotte en tout sens tandis qu'il poursuit sa récitation pour ne pas perdre le fil entre les deux lui, malgré les tentations.
La peur est la petite mort qui conduit à l’oblitération totale.
J’affronterai ma peur.
J’affronterai ma peur.
Les deux femmes repartent et il se laisse emmener par la petite fille jusqu'à la table ronde ou quatre couverts les attendent.
Le voilà en un rien de temps assis, face a la fillette tout sourire et encadré par les deux femmes qui remplissent son assiette et le caresse de façon totalement impudique sous la table. AM leur jette un regard faussement courroucé avant de se jetter sur son assiette et de dévorer son contenu a belle dents.
Le piège se referme... Tamarie scrute la scène imaginaire avec une délectation non feinte qu'AM ne remarque pas, trop occupé a manger ce repas divin sous les regards amoureux et aimants qui le rendent euphorique alors qu'Ahèm commence a convulser dans la petite salle sous les yeux de la petites statue aux yeux jaunes...
Le repas fini, il félicite les deux superbes créatures qui se rapproche en minaudant, "Alisha" prenant soin de prendre une cambrure avantageuse pour mettre en avant un décolleté qu'il ne lui connaissait pas tandis que "Jo" lui jette des regards laissant entrevoir mille délices...
Il se renfonce dans la chaise confortable en posant les mains sur les genoux de ses deux épouses, la nuit semble prometteuse. Il regarde sa petite famille au complet, sourit a la fillette en remontant ses mains discrètement le long des cuisses des deux mamans pour tomber sur un léger renflement sous la robe d' "Alisha"... La famille va s'agrandir d'un petit frêre... Il s'appellera...
Ahèm, ruisselant de sueur, en pleine crise de tétanie parvient difficilement a reprendre le dessus.
Tamarie ne peut pas savoir... C'est impossible... Et si elle ne sait pas, c'est ce qu'il a emmener avec lui de l'autre monde... Il peut donc interagir.
Je lui permettrai de passer sur moi, à travers moi.
Et lorsqu’elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et lorsqu’elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Au prix d'un effort de concentration, Ahèm contraint AM, reprends les rênes et tisse sa sphère. "Jo" et "Alisha" ne sont pas Jo et Alisha, Tamarie se rêve une famille et une maison accueillante...
Ses mains quitte les cuisse des deux femmes pour se poser sur leurs avant bras tandis qu'il affronte en souriant le regard de la jolie petite fille face a lui, la lutte s'engage pour rendre aux deux femmes leur apparence, elles ondoient sous les cercles concentriques dont l'épicentre est l'AM assis dans le rêve.
Elles changent et fluctuent, Alisha belle et vive indienne, riante et espiègle se rapproche de Tamarie pour natter ses cheveux tandis qu'une Jo, fière et farouche, recule bruyamment sa chaise avant de poser ses pieds bottés sur le rebord de la table.
Et là où elle sera passée, il n’y aura plus rien, rien que moi. *
L'effort consume a grande vitesse les dernières forces d'un Ahèm exsangue allongé au pied de la petite fille, il ne pourra maintenir sa présence très longtemps ni l'altération qu'il a induite dans le rêve de la petite. Le double astral semble perdre progressivement de sa cohérence tandis qu'il pose un regard aimant mais voilé de fatigue sur la petite Tamarie des songes assises en face.
"Tu ne les aime pas comme ça ?
Je vais devoir les rejoindre Tamarie... Veux tu venir ?"
Am et Ahèm propose leur main dans les deux mondes tandis que le spectre disparait graduellement pour rejoindre un corps physique diminué et vidé de toute ses forces...
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* Prière Bene Gesserit, Le cycle de Dune, Frank Herbert.
AM 837- Messages : 479
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Re: Un ange en cage
par Tamarie Mer 4 Aoû - 23:04
NON!
Improbation dite d'un ton sec et sévère. La petite fille, toujours dans son monde, se rebiffe. Les deux mères s'écartent, poussant milles cris de douleur, elles s'agrippent le visage qui commence à disparaitre pour ne plus être qu'une boule de chair informe et gémissante. Elles tombent à genoux, statues de cire, elles fondent tout comme le décor de compte de fée. Plus d'oiseau, plus d'odeurs alléchantes, plus qu'un vide, froid et terrifiant.
Tamarie a la peau rose, pâlie, ses yeux redevenant phares. La réalité la poursuit, la rattrape, lui vomissant ses douleurs, ses peines et son chaos à la face. Sa belle robe se déchire, se salit, elle semble traverser une décennie de torture. Elle pleure.
Pourquoi tu veux pas rester ici... Avec moi...
Une Tamarie pleure, pâle et triste, elle semble souffrir de tous les maux de la terre, comme si la boite de Pandore lui avait été offerte et qu'elle l'avait entre ouvert, assez pour voir se qu'elle contenait. A coté d'elle, souriante et heureuse, une autre Tamarie, celle qui lui avait ouvert les bras. Les joues roses et coiffée comme une princesse, elle déborde de joie. Elles sont là toutes les deux, une se lamente, l'autre rie.
Pourquoi tu veux quitter un monde si beau... ... Pour celui de dehors.
Elles étaient deux et pourtant qu'une, une seule Tamarie, Jean qui rit ou Jean qui pleure. Elles s'approchent d'AM telle deux spectres, le fixant avec leurs expression propre. Elles glissent en sa direction. Pas d'échappatoire pour scarface.
Si tu veux pas rester... ...Je vais devoir te tuer.
Prit dans une danse macabre, AM se retrouve dans un monde hostile dans le quel il ne contrôle rien. Face à lui une Tamarie désemparée qui ne cherche qu'à se protéger et à garder son monde. L'intrus perturbateur doit être tué, exterminer les nuisibles pour vivre en paix.
Improbation dite d'un ton sec et sévère. La petite fille, toujours dans son monde, se rebiffe. Les deux mères s'écartent, poussant milles cris de douleur, elles s'agrippent le visage qui commence à disparaitre pour ne plus être qu'une boule de chair informe et gémissante. Elles tombent à genoux, statues de cire, elles fondent tout comme le décor de compte de fée. Plus d'oiseau, plus d'odeurs alléchantes, plus qu'un vide, froid et terrifiant.
Tamarie a la peau rose, pâlie, ses yeux redevenant phares. La réalité la poursuit, la rattrape, lui vomissant ses douleurs, ses peines et son chaos à la face. Sa belle robe se déchire, se salit, elle semble traverser une décennie de torture. Elle pleure.
Pourquoi tu veux pas rester ici... Avec moi...
Une Tamarie pleure, pâle et triste, elle semble souffrir de tous les maux de la terre, comme si la boite de Pandore lui avait été offerte et qu'elle l'avait entre ouvert, assez pour voir se qu'elle contenait. A coté d'elle, souriante et heureuse, une autre Tamarie, celle qui lui avait ouvert les bras. Les joues roses et coiffée comme une princesse, elle déborde de joie. Elles sont là toutes les deux, une se lamente, l'autre rie.
Pourquoi tu veux quitter un monde si beau... ... Pour celui de dehors.
Elles étaient deux et pourtant qu'une, une seule Tamarie, Jean qui rit ou Jean qui pleure. Elles s'approchent d'AM telle deux spectres, le fixant avec leurs expression propre. Elles glissent en sa direction. Pas d'échappatoire pour scarface.
Si tu veux pas rester... ...Je vais devoir te tuer.
Prit dans une danse macabre, AM se retrouve dans un monde hostile dans le quel il ne contrôle rien. Face à lui une Tamarie désemparée qui ne cherche qu'à se protéger et à garder son monde. L'intrus perturbateur doit être tué, exterminer les nuisibles pour vivre en paix.
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Re: Un ange en cage
par Lanthane Jeu 5 Aoû - 11:14
Le vieux tourne-disque crachotait depuis un coin sombre de l'Atelier. L'ambiance semblait légère malgré les deux endormis qui s'agitaient parfois violemment dans leur léthargie. Tremblements, sueurs, gémissements.
Lanthane avait perdu la notion du temps absorbée par sa tâche. Deux jours ? Trois ? Elle s'était seulement imposée de manger et boire régulièrement.
Quoiqu'il en soit, il ne faisait pas encore nuit, l'établi sur lequel travaillait la bâtisseuse était encore bien éclairé naturellement; livrant la vision d'un bazar d'outils, de bouts de ferraille ou de cuivre, de fils parfois fondus, des feuilles de papier garnies de notes, raturées, entourées, de croquis habiles...
L'ex-Administratrice termina de fixer la manivelle avec un tournevis et vérifia qu'elle tournait sans accrocs. Tout à coup excitée, elle vola jusqu'à une étagère et sortit précautionneusement une ampoule encore intacte enveloppée dans un tissu. Elle allait pouvoir enfin tester sa « gégène ».
Reliant deux fils, qu'elle choisit inévitablement noir et rouge, entre l'ampoule et le générateur électromécanique, elle afficha un sourire de triomphe quand l'ampoule se mit à luire d'abord faiblement puis de plus en plus intensément alors qu'elle actionnait la manivelle.
Plus que satisfaite, Lanthane quitta son plan de travail en emportant la machine. Tel un trésor, elle le déposa sur son bureau, débarrassant d'un revers de bras les dossiers abandonnés qui l'encombrait.
C'est presque prêt ! Déclara-t-elle joyeusement. Pas de réponses, bien sûr. Elle s'y était habitué, mais elle comptait bien y remédier très prochainement. Ils allaient bien finir par parler. Ils finissent toujours par parler.
Que manquait-il encore ? Fouillant sa mémoire, elle se concentra sur ses souvenirs des « entretiens » : attacher solidement le corps, à quelque chose de métallique de préférence, avant de le mouiller entièrement avec de l'eau. Relier les fils électriques à des parties sensibles du corps : lobes d'oreilles, mamelons, parties génitales.
Elle sauta la première partie : il était inutile de les attacher, ils n'allaient pas tenter de s'enfuir, eux.
Lanthane quitta l'Atelier en direction du puits, un grand sceau vide à la main.
Lanthane avait perdu la notion du temps absorbée par sa tâche. Deux jours ? Trois ? Elle s'était seulement imposée de manger et boire régulièrement.
Quoiqu'il en soit, il ne faisait pas encore nuit, l'établi sur lequel travaillait la bâtisseuse était encore bien éclairé naturellement; livrant la vision d'un bazar d'outils, de bouts de ferraille ou de cuivre, de fils parfois fondus, des feuilles de papier garnies de notes, raturées, entourées, de croquis habiles...
L'ex-Administratrice termina de fixer la manivelle avec un tournevis et vérifia qu'elle tournait sans accrocs. Tout à coup excitée, elle vola jusqu'à une étagère et sortit précautionneusement une ampoule encore intacte enveloppée dans un tissu. Elle allait pouvoir enfin tester sa « gégène ».
Reliant deux fils, qu'elle choisit inévitablement noir et rouge, entre l'ampoule et le générateur électromécanique, elle afficha un sourire de triomphe quand l'ampoule se mit à luire d'abord faiblement puis de plus en plus intensément alors qu'elle actionnait la manivelle.
Plus que satisfaite, Lanthane quitta son plan de travail en emportant la machine. Tel un trésor, elle le déposa sur son bureau, débarrassant d'un revers de bras les dossiers abandonnés qui l'encombrait.
C'est presque prêt ! Déclara-t-elle joyeusement. Pas de réponses, bien sûr. Elle s'y était habitué, mais elle comptait bien y remédier très prochainement. Ils allaient bien finir par parler. Ils finissent toujours par parler.
Que manquait-il encore ? Fouillant sa mémoire, elle se concentra sur ses souvenirs des « entretiens » : attacher solidement le corps, à quelque chose de métallique de préférence, avant de le mouiller entièrement avec de l'eau. Relier les fils électriques à des parties sensibles du corps : lobes d'oreilles, mamelons, parties génitales.
Elle sauta la première partie : il était inutile de les attacher, ils n'allaient pas tenter de s'enfuir, eux.
Lanthane quitta l'Atelier en direction du puits, un grand sceau vide à la main.
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Re: Un ange en cage
par Alisha Kamakshi Sam 7 Aoû - 20:52
Alors que Lanthane parcourait Shangri-la pour rechercher des tas d'objets hétéroclites, Alisha entra d'un pas lent et mécanique dans le bureau, une couverture enroulée entre ses bras, comme si elle portait la plus précieuse des étoffes. Du moins le croyait-elle. Ses yeux hagards se posent sur les semblants de meubles, de décoration pour retomber sur Am au sol puis Tamarie. Ce sera la première fois depuis son retour qu'elle se rend compte de son existence à lui et qu'il vit, comme si cela lui paraissait normal, naturel. Le jeu est fini.
Elle penche la tête, la moue interrogative, puis comme si un déclic se faisait, lâche la couverture au sol. Mue par une émotion qu'elle ne reconnait plus vraiment, elle s'approche de la fillette que ses bras viennent enserrer comme pour la lover contre elle.
Une de ses mains vient caresser ses cheveux qu'elle dénoue et ses lèvres déposent un baiser sur sa joue. Ce n'est qu'enfin qu'elle murmure à la fillette. Un murmure qui fredonne. Une berceuse douce comme pour apaiser le tumulte et la colère avant que sa voix ne s'éteigne doucement. Immobile, elle poursuit ses cajoleries, continuant d'enserrer l'enfant.
"Il est finit le temps des pleurs et des chagrins,
La réalité n'est jamais belle vu de loin
Cependant, se cacher dans le mensonge et les leurres
Ne fera jamais, ô non jamais, ton bonheur..."
Elle penche la tête, la moue interrogative, puis comme si un déclic se faisait, lâche la couverture au sol. Mue par une émotion qu'elle ne reconnait plus vraiment, elle s'approche de la fillette que ses bras viennent enserrer comme pour la lover contre elle.
Une de ses mains vient caresser ses cheveux qu'elle dénoue et ses lèvres déposent un baiser sur sa joue. Ce n'est qu'enfin qu'elle murmure à la fillette. Un murmure qui fredonne. Une berceuse douce comme pour apaiser le tumulte et la colère avant que sa voix ne s'éteigne doucement. Immobile, elle poursuit ses cajoleries, continuant d'enserrer l'enfant.
"Il est finit le temps des pleurs et des chagrins,
La réalité n'est jamais belle vu de loin
Cependant, se cacher dans le mensonge et les leurres
Ne fera jamais, ô non jamais, ton bonheur..."
Alisha Kamakshi- Messages : 776
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Re: Un ange en cage
par Tamarie Lun 9 Aoû - 11:20
"Bonheur"
Face à AM, les deux pestes se regardent, un écho dans la tête. Résonance assourdissante. La vrai Tamarie, teint pâle yeux émeraudes, se fâche, sans savoir pourquoi. plus de larme plus de peine, juste une rage intérieur. Tout s'assombrit.
Les deux filles toujours devant le balafré, se tiennent en respect, se fixent. On dirait que l'une comme l'autre sont prêtes à s'arracher les yeux, s'étriper. Scène distordue d'un combat intérieur où le publique serait inviter à regarder cette joute, duel à mort entre la même personne. Geôlier et prisonnier sur le pied de guerre.
La pâlotte saute sur la petite princesse, toutes griffes dehors elle lui saute à la gorge. Violence caché d'une enfant torturée, elle griffe et frappe sa binôme de toutes ses forces. Bruit d'os qui se brisent, éclaboussure de sang, lambeau de chair. La petite princesse gisante sur le sol ne ressemble plus qu'à une bouillie immonde rouge et pourpre. La petite Tamarie, les yeux rouges vifs, semble prendre plaisir et joie à cette mise à mort. Un sentiment de liberté l'envahie.
AM perd pied et se retrouve expulser du songe de la petite.
_________________________________
ALISHA!
Enfin elle se réveille, après plusieurs jours d'absence elle saute au coup de la jeune femme et la mitraille de petits bisous sur la joue.
Je savais bien que tu reviendrais, faut aller voir Jo à la grange, on va tout faire comment avant qu'elle parte d'accord?
Elle est rayonnante de joie, comme si rien ne s'était passé. Elle jette un rapide coup d'œil autour d'elle et à ses pieds.
Pourquoi que je suis ici?.. Et pourquoi monsieur Cojaque il fait dodo par terre?
Face à AM, les deux pestes se regardent, un écho dans la tête. Résonance assourdissante. La vrai Tamarie, teint pâle yeux émeraudes, se fâche, sans savoir pourquoi. plus de larme plus de peine, juste une rage intérieur. Tout s'assombrit.
Les deux filles toujours devant le balafré, se tiennent en respect, se fixent. On dirait que l'une comme l'autre sont prêtes à s'arracher les yeux, s'étriper. Scène distordue d'un combat intérieur où le publique serait inviter à regarder cette joute, duel à mort entre la même personne. Geôlier et prisonnier sur le pied de guerre.
La pâlotte saute sur la petite princesse, toutes griffes dehors elle lui saute à la gorge. Violence caché d'une enfant torturée, elle griffe et frappe sa binôme de toutes ses forces. Bruit d'os qui se brisent, éclaboussure de sang, lambeau de chair. La petite princesse gisante sur le sol ne ressemble plus qu'à une bouillie immonde rouge et pourpre. La petite Tamarie, les yeux rouges vifs, semble prendre plaisir et joie à cette mise à mort. Un sentiment de liberté l'envahie.
AM perd pied et se retrouve expulser du songe de la petite.
_________________________________
ALISHA!
Enfin elle se réveille, après plusieurs jours d'absence elle saute au coup de la jeune femme et la mitraille de petits bisous sur la joue.
Je savais bien que tu reviendrais, faut aller voir Jo à la grange, on va tout faire comment avant qu'elle parte d'accord?
Elle est rayonnante de joie, comme si rien ne s'était passé. Elle jette un rapide coup d'œil autour d'elle et à ses pieds.
Pourquoi que je suis ici?.. Et pourquoi monsieur Cojaque il fait dodo par terre?
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Re: Un ange en cage
par AM 837 Lun 9 Aoû - 17:21
La réponse a son invitation avait été cinglante, Ahèm qui ne luttait déjà plus pour maintenir le lien entre les deux mondes s'apprêtait a refluer doucement quand Tamarie et sa jumelle s'attaque a lui.
Le double spectrale tout comme l'épave physique allongée dans l'atelier se recroqueville, la tête dans les genoux pour se protéger de l'incroyable tempête déclenchée par la petite.
Prit dans le maelström, aussi impuissant a se sortir de là qu'un insecte piégé dans un verre retourné, AM ne perçoit plus l'extérieur de sa bulle instable.
Ses dernières force vont lui permettre de résister encore un peu a la fureur de la petite tandis qu'Ahèm flirte dangereusement avec ses limites physiques sans avoir vraiment le choix.
Incapable de fuir le rêve, le voilà coincé a attendre, balancé comme une feuille dans les tourbillons de désespoir et de colère qui ont balayés le petit monde parfait.
...
Après une longue lutte pour sa survie, un regain de violence consécutif a une perturbation extérieure, cette fois non dirigé contre lui...
Incapable de trouver les ressources mentales pour déterminer quel rêveur s'est mêlé a la danse, Ahèm sent confusément que la fin quelle qu'elle soit approche.
Les derniers lambeaux de concentration s'effilochent et il les sent filer comme du sable entre ses doigts alors que l'orage passe, se termine et qu'il est éjecté sans ménagement...
C'est un AM en charpie perdant de sa cohérence, moins humain qu'ectoplasmique, que le passeur condescendant observe se réunifier a son envellope terrestre.
Ahèm, toujours recroquevillé au pied de la chaise a bascule, ne bouge plus, le pouls comme les respirations sont faibles et très espacés a la manière d'un animal en hibernation...
Le double spectrale tout comme l'épave physique allongée dans l'atelier se recroqueville, la tête dans les genoux pour se protéger de l'incroyable tempête déclenchée par la petite.
Prit dans le maelström, aussi impuissant a se sortir de là qu'un insecte piégé dans un verre retourné, AM ne perçoit plus l'extérieur de sa bulle instable.
Ses dernières force vont lui permettre de résister encore un peu a la fureur de la petite tandis qu'Ahèm flirte dangereusement avec ses limites physiques sans avoir vraiment le choix.
Incapable de fuir le rêve, le voilà coincé a attendre, balancé comme une feuille dans les tourbillons de désespoir et de colère qui ont balayés le petit monde parfait.
...
Après une longue lutte pour sa survie, un regain de violence consécutif a une perturbation extérieure, cette fois non dirigé contre lui...
Incapable de trouver les ressources mentales pour déterminer quel rêveur s'est mêlé a la danse, Ahèm sent confusément que la fin quelle qu'elle soit approche.
Les derniers lambeaux de concentration s'effilochent et il les sent filer comme du sable entre ses doigts alors que l'orage passe, se termine et qu'il est éjecté sans ménagement...
C'est un AM en charpie perdant de sa cohérence, moins humain qu'ectoplasmique, que le passeur condescendant observe se réunifier a son envellope terrestre.
Ahèm, toujours recroquevillé au pied de la chaise a bascule, ne bouge plus, le pouls comme les respirations sont faibles et très espacés a la manière d'un animal en hibernation...
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Re: Un ange en cage
par Alisha Kamakshi Mer 11 Aoû - 16:38
Surprise par l'éveil soudain de Tamarie alors qu'elle ne s'y attendait pas, Alisha était plongée dans de vieux souvenirs sépia pré-crash avec les siens. Pensive, elle observe la petite puis jette un œil à AM. Elle réfléchit, continuant de serrer la petite contre elle avant de finalement tenter des réponses satisfaisantes.
Cela fait plusieurs jours que tu étais ailleurs, enfermée sur toi même, ici. Un peu comme une zombinite, Tamarie. Nous étions fort inquiets même si les adultes sont parfois... Souvent ? Idiots et font tout de travers parce qu'ils sont perdus, ils ne t'oublient pas et ont beaucoup d'affection pour toi. Seulement parfois, ils ne sont pas capables de mener toute la palette de leur vie de front et font des choix qui peuvent contrarier ou blesser autrui. Je crois... Je crois que AM a suivi son instinct pour te rejoindre dans ta bulle, ton monde et que tu es revenue trop vite. Je lui avais dit que c'était une idiotie... Avec les enfants, on écoute la voie du cœur pas de l'esprit ou de théorie fumeuse.
Alisha cherche Lanthane du regard, non encore revenue. Une moue de déception s'affiche sur son visage mais s'estompe vite.
Je crois qu'il faudrait que tu vois un médecin tout comme AM. Je ne sais pas ce que vous avez fait ni ce qui a pu se passer... mais il faut que vous voyez un médecin. Je vais demander à Lanthane de faire le nécessaire. Quant à Jo, elle n'est pas très bien en ce moment... Elle est malade mais je pense que te voir lui fera le plus grand bien aussi.
Cela fait plusieurs jours que tu étais ailleurs, enfermée sur toi même, ici. Un peu comme une zombinite, Tamarie. Nous étions fort inquiets même si les adultes sont parfois... Souvent ? Idiots et font tout de travers parce qu'ils sont perdus, ils ne t'oublient pas et ont beaucoup d'affection pour toi. Seulement parfois, ils ne sont pas capables de mener toute la palette de leur vie de front et font des choix qui peuvent contrarier ou blesser autrui. Je crois... Je crois que AM a suivi son instinct pour te rejoindre dans ta bulle, ton monde et que tu es revenue trop vite. Je lui avais dit que c'était une idiotie... Avec les enfants, on écoute la voie du cœur pas de l'esprit ou de théorie fumeuse.
Alisha cherche Lanthane du regard, non encore revenue. Une moue de déception s'affiche sur son visage mais s'estompe vite.
Je crois qu'il faudrait que tu vois un médecin tout comme AM. Je ne sais pas ce que vous avez fait ni ce qui a pu se passer... mais il faut que vous voyez un médecin. Je vais demander à Lanthane de faire le nécessaire. Quant à Jo, elle n'est pas très bien en ce moment... Elle est malade mais je pense que te voir lui fera le plus grand bien aussi.
Alisha Kamakshi- Messages : 776
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Re: Un ange en cage
par Lanthane Mer 11 Aoû - 23:09
Ramenant avec difficulté un grand sceau d'eau froide, Lanthane pénétra dans l'atelier. Elle afficha presque une mine déçue en constatant que Tamarie était déjà sur pied, sans avoir pu tester son traitement à base de « décharges curatives ». Heureusement, AM était toujours au sol et ne semblait pas aller mieux.
Bonjour Miss Kamakshi... et Miss Tamarie, lança-t-elle en déposant son sceau dans un coin. Vous voilà toutes deux bien vivantes, ce qui me réjouit, mais vous n'avez pas bonne mine. Elle n'avait pas tort. Je vous conseille donc d'aller vous restaurer correctement dès maintenant. Je vais m'occuper du dernier « cas », ne vous inquiétez pas. Ajouta-t-elle en les conduisant jusqu'à l'entrée. Et saluez donc Madame Kieffer de ma part, cela fait un moment que je n'ai pas eu de ses nouvelles. Puis elle ferma la porte sans attendre de réponse.
Bien... Reprenons. Lâcha-t-elle avec un sourire satisfait.
Tout en chantonnant elle s'appliqua à connecter les fils aux pinces, les pinces à AM. Elle avait choisi les deux lobes. Il n'était pas question de déshabiller le pauvre homme, cela prendrait trop de temps. Son cerveau se mit alors à lui réciter des brides de souvenirs, sans qu'elle en prenne vraiment conscience.
0.5 mA : aucune sensation.
1 mA : seuil de perception
1 à 3 mA : sensation sans douleur
Elle humidifia délicatement ses oreilles et y ajusta les pinces.
3 à 10 mA : sensation douloureuse
10 mA : seuil de la perte de contrôle musculaire
30 mA: seuil de paralysie respiratoire
70 mA : seuil de fibrillation cardiaque
Puis s'assura que tout était bien relié, avant de prendre en main la manivelle.
250 mA : fibrillation cardiaque dans 99,5% des cas
4 à 5 A : paralysie cardiaque, arrêt du cœur, peut être réversible
Plus de 5 A : brûlures des tissus
Soudain, (enfin) un doute. Lanthane regarda l'endormi, regarda sa machine... Puis grimaça avant de soupirer. Elle délaissa son invention pour retirer les pinces rageusement. Elle saisit le sceau et vida les litres d'eau froide restant sur l'endormi, sans retenue.
Bonjour Miss Kamakshi... et Miss Tamarie, lança-t-elle en déposant son sceau dans un coin. Vous voilà toutes deux bien vivantes, ce qui me réjouit, mais vous n'avez pas bonne mine. Elle n'avait pas tort. Je vous conseille donc d'aller vous restaurer correctement dès maintenant. Je vais m'occuper du dernier « cas », ne vous inquiétez pas. Ajouta-t-elle en les conduisant jusqu'à l'entrée. Et saluez donc Madame Kieffer de ma part, cela fait un moment que je n'ai pas eu de ses nouvelles. Puis elle ferma la porte sans attendre de réponse.
Bien... Reprenons. Lâcha-t-elle avec un sourire satisfait.
Tout en chantonnant elle s'appliqua à connecter les fils aux pinces, les pinces à AM. Elle avait choisi les deux lobes. Il n'était pas question de déshabiller le pauvre homme, cela prendrait trop de temps. Son cerveau se mit alors à lui réciter des brides de souvenirs, sans qu'elle en prenne vraiment conscience.
0.5 mA : aucune sensation.
1 mA : seuil de perception
1 à 3 mA : sensation sans douleur
Elle humidifia délicatement ses oreilles et y ajusta les pinces.
3 à 10 mA : sensation douloureuse
10 mA : seuil de la perte de contrôle musculaire
30 mA: seuil de paralysie respiratoire
70 mA : seuil de fibrillation cardiaque
Puis s'assura que tout était bien relié, avant de prendre en main la manivelle.
250 mA : fibrillation cardiaque dans 99,5% des cas
4 à 5 A : paralysie cardiaque, arrêt du cœur, peut être réversible
Plus de 5 A : brûlures des tissus
Soudain, (enfin) un doute. Lanthane regarda l'endormi, regarda sa machine... Puis grimaça avant de soupirer. Elle délaissa son invention pour retirer les pinces rageusement. Elle saisit le sceau et vida les litres d'eau froide restant sur l'endormi, sans retenue.
Lanthane- Conseillers de Shangri-La
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Re: Un ange en cage
par AM 837 Jeu 12 Aoû - 15:54
A peine "endormi" qu'Ahèm est de nouveau brutalement expulsé, non pas des rêves de la petite mais d'un repos mérité.
Battement... Rien... Rien... Nouveau battement hésitant dans sa poitrine.
Le bras gauche du crâne rasé ankylosé par la blessure se crispe sous la douleur.
Montée de sueur tandis qu'il se redresse pour se retrouver assis, sa main valide crispée sur son cœur, visage baissé, douloureusement déformé d'une pâleur fantomatique.
Quand Ahèm parvient a relever la tête, c'est pour percevoir une silhouette... Féminine... Allure stricte... seau a la main...
L'eau goutte de son visage sur ses jambes tandis qu'il fait doucement la mise au point... Lanthane. Lanthane ?
Seul un coassement minable s'échappe du crane luisant, qui se tourne alors vers la chaise a bascule... Vide...
La petite n'est plus là, son rêve est bel et bien fini. Tant mieux. Par acquis de conscience il tâtonne la chaise pour s'assurer malgré sa myopie temporaire qu'elle n'est plus là.
Un vague sourire se dessine sur son visage alors qu'il se lève en prenant appui sur sa béquille improvisée, la posture debout ressemble a un numéro d'équilibriste asthmatique, saoul et souffrant de vertiges.
Il déglutit, une ribambelle de lucioles dansent devant ses yeux alors qu'il cherche a atteindre la porte en trainant la patte, demandant pour la seule personne encore présente :
"Tamarie ?"
Battement... Rien... Rien... Nouveau battement hésitant dans sa poitrine.
Le bras gauche du crâne rasé ankylosé par la blessure se crispe sous la douleur.
Montée de sueur tandis qu'il se redresse pour se retrouver assis, sa main valide crispée sur son cœur, visage baissé, douloureusement déformé d'une pâleur fantomatique.
Quand Ahèm parvient a relever la tête, c'est pour percevoir une silhouette... Féminine... Allure stricte... seau a la main...
L'eau goutte de son visage sur ses jambes tandis qu'il fait doucement la mise au point... Lanthane. Lanthane ?
Seul un coassement minable s'échappe du crane luisant, qui se tourne alors vers la chaise a bascule... Vide...
La petite n'est plus là, son rêve est bel et bien fini. Tant mieux. Par acquis de conscience il tâtonne la chaise pour s'assurer malgré sa myopie temporaire qu'elle n'est plus là.
Un vague sourire se dessine sur son visage alors qu'il se lève en prenant appui sur sa béquille improvisée, la posture debout ressemble a un numéro d'équilibriste asthmatique, saoul et souffrant de vertiges.
Il déglutit, une ribambelle de lucioles dansent devant ses yeux alors qu'il cherche a atteindre la porte en trainant la patte, demandant pour la seule personne encore présente :
"Tamarie ?"
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Re: Un ange en cage
par Lanthane Ven 13 Aoû - 10:30
La satisfaction d'avoir réussi à réveiller AM par "une bonne vieille méthode", fit très vite place à une prise de conscience effarée de l'état lamentable de ce dernier.
Monsieur Ahèm, commencez par vous assoir.
C'était plus un ordre qu'un conseil. Le fauteuil où s'était tenu Tamarie semblait lui tendre les bras.
Ensuite, vous allez vous sécher et changer de vêtements.
Tout en parlant, Lanthane disparut dans une petite pièce au fond de l'Atelier, surement un grand placard, et revint avec une serviette usée mais qui sentait bon, ainsi qu'un pantalon en toile sombre et un vieux tee-shirt gris.
Avez-vous besoin d'aide ? Demanda-t-elle en le scrutant derrière ses lunettes.
Monsieur Ahèm, commencez par vous assoir.
C'était plus un ordre qu'un conseil. Le fauteuil où s'était tenu Tamarie semblait lui tendre les bras.
Ensuite, vous allez vous sécher et changer de vêtements.
Tout en parlant, Lanthane disparut dans une petite pièce au fond de l'Atelier, surement un grand placard, et revint avec une serviette usée mais qui sentait bon, ainsi qu'un pantalon en toile sombre et un vieux tee-shirt gris.
Avez-vous besoin d'aide ? Demanda-t-elle en le scrutant derrière ses lunettes.
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Re: Un ange en cage
par AM 837 Ven 13 Aoû - 16:29
Ahèm s'appuie sur sa béquille, pivote pour faire face a l'ex administratrice.
La consigne est claire et directe sous l'enrobage habituel de convenance qui accompagne les paroles de Lanthane.
Et c'est un Ahèm trempé, opinant du chef, qui se traine sur le mètre qui le sépare de la chaise a bascule.
Il tente alors de s'y asseoir en douceur aidé de son seul bras droit, le gauche pendant mollement a ses cotés et finit par se laisser choir lourdement au fond du siège qui oscille légèrement sous son poids.
L'arrière de sa tête s'appuie avec soulagement sur le dossier de la chaise, tandis qu'il ramène son bras gauche en écharpe sur son ventre de sa main droite en grimaçant.
Enfin posé dans une position a peu près confortable, ses paupières s'abaissent sur une paire d'yeux gonflés, injectés de sang.
Il s'en faut de peu qu'il ne se rendorme quand Lanthane fait l'aller retour vers la pièce voisine de l'atelier et c'est par crainte d'une seconde douche froide qu'il ré-ouvre les yeux en l'entendant parler. Sans bien trop comprendre, il devine a ce qu'elle ramène ses intentions.
Péniblement il déboutonne sa veste élimée pour dévoiler un torse blafard dont la partie qui n'est pas masquée par le bandage taché de sang, révèle un tatouage d'ampleur qui semble couvrir une bonne partie de son corps.
Un arbre majestueux abritant de nombreuses représentations animalières plus ou moins fantastiques et symboles ésotériques.
Celui ci semble prendre racine sur ses cuisses pour déployer ses branches jusque sur ses épaules.
Chose confirmée quand Ahèm se débarrasse tant bien que mal de sa veste puis de son pantalon avant de se sécher comme il peut.
Lui qui redoutait tant de dévoiler les motifs qui recouvre son torse n'a plus guère de volonté propre et s'exécute machinalement, si ce n'était quelques brefs éclats de conscience dans ses yeux, un observateur extérieur pourrait y voir un cas de zombinite...
Il se tortille comme un ver a l'agonie sur la chaise a bascule pour enfiler le pantalon sombre que Lanthane lui tends avant de tenter de faire de même pour le t shirt... Sans grand succès, handicapé par sa blessure, il garde son bras gauche sous ce dernier avant de reposer enfin sa tête sur le dossier avec un soupir discret de confort.
Le voilà assis et sec, l'opération lui a semblé durer une éternité malgré l'aide discrète de Lanthane sur laquelle il pose un regard las mais empli de gratitude.
Il lutte pour maintenir ouvert ses yeux en s'avachissant de plus en plus, glissant vers une position plus propice au repos au creux de la chaise.
La consigne est claire et directe sous l'enrobage habituel de convenance qui accompagne les paroles de Lanthane.
Et c'est un Ahèm trempé, opinant du chef, qui se traine sur le mètre qui le sépare de la chaise a bascule.
Il tente alors de s'y asseoir en douceur aidé de son seul bras droit, le gauche pendant mollement a ses cotés et finit par se laisser choir lourdement au fond du siège qui oscille légèrement sous son poids.
L'arrière de sa tête s'appuie avec soulagement sur le dossier de la chaise, tandis qu'il ramène son bras gauche en écharpe sur son ventre de sa main droite en grimaçant.
Enfin posé dans une position a peu près confortable, ses paupières s'abaissent sur une paire d'yeux gonflés, injectés de sang.
Il s'en faut de peu qu'il ne se rendorme quand Lanthane fait l'aller retour vers la pièce voisine de l'atelier et c'est par crainte d'une seconde douche froide qu'il ré-ouvre les yeux en l'entendant parler. Sans bien trop comprendre, il devine a ce qu'elle ramène ses intentions.
Péniblement il déboutonne sa veste élimée pour dévoiler un torse blafard dont la partie qui n'est pas masquée par le bandage taché de sang, révèle un tatouage d'ampleur qui semble couvrir une bonne partie de son corps.
Un arbre majestueux abritant de nombreuses représentations animalières plus ou moins fantastiques et symboles ésotériques.
Celui ci semble prendre racine sur ses cuisses pour déployer ses branches jusque sur ses épaules.
Chose confirmée quand Ahèm se débarrasse tant bien que mal de sa veste puis de son pantalon avant de se sécher comme il peut.
Lui qui redoutait tant de dévoiler les motifs qui recouvre son torse n'a plus guère de volonté propre et s'exécute machinalement, si ce n'était quelques brefs éclats de conscience dans ses yeux, un observateur extérieur pourrait y voir un cas de zombinite...
Il se tortille comme un ver a l'agonie sur la chaise a bascule pour enfiler le pantalon sombre que Lanthane lui tends avant de tenter de faire de même pour le t shirt... Sans grand succès, handicapé par sa blessure, il garde son bras gauche sous ce dernier avant de reposer enfin sa tête sur le dossier avec un soupir discret de confort.
Le voilà assis et sec, l'opération lui a semblé durer une éternité malgré l'aide discrète de Lanthane sur laquelle il pose un regard las mais empli de gratitude.
Il lutte pour maintenir ouvert ses yeux en s'avachissant de plus en plus, glissant vers une position plus propice au repos au creux de la chaise.
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Re: Un ange en cage
par Lanthane Ven 13 Aoû - 17:22
Avisant la torpeur qui semblait à nouveau s'emparer d'AM après ses efforts pour se changer – Lanthane n'avait pas ciller en voyant l'homme tatoué, veillant seulement à ce qu'il s'exécute – elle déclara d'une voix forte :
Pas encore Monsieur Ahèm. Pas encore.
Elle se mit à fouiller dans son bureau, soulevant des paquets de feuilles.
Mais où ai-je bien pu la mettre... Marmonna-t-elle. Ah !
La femme au chignon brandit fièrement une barre de céréales. Elle l'ouvrit et la tendit gravement à AM.
La date est encore bonne, ne vous en faites pas.
Rassemblant ses vêtements mouillés, elle s'apprêta à sortir.
Vous ne bougez pas d'ici, bien sur.
Je vais ramener un médecin pour vous examiner.
Une fois dehors, elle ne mit pas longtemps à trouver ce qu'elle cherchait.
Vous là ! Cria-t-elle presque à l'intention d'un homme qui traversait la rue en marchant mécaniquement. Monsieur Gus c'est bien cela ?
Il répondit d'un faible hochement de la tête.
Malgré votre apathie depuis des lunes, vous devez bien avoir garder quelques réflexes non ?
Haussement d'épaules.
Suivez-moi, lâcha-t-elle agacée. L'homme entreprit de la suivre lentement. Plus vite Monsieur Gus ! Je n'ai pas envie de retourner au puits.
Pas encore Monsieur Ahèm. Pas encore.
Elle se mit à fouiller dans son bureau, soulevant des paquets de feuilles.
Mais où ai-je bien pu la mettre... Marmonna-t-elle. Ah !
La femme au chignon brandit fièrement une barre de céréales. Elle l'ouvrit et la tendit gravement à AM.
La date est encore bonne, ne vous en faites pas.
Rassemblant ses vêtements mouillés, elle s'apprêta à sortir.
Vous ne bougez pas d'ici, bien sur.
Je vais ramener un médecin pour vous examiner.
Une fois dehors, elle ne mit pas longtemps à trouver ce qu'elle cherchait.
Vous là ! Cria-t-elle presque à l'intention d'un homme qui traversait la rue en marchant mécaniquement. Monsieur Gus c'est bien cela ?
Il répondit d'un faible hochement de la tête.
Malgré votre apathie depuis des lunes, vous devez bien avoir garder quelques réflexes non ?
Haussement d'épaules.
Suivez-moi, lâcha-t-elle agacée. L'homme entreprit de la suivre lentement. Plus vite Monsieur Gus ! Je n'ai pas envie de retourner au puits.
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Re: Un ange en cage
par AM 837 Ven 13 Aoû - 20:24
Vautré sur la chaise a bascule, Ahèm regarde sans bien comprendre la barre de céréales que Lanthane lui colle dnas la main d'autorité.
C'est vrai qu'il fait faim...
Il porte l'aliment a sa bouche et en détache un petit morceau des dents, pour le mâchonner sans conviction, ses papilles gustatives font grève comme le reste de ses sens.
Si ce n'est son cerveau qui machinalement se réjouit d'avance en détectant les sucres lents et son estomac qui se met en ordre de bataille en vue du festin, il ne se passe pas grand chose sous le crane -plus aussi bien rasé- du brave Ahèm.
Manger... Dormir... Manger...
Il absorbe une deuxième bouchée en fermant les yeux pour reposer ses globes occulaires fatigués.
" Là c'est mieux non ? On est pas bien comme ça, toi, moi et cette chaise ? "
" Dors... je le veux !"
Semblent lui susurrer son dernier neurone rescapé de l'hécatombe de ces derniers jours.
Obéissant a l'injonction biologique d'un organisme au bout du rouleau Ahèm déglutit et pose son bras sur ses genoux.
Tête en arrière calée sur le dossier, son bras ankylosé sous le T-shirt sec et la demi barre de céréale restante dans son poing droit, il se laisse conquérir sans résistance par la somnolence.
C'est vrai qu'il fait faim...
Il porte l'aliment a sa bouche et en détache un petit morceau des dents, pour le mâchonner sans conviction, ses papilles gustatives font grève comme le reste de ses sens.
Si ce n'est son cerveau qui machinalement se réjouit d'avance en détectant les sucres lents et son estomac qui se met en ordre de bataille en vue du festin, il ne se passe pas grand chose sous le crane -plus aussi bien rasé- du brave Ahèm.
Manger... Dormir... Manger...
Il absorbe une deuxième bouchée en fermant les yeux pour reposer ses globes occulaires fatigués.
" Là c'est mieux non ? On est pas bien comme ça, toi, moi et cette chaise ? "
" Dors... je le veux !"
Semblent lui susurrer son dernier neurone rescapé de l'hécatombe de ces derniers jours.
Obéissant a l'injonction biologique d'un organisme au bout du rouleau Ahèm déglutit et pose son bras sur ses genoux.
Tête en arrière calée sur le dossier, son bras ankylosé sous le T-shirt sec et la demi barre de céréale restante dans son poing droit, il se laisse conquérir sans résistance par la somnolence.
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Re: Un ange en cage
par Lanthane Lun 16 Aoû - 19:15
La porte s'ouvrit brusquement laissant apparaitre Lanthane, suivie d'un homme aux gestes lents et au regard vide.
Examinez cet homme, je vous prie, Monsieur Gus.
Le médecin s'approcha sans grande motivation et se mit à fixer AM en silence.
Ici, Monsieur Gus, sur le côté ! Réveillez-vous un peu enfin ! S'impatienta la femme au chignon en désignant la blessure de AM.
Il ne répondit rien. Il ne parlait plus depuis longtemps. Néanmoins il s'agenouilla et commença à tâter délicatement les côtes du blessé. Il enchaina ensuite des gestes précis et surs, qui lui donnèrent soudain l'impression d'être redevenu normal et en pleine possession de ses moyens. Désinfection, quelques points de suture, bandage.
Une fois son travail terminé, il resta planté là. Lanthane leva les yeux au ciel.
Merci Monsieur Gus, retournez donc travailler... Dit-elle d'une voix plus douce. La porte est là.
L'homme sortit avec la même lenteur qu'il était entré, et le même visage sans expression.
Examinez cet homme, je vous prie, Monsieur Gus.
Le médecin s'approcha sans grande motivation et se mit à fixer AM en silence.
Ici, Monsieur Gus, sur le côté ! Réveillez-vous un peu enfin ! S'impatienta la femme au chignon en désignant la blessure de AM.
Il ne répondit rien. Il ne parlait plus depuis longtemps. Néanmoins il s'agenouilla et commença à tâter délicatement les côtes du blessé. Il enchaina ensuite des gestes précis et surs, qui lui donnèrent soudain l'impression d'être redevenu normal et en pleine possession de ses moyens. Désinfection, quelques points de suture, bandage.
Une fois son travail terminé, il resta planté là. Lanthane leva les yeux au ciel.
Merci Monsieur Gus, retournez donc travailler... Dit-elle d'une voix plus douce. La porte est là.
L'homme sortit avec la même lenteur qu'il était entré, et le même visage sans expression.
Lanthane- Conseillers de Shangri-La
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Re: Un ange en cage
par AM 837 Lun 16 Aoû - 22:15
Ahèm est extirpé de son sommeil par l'intrusion de Lanthane accompagnée d'un ShangriLais entraperçu quelques fois... Mais ou ?
Peu importe a vrai dire, il referme ses yeux quelques instants trop heureux de fuir la faible lumière ambiante pour la pénombre de ses paupières.
Mais c'est sans compter Gus qui découvre son coté meurtri pour l'examiner, Ahèm fronce vaguement les sourcils en sentant le froid sur son torse, puis les mains de l'homme qui le déleste de son bandage poisseux de sang.
Les froncement de sourcils cède vite la place a de douloureuses grimaces quand Gus révèle la plaie sans ménagement pour le patient mais sans brutalité.
Le sang mêlé de lymphe a peine coagulé au pansement, arrache un gémissement a un Ahèm qui se laisse manipuler docilement, quand le praticien doit détacher le textile de la blessure.
Des sueurs froides montent allégrement a l'assaut de l'épiderme d'Ahèm tandis qu'il crispe sa main droite sur l'accoudoir de la chaise.
Après avoir porté a sa bouche le Tshirt prêté par lanthane, pour y serrer les mâchoires.
S'en suit un examen médical silencieux et efficace, sans complaisance pour le patient mais efficace.
Examen pendant lequel Ahèm manque de perdre connaissance a plusieurs reprises, mordant dans le tissu a belles dents pour étouffer ses gémissements crispés, au moins quand les premiers points ont été posés après avoir reçu la flèche dans le buffet il était inconscient...
Là, c'est pas faute de vouloir y retourner dans l'inconscience mais il louche sur sa plaie sanguinolente fasciné par la vue de sa propre blessure, grimaçant a chaque point proprement exécuté par le silencieux médecin.
La tache de Gus touche a sa fin quand il refait un bandage propre par dessus le pansement, Ahèm désincruste ses doigts de l'accoudoir et ses dents du Tshirt avec lequel il recouvre son épaule et son bras.
A peine le temps de remercier du regard son soigneur qui d'ailleurs ne remarque même pas que celui ci s'en va.
Il tourne la tête pour voir Lanthane qu'il devine proche au son de sa voix, la fixe un instant de ses yeux boursouflés hoche la tête, semblant dire merci a la silhouette floue de Lanthane, avant de se trouver un position pas trop inconfortable dans le fauteuil a bascule et de s'y endormir presque aussitôt.
Peu importe a vrai dire, il referme ses yeux quelques instants trop heureux de fuir la faible lumière ambiante pour la pénombre de ses paupières.
Mais c'est sans compter Gus qui découvre son coté meurtri pour l'examiner, Ahèm fronce vaguement les sourcils en sentant le froid sur son torse, puis les mains de l'homme qui le déleste de son bandage poisseux de sang.
Les froncement de sourcils cède vite la place a de douloureuses grimaces quand Gus révèle la plaie sans ménagement pour le patient mais sans brutalité.
Le sang mêlé de lymphe a peine coagulé au pansement, arrache un gémissement a un Ahèm qui se laisse manipuler docilement, quand le praticien doit détacher le textile de la blessure.
Des sueurs froides montent allégrement a l'assaut de l'épiderme d'Ahèm tandis qu'il crispe sa main droite sur l'accoudoir de la chaise.
Après avoir porté a sa bouche le Tshirt prêté par lanthane, pour y serrer les mâchoires.
S'en suit un examen médical silencieux et efficace, sans complaisance pour le patient mais efficace.
Examen pendant lequel Ahèm manque de perdre connaissance a plusieurs reprises, mordant dans le tissu a belles dents pour étouffer ses gémissements crispés, au moins quand les premiers points ont été posés après avoir reçu la flèche dans le buffet il était inconscient...
Là, c'est pas faute de vouloir y retourner dans l'inconscience mais il louche sur sa plaie sanguinolente fasciné par la vue de sa propre blessure, grimaçant a chaque point proprement exécuté par le silencieux médecin.
La tache de Gus touche a sa fin quand il refait un bandage propre par dessus le pansement, Ahèm désincruste ses doigts de l'accoudoir et ses dents du Tshirt avec lequel il recouvre son épaule et son bras.
A peine le temps de remercier du regard son soigneur qui d'ailleurs ne remarque même pas que celui ci s'en va.
Il tourne la tête pour voir Lanthane qu'il devine proche au son de sa voix, la fixe un instant de ses yeux boursouflés hoche la tête, semblant dire merci a la silhouette floue de Lanthane, avant de se trouver un position pas trop inconfortable dans le fauteuil a bascule et de s'y endormir presque aussitôt.
AM 837- Messages : 479
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Re: Un ange en cage
par Lanthane Mar 17 Aoû - 18:16
L'ex-Administratrice laissa (enfin) l'homme chauve s'abandonner au sommeil. En silence, elle prit soin de le couvrir et repartit s'installer à son bureau.
Ce dernier était particulièrement désordonné, l'œuvre même de sa propriétaire lorsqu'elle était sur le coup d'une idée "géniale". Lanthane soupira devant le chantier et entreprit de ranger tout ça par ordre de priorité, puis alphabétique et fut même tentée par un classement par couleurs des dossiers (qui oscillaient entre un marron foncé, marron clair et vert délavé)...
Le souvenir du regard reconnaissant d'AM s'imposa par surprise dans son esprit. Stoppée dans son élan maniaque, elle se laissa tomber sur sa chaise les mains pleines de papiers, s'apercevant tout à coup de sa fatigue.
D'habitude, dans ces cas là, elle allait se blottir dans son grand fauteuil à bascule.
Elle jeta un œil à son occupant imprévu... Et sourit.
Une autre journée normale à Shangri-La ?
~~ Fin ~~
Ce dernier était particulièrement désordonné, l'œuvre même de sa propriétaire lorsqu'elle était sur le coup d'une idée "géniale". Lanthane soupira devant le chantier et entreprit de ranger tout ça par ordre de priorité, puis alphabétique et fut même tentée par un classement par couleurs des dossiers (qui oscillaient entre un marron foncé, marron clair et vert délavé)...
Le souvenir du regard reconnaissant d'AM s'imposa par surprise dans son esprit. Stoppée dans son élan maniaque, elle se laissa tomber sur sa chaise les mains pleines de papiers, s'apercevant tout à coup de sa fatigue.
D'habitude, dans ces cas là, elle allait se blottir dans son grand fauteuil à bascule.
Elle jeta un œil à son occupant imprévu... Et sourit.
Une autre journée normale à Shangri-La ?
~~ Fin ~~
Lanthane- Conseillers de Shangri-La
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