Re: Zéro au Palace

par **Zoé Zéro** Mar 16 Nov - 23:42

Une main sur la hanche, l'autre tenant toujours fermement son baluchon, elle écoute religieusement la petite tirade d'AM, le regard fixé sur sa patte folle. Zoé n'a pas l'air d'appréhender clairement la source de la pseudo-hilarité de l'indienne. L'ébauche de tatouage visionnée ne lui provoque aucune émotion digne de ce nom. Elle approche son visage de celui d'AM, le coin d'une lèvre légèrement retroussée.

« Ecoute. Tête de gland. J'en ai rien à péter d'ton numéro d'singe savant. Claro ? »

Zoé fait un petit pas en arrière, la bouche tordue, pour lui asséner un gros coup de ranger dans la cheville présumée malade. Les corps sont trop rapprochés pour qu'on remarque quoi que ce soit, de très loin...mais de près... C'est sûr, ça doit faire mal. Les paroles sont aussi sèches que le coup de pied, alors qu'elle lui prend l'arrière du crâne de sa main libre, pour l'empêcher de s'affaler, et lui glisser, de bouche à oreille.

« Tu m'remontes encore une fois tes merdes pour faire copain et j'sors mon club. 'chantée, bâtard. »

par AM 837 Mer 17 Nov - 0:37

Le coup vif de rango coqué vicieusement adressé a sa cheville attelé arrache un franc grincement émail sur émail, chicot contre chicot, au crane rasé, qui blanchit soudainement et se cramponne a ses béquilles, plissant les yeux et réprimant un cri de douleur.
Le poids de son corps "heureusement" appuyé sur le pan de mur et sa jambe valide et non sur sa cheville à peine consolidé lui permet de ne pas couler le long du mur comme une vieille merde.

Il garde les yeux mi-clos tandis que la borgne, la main sur l'arrière de son crane, finit sa mise en garde.

Si vous saviez ce qui passe derrière les paupières du brave Am en quelques fractions de secondes... Des souvenirs, des flashs, haine, douleur, impuissance, des visages et des images plus récentes sur un fond de musique funky... Pas le droit de reculer... Esquive-riposte esquive-riposte... Riposte... Mouvement et changement de rythme... Pour l'esquive faudra approfondir... Des conseils aussi et la sensation d'une main étrangère sur son crane, surtout. Bien trop proche de la vieille cicatrice...

La sueur froide du crane rasé consécutive au coup n'a pas le temps de se réchauffer au contact de l'air ambiant que le bras se contracte et se replie brutalement propulsant une des béquilles pour cueillir l'hispanique, une main sur son crane l'autre sur son baluchon.
Cible : le bas du visage, menton, maxillaire, pif peu importe, seul la force de l'impact et la rapidité d'action comptent dans son esprit embrumé de colères viscérales trop longtemps contenues et trop brusquement libérées.

Le coup part, redoublé aussi sec et nerveux, avant que les deux mains ne se rejoignent sur l'arme improvisée pour tenter d'expulser de toutes ses forces la borgne, profitant de sa taille et de son poids plus élevés.

L'habituellement très calme Am montre des velléités manifestes d'éclater sa béquille sur le crane de la jeune femme, une fois celle ci déstabilisée alors qu'il prépare déjà le prochain coup.
Ses tempes battent une symphonie pour percussions et il hurle/beugle enfin quelque chose d'incompréhensible et d'inarticulé, haletant dans un dialecte guttural.

Baragouinage auquel les puristes prêteront peut être de vagues consonances scandinaves ou germanique...

par **Zoé Zéro** Mer 17 Nov - 13:32

Les dents s'abattent sur la langue alors que la tête vire vers l'arrière des suites du coup au menton. Le baluchon est lâché sur le coup, dans un fracas de tous les diables...une percussion tonitruante de métal, comme si une bouteille de gaz avait lourdement percuté le sol, mélangé aux tintements divers de quelque boîtes de conserve.

Alors que le chauve commence à s'exciter dans son dialecte, Zoé est courbée en deux, une main frottant le point d'impact sur sa bouille, l'autre appuyée sur son genou. Elle balance ses mâchoires à droite, à gauche, fait la grimace, crache un minuscule filet de sang aux pieds d'Am, qui vient perler le bord de ses lèvres charnues, surement dû à une coupure de la langue.

Quand la béquille, tenue à deux mains, s'apprête sans doute à se fracasser contre sa tête, elle se redresse vivement pour saisir l'objet des deux mains et renvoyer, du même coup, le poids d'AM contre le mur. Alors que les deux forces s'opposent, l'une essayant d'écarter l'autre, l'autre maintenant l'arme de fortune à deux doigts de la glotte, à l'horizontal, la borgne profite de la position pour embrasser la jambe non valide avec le dos d'une de ses bottes, geste propice à une prise de derniers secours, qui sonnerait surement le glas de la cheville du Conseiller, et de l'usage définitif de son pied.

Les dents serrés, un genou calé contre l'entrejambe d'AM, elle ne force pourtant qu'au niveau des mains.

« J'peux t'filer d'bons anti-douleur, gringo. Mais joue pas au héros handic' d'combat 'vec moi. T'ridicule. »

Sur cette simple phrase, elle s'écarte du bonhomme en poussant une dernière fois sur ses mains, et lâche toutes prises, sans un regard pour son opposant. Elle reprend son lourd baluchon, dos à AM, et lance à Alisha, comme si rien ne s'était passé:

« Cool ton pote. ¡ Vamonos ! »

par **Alisha Kamakshi** Mer 17 Nov - 18:06

L'indienne va pour empêcher une vilaine rixe en ayant le mouvement de s'interposer, mais quelque chose l'en empêche. Visiblement, le rasé n'aura pas besoin d'aide cette fois, ce qui tire un sourire en coin à la jeune femme. Ne serait-ce pas enfin du soulagement qu'on peut lire sur son visage ? Enfin se défend t-il et il aura fallu tout ce temps avant qu'il ne daigne enfin à se rebiffer au lieu de jouer les victimes ?

Eh bien c'est pas trop tôt... Encore du travail mais pas trop tôt...

Elle ne s'étalera pas sur l'objet de ses pensées ni même sur ce qu'elle baragouine. Ses conseils auraient-ils eu un écho ? Se contentant de hocher la tête en guise de réponse à Zoé, elle s'avance néanmoins près de l'homme.

Si tu as mal au crâne, en plus de la cheville. Elle a peut-être quelque chose de plus costaud que tes remèdes. Je viens te voir plus tard, ça ne te réjouira pas certes mais... Faut qu'on parle.

par AM 837 Mer 17 Nov - 22:13

Sait il encore seulement qui lui fait face et sur qui il postillonne sa rage en luttant pour éloigner la béquille et l'hispanique, le crane rasé écumant, jugulaire palpitante, front plissé et regard assassin fixé sur l'ennemi onirique dont le fantôme englobe la borgne.

A t'il seulement conscience qu'il ne peut plus reculer, coincé contre le mur, a deux doigts d'un bon coup de genoux des familles dans les roustons et la partie inférieure de sa jambe non loin de devoir se trouver une remplaçante chez le menuisier le plus proche...

Pas sur au regard de ses yeux furibonds, plus agités qu'a la normale qui, si ils le pouvaient, feraient volontiers des trous fumants là ou ils se posent, erratiques, valsant des uns aux autres s'arrêtant parfois dans le vide et revenant souvent a la jeune femme au tatouage. Pourtant la tension décroit, chute même, tel le vieil élastique pandouillard recuit au soleil après avoir claqué dans l'air une ultime fois.

L'hispanique se détourne sans qu'Am ait donné de signes de compréhension quelconque cherchant intérieurement comment reprendre l'avantage, pourtant il n'y a pas de round suivant et repoussé une dernière fois dans les cordes, il reste adossé au mur. L'adrénaline reflue réveillant sournoisement douleurs physiques et psychiques, lentement...

Le "meilleur" sera pour les heures qui suivront. Pour le moment, les mains rejoignent leurs béquilles respectives alors que ses muscles toujours contractés dessine un bien inhabituel masque scrutant vaguement l'indienne en marmonnant des trucs toujours aussi incompréhensible. Hochant tout de même la tête dans l'espoir d'avoir la paix ensuite...

par **Lanthane** Jeu 18 Nov - 17:12

Lanthane avait observé la scène en silence. Elle avait retenu son souffle lors de l'échange de coups. Le front plissé, elle nota encore quelque chose dans son carnet, avant de le refermer d'un coup sec.

Monsieur AM, vous prendrez bien une petite tasse de thé ? Je vous rejoins à l'Atelier. Cela tenait plus de l'ordre que de l'invitation.

Madame Kamakshi, je compte sur vous pour que le reste de la visite se passe mieux.

Et quand à vous, Madame Zoé... Ne recommencez jamais cela, je vous prie. Son regard glacial contrastait terriblement avec le sourire poli qu'elle affichait.

par **Zoé Zéro** Jeu 18 Nov - 17:48

Brève oscillation des lèvres, alors qu'elle fourre une pogne dans un des bonnets de son soutien-gorge, pour en retirer on ne sait trop quoi, et le porter à sa bouche. Un claquement de langue, en direction de la vieille.

« Cla-ro. »

Elle avale la chose, darde AM d'un regard pour une fois amusé, avant de claquer des doigts.

« C'quand tu veux Alish'. »

par **Alisha Kamakshi** Ven 19 Nov - 19:23

L'indienne hoche la tête en guise de réponse à Lanthane, avant de se tourner vers Zoé. Les sourcils froncés, elle crache au sol et s'allume une clope avant de la dévisager. Elle se rapproche d'elle et lui susurre à l'oreille.

J'arrive mais juste une chose. Tu te tiens tranquille et tu n'agresses plus personne, sinon je n'hésiterais pas à te cogner. Si tu veux te battre, y'a des entrainements ou alors on peut joyeusement se taper dessus si ça te calme pas. Suis-je claire ? La liberté ça vaut de l'or, gâches pas tout.

Sans attendre de réponse, elle montre la route vers la grange.

par **Zoé Zéro** Ven 19 Nov - 20:08

Tout haut, en agitant nerveusement la main, dans un geste qui signifie surement -rien à foutre-.

« Oh ça va ! Z 'allez pas m'raser les couilles pour un b'jour... 'Pas mort d'homme bordel. Humpf. »

…

« Si j'comprends bien l'j'arrive, t'me plantes là pour lui pomper l'zob ? Bah j'trouverai c'qui m'faut seule puta madre ! »

La borgne replace sa cigarette éteinte aux lèvres, sort de sa poche de pantalon une petite boîte d'allumettes, et, tout en s'en allant vers la grange, en sifflotant bruyamment, fait tourner l'objet de phalange en phalange, à la vitesse de l'éclair.

par **Alisha Kamakshi** Ven 19 Nov - 21:06

Alisha lève les yeux au ciel et observe le manège de Zoé, avant de répondre tout en avançant à grandes enjambées.

J'te plante pas, chica. Mais ici, la loi c'est pas toi et certains sont crevés pour moins que ça. J'veux juste qu'il t'arrive pas de bricole... Comprendes ? Et évites de jouer avec le feu, je suis pas pompier.

Une bouffée profonde tirée de sa clope, elle relève un regard neutre sur l'hispanique.

par **Zoé Zéro** Ven 19 Nov - 21:54

A l'évocation du feu, elle s'arrête net, cale la boîte d'allumette dans sa paume, pointe un doigt vers la cigarette allumé de l'indienne, et replace la sienne de l'autre côté de ses lèvres. Elle marmonne.

« Fumar acorta la vida. C'pas moi qui joue 'vec l'feu chica.»

La boîte d'allumette fait un 360° entre le pouce, l'index, le majeur, puis passe rapidement au dessus du petit doigt avant de claquer à nouveau contre sa paume. Dessus, le même symbole que celui tatoué sur le ventre de la jeune femme.

« J'crois qu'j'bien saisi, j'suis pas débile. Bon-jour. ¿ Qué tal ? En-chan-tée. Blablabla. »

Zoé adresse un coup de menton vers la silhouette du béquillard un peu plus loin, alors que la boîte disparait furtivement, là d'où elle était venue.

« L'avait pas à taper d'fixette l'gringo. C'comme ça. »

...

« Bref. La grange. 'suite où on peut s'laver p'tain. Si on peut s'laver... »

par **Alisha Kamakshi** Ven 19 Nov - 22:08

Elles finiront par arriver devant une petite bâtisse en bois avec du foin eu veux-tu, en voilà. A plusieurs endroits, des lits de fortunes en paille avec des couvertures. Trois en tout. C'est pourtant propre... Un miroir brisé accroché à une des planches en bois servant de mur. Des paniers avec les moyens du bord, en jonc et pas mal d'objets, bricoles, babioles fabriquées ou bien d'avant crash alliant l'utile à l'agréable. La grange semble désormais faire plus office de cabanon où ont élu domicile le duo de conasse et la môme qu'autre chose.

Hep chica, voilà l'palace ! Pas le grand luxe mais on est bien et personne vient nous casser les noisettes. Pour t'laver, y'a la savonnerie avec c'qu'y faut.

par **Zoé Zéro** Ven 19 Nov - 22:43

Zoé balance son bagage dans un gros tas de foin.
Elle s'avance presque aussitôt vers le miroir brisé, pour observer sa ganache entre deux éclats, signe que la jeune femme, aussi peu féminine, par ses manières, qu'elle soit, accorde une grande importance au paraître. Et visiblement, vu la tronche dégoûtée qu'elle tire devant la glace, en se tâtant avec dégoût quelques mèches de cheveux gras, ça n'a pas l'air d'aller. Cela a même le don de la rendre encore plus nerveuse qu'elle ne l'est déjà, alors qu'elle se précipite vers son baluchon, pour délier avec empressement la ficelle... Y plonger la main, et fouiller dans le bric à brac, pour en sortir un pantalon de jogging gris, un t-shirt blanc au logo frontal pour le moment invisible, et une paire de claquettes noires. Qui, par leur état, quasi-neuf, dégagent un certains parfum d'anciens temps...

Elle referme le sac de fortune, encore bien gonflé, l'enfonce dans la paille, pour le recouvrir négligemment, avant de jeter un oeil noir à Alisha, l'air de dire qu'il ne faut pas fouiller là dedans. Mais une tout autre question s'échappe de la bouche de Zoé, alors que la clope danse la gigue entre ses lèvres charnues.

« Humpf. Mierda. Chica. T'fous pas d'moi mais... »

...

« T'pas une culotte à dépan' ? Putain, aussi, d'puis qu'j'suis...humpf...'sortie'...j'ai cherché partout d'quoi faire des serviettes mais qu'dalle. »

par **Alisha Kamakshi** Ven 19 Nov - 23:10

L'indienne la regarde faire, tentant de ranger son propre bordel dont une petite boite avec quelques atours qui ornent ses cheveux ou son corps. Bijoux en toc, barrettes, le genre de trucs que finalement elle garde précieusement avant de réfléchir à la question de Zoé.

Yep... J'ai ça mais ça vaut d'l'or tu sais. Tu offres quoi en échange ? J'suis pas du genre à laisser les copines dans la mierda cela dit... J'ai pour habitude de désaper tous les cadavres que je croise. Bin ouais, ça leur sert plus à rien. Avant je les bouffais, maintenant je les enterre. Comme quoi on peut changer.

Elle chope alors sa sacoche et cherche dans une pochette en cuir, un vieux cuir abimé, ce qui semble être des serviettes hygiéniques dans des tissus tous plus folkloriques les uns que les autres. Des tissus plus épais en surcouche de manière à bien absorber. Pour sûr qu'elle ferait bien les pub vanya et autre... Elle extirpe également une vulgaire culotte en coton. De celles qu'on garde durant ces périodes chiantes à souhait qui vous donnent l'impression que votre bas ventre se fend en deux au point de tirailler douloureusement et que vos tripes se répandent joyeusement en trainées sanguinolentes. Enfin ça, c'étaient les mauvaises périodes. Après, avec un bon antalgique... Du pur bonheur... Ou pas.

Je peux t'apprendre à les fabriquer. Ça paye pas de mine, faut juste les laver quoi. Fonctionne par pair, tu nettoie l'une chaque soir et tu portes l'autre. Pas mieux à t'offrir. Pour la culotte, vu ton gabarit, j'ai ça. Pas très sexy mais bon.

par **Zoé Zéro** Sam 20 Nov - 11:08

Zoé lorgne du côté d'un des bonnets de son soutien-gorge, pour en sortir deux plaquettes de dix cachetons chacune. Visiblement, c'est bien doublé, là dedans.

« Tiens si t'dors pas ou 'stresses grave un jour. »

Ses vêtements pliés sous le bras, elle s'approche d'Alisha pour prendre sans plus de cérémonie les petits effets, et lui coller dans la paume la série de médicaments.
Zéro au Palace - Page 2 221488rohyjpg

« Muchas Gracias. »

Après une légère pause, pour observer les serviettes artisanales d'un air dubitatif:

« La porte d'la laverie était foutue en l'air. Y'avait un corps qui bloquait. »

Sa bouche se tord en un affreux sourire presque jovial, alors qu'elle désigne du doigt les cachets sous plastique:

« T'fais gaffe 'vec ça. Un ça suffit en cas d'crise. Un seul. Putain oui. »

Elle reste bloquée sur la vingtaine de cachets un petit moment, avant de lever le nez vers le visage d'Alisha, affichant une gueule morne et inexpressive.

« Tu fourres l'truc entier dans la popote de quelqu'un s'tu veux t'en débarrasser. »

par **Alisha Kamakshi** Sam 20 Nov - 14:28

Robhypnol. Plus costaud que le valium et mis sur le marché dans les années 70. La drogue du viol. Incolore, inodore et sans goût. Indétectable. La plus prescrite comme somnifère dans 64 pays malgré sa dangerosité en période pré-crash et la came la plus consommée : avalée, mâchée, dissoute sous la langue ou dans un liquide, écrasée, reniflée, injectée et fumée. La drogue des putains et des taulards aussi, sans doute pour mieux supporter tous les outrages et oublier. Perte de mémoire, de cohérence, hallucinations selon les doses ingérées et doublées à l'alcool, effets multipliés jusqu'au coma ou la mort. 20 à 30 minutes en suivant le protocole pour que cela agisse en cas d'insomnie. Au calme, allongé pour la laisser faire effet, ça pouvait ne pas fonctionner. Tout dépendait du patient et de la dose. La dose faisait tout plus que le patient dont le poids n'était surtout pas à négliger.

Alisha ne réagit pas trop alors que son regard est porté sur les deux plaquettes qu'elle a en main, tandis que Zoé lui retire et culotte et serviettes hygiéniques de fortune. Un sourire narquois se dessine sur sa bouche avant qu'elle ne relève un regard où semble poindre de la gratitude. Elle se contente de hocher la tête, signifiant qu'elle est réceptive aux recommandations d'usage. De vagues souvenirs lui reviennent. Odeur d'hôpital, blouses blanches et vertes... Elle ne s'étend pas et les cachets disparaissent vite à la vu et au su de quiconque.

Je te montre notre super salle de bain ? Il manque le carrelage rose saumon, le tapis moelleux et le gobelet à brosse à dent. En général, j'ai plutôt tendance à utiliser un baquet à la japonaise que je remplis ici derrière un mur de fortune.

Elle montre en effet plusieurs carré de foin assemblés pour former une sorte d'alcôve pudique.

... mais c'est moins luxueux. Je pense que le temps viendra où on améliorera tout ça. Peut-être qu'un jour, on arrivera à installer des douches. Suffit de se baser sur les méthodes d'irrigation, puis pourquoi pas construire une éolienne pour avoir de l'électricité stable. Je pense pas que ça soit si compliqué.

par **Zoé Zéro** Sam 20 Nov - 17:23

Zoé, à l'écoute, semble toutefois assez distraite, observant le toit et les poutres apparentes, n'ayant pas l'air de bien imprimer toutes les zones du discours...

« J'sais pas. »

…

« Humpf. C'quoi une éol-truc ? »

Elle se tapote le ventre, relève la cigarette jusqu'à ce qu'elle soit perpendiculaire au bout de son nez, puis rabaisse la mâchoire, mimique qui lui donne un air assez comique, puisqu'elle se termine inévitablement par la même bouille fermée, façon bulldog anglais renfrogné.

« Bon t'sais m'faut juste un morceau d'savon et d'l'eau hein.»

par Contenu sponsorisé