Un dîner digne du Lion's Club

[Zkapt]

Lorsque la Personal Security Service était arrivée en ville, le leader de celle-ci, Gavroche, avait attiré sur lui tous les projecteurs, plongeant d'une certaine manière les autres membres de la société mercenaire dans l'ombre. Mais au fur et à mesure, ceux-ci avaient abandonné leur relative discrétion, obligés de prendre contact avec certains habitants pour des affaires liées à la vie quotidienne en ville. C'était notamment le cas du comte Ambrosis de la butte Chauvet, un noble qui semblait tenté par les joies de l'Herbe du Travailleur. En découvrant que l'homme était de haute ascendance et semblait porter attention au lignage des personnes, Zkapt lui proposa de rencontrer le baron Karl Friedrich Hyeronymus.

Le comte, intéressé au plus haut point, demanda à la Vogonne de l'introduire auprès du baron : celle-ci l'invita donc à la retrouver en fin de journée, où tous deux partirent sur le chemin de ronde où le Gardien effectuait sa tâche de surveillance. Une fois Hyeronymus retrouvé, elle l'apostropha :

Bonjour, monsieur le Baron ! Comment vous portez-vous ?
Dites, j'ai une personne de haut rang à vous présenter. Il s'agit du comte Ambrosis de la butte Chauvet, peut-être avez-vous déjà entendu parler de lui ?
Monsieur le Comte, voici le Baron Karl Friedrich Hyeronymus.

Curieuse de voir comment la rencontre allait se passer, l'extra-terrestre se tut, laissant les deux hommes faire connaissance.

[Ambrosis]

Cela faisait plusieurs jours que la PSS était en ville. Après avoir quitté les grandes étendues gelées du désert, se retrouver au milieu de la civilisation faisait un choc. Le Comte pensait retomber dans l'ambiance religieuse intégriste de Corelgrad, et se méfiait donc de la ville. Mais après s'être promené dans les ruelles, et croisé les habitants occupés à leur tâche quotidienne, sa méfiance retomba. Il s'en voulait désormais d'avoir eu de tels préjugés.

Quand il apprit de la bouche d'une extraterrestre qu'un sang-bleu, un baron à première vue, était en ville, sa joie de se retrouver avec un autre survivant de son milieu le transporta. Mais il avait pour devoir de se conformer à l'étiquette, et donc de ne laisser transparaître aucun de ses sentiments. Le soir venu, il réajusta son costume élimé, fit briller ses boutons dorés, bouffa ses manches de dentelles, se poudra le visage, replaça sa perruque, et se sentant près, se dirigea vers le lieu de rendez-vous. C'est l'air grave et cérémonieux qu'il se présenta avec l'extraterrestre difforme devant le-dit baron.

Il attendit que madame Zkapt l'eut introduit, et s'avança respectueusement. Il fit une longue révérence, son nez toucha presque le sol, et déclama:

- Monsieur le baron, vous me voyez extrêmement félicité de faire votre connaissance. Madame Scalp a joué un rôle qui l'honore, faire se rencontrer deux personnes de notre rang.
Cela faisait bien longtemps que je n'osait plus espérer tomber sur une personne de votre qualité. Le destin nous joue parfois de drôles de tours, vous en conviendrez. J'ai hâte d'entendre le récit de votre survie, et apprendre comment vous avez si bien réussit à conserver une allure aussi noble qu'aujourd'hui parmi tous ces gens du peuple qui ont malheureusement pris le pouvoir.

[KFH]

Lorsqu’ils arrivèrent, le dénommé Baron était en train de cirer ses bottes dors et déjà brillante du bon soin quotidien qu’il semblait leur apporter. L’arrivé de la Vogonne accompagnée, lui fit soulever un sourcil mais ne le détourna pas de sa tache la citée avait besoin de ses talents, et il était en service.

Lorsque la Vogonne lui adressa la parole et lui présenta celui qui l’accompagnait un sourire naquit sur le visage du Baron, toutefois rapidement réprimé.

_ " Veuillez m’excusez de mes futurs propos qui pourrait vous déplaire, toutefois ma chère, je préfèrerais que vous vous adressiez a mon supérieur avant de demander mon attention, les Ottomans sont partout et n’attende qu’un moment d’inattention pour s’en prendre à ce qui nous est cher. "

En faisant claquer ses talons, il fit un salut Militaire à la Vogonne, puis se tournant vers l’homme l’accompagnant, d’une révérence accompagné d’un habile ballet de couvre chef il déclara.

_ " Monseigneur, j’escompte bien vous revoir dès que mon service sera terminé. Afin de nous entretenir de ce monde et de nos parcours. "

[Zkapt]

Interloquée, la Vogonne resta sonnée quelques instants par la réponse du Baron. Qui pouvait être son supérieur ? Milagross était de sortie, Farfi à Corelgrad, Kieffer restait une mercenaire farouchement distincte des Gardiens ... Elle ne voyait qu'une seule personne capable de signifier à Hyeronymus sa fin de ronde : l'Administratrice en titre de la ville.

Dégainant sa radio, elle se brancha rapidement sur la fréquence ondes courtes pour appeler l'atelier.

Lanthane, peux-tu dire à Karl Friedrich qu'il peut quitter le chemin de ronde ? Il a de la visite d'un homme que l'on ne saurait faire attendre ...

Coupant l'émetteur, l'extraterrestre se tourna vers le Comte Ambrosis :

Hmm, je crois que ce minuscule détail sera bientôt réglé.

[Lanthane]

Concentrée sur des colonnes de chiffres, dont les totaux ne lui plaisait pas du tout, l'Administratrice attrapa énervée l'émetteur.

Madame Zkapt, venez donc avec votre invité prendre un thé à l'Atelier en attendant que Monsieur Karl Friedrich Hieronymus finisse son service. Et invitez ce dernier à nous rejoindre quand il aura fini.

Elle reposa la radio, décidée à ne plus se laisser interrompre avant d'avoir fini ses calculs.

[Zkapt]

Rattrapant Karl Friedrich reparti sur son chemin de ronde, Zkapt lui annonça :

Monsieur Hyeronymus, je viens d'avoir votre supérieure à la radio, qui m'invite à vous signaler la fin de votre temps de ronde. Je vous invite donc à venir vous joindre à monsieur le Comte, madame l'Administratrice et moi-même pour prendre le thé à l'Atelier.

Se retournant vers Ambrosis :

Monsieur le Comte, avez-vous déjà fait la connaissance de notre Administratrice ? Je suis certaine que vous vous entendrez à merveille avec elle ; elle m'a dit être impatiente de vous rencontrer et de boire le thé avec vous. Savez-vous d'où vient le thé que nous préparons ici ?

Et la Vogonne de raconter son expédition avec la courageuse Tara et le séduisant Mark à la recherche d'épaves, sa découverte du théier, celle du buggy, et le retour, et la plantation sur la colline, et la surprise faite à Lanthane par les trois explorateurs ... tout en cheminant vers la porte de l'antre de la dirigeante de la cité.

[KFH]

Entre l’homme de guerre et l’homme de cours la bataille faisait rage en notre cher baron, mais on lui avait assigné la défense de la citée, et de cette tâche rien ne devait le détourner, même pas le plaisir de pouvoir échanger avec un comte, un homologue avec qui partager la dure réalité de la vie d’élite.

Mais s’il voulait conserver l’estime et le respect de cette cité et de certain de ses membres en particulier il se devait de faire fi de ses envies…. La soirée arriva rapidement.
Arrivant devant leur lieu de rendez vous, le baron lissa ses cheveux, et épousseta ses vêtements et rejoignit ses hôtes, se tenant sur le seuil il déclara :

_ Mesdames, Monsieur le Comte de la butte Chauvet.

[Ambrosis]

Lorsque le Baron annonça d'une façon très militaire sa volonté d'ajourner la discussion, le Comte fut très agréablement surpris. Voilà un homme de principe, se dit-il, un homme qui n'a qu'une parole. Cela attisa encore plus sa hâte à le rencontrer. Mais il devait s'incliner devant l'ardeur qu'avait le Baron à exécuter son devoir.
Il se résigna, et en écoutant d'une oreille plutôt distraite les mésaventures de la vogonne, partit à sa suite vers ce qu'elle appela l'atelier. Quelle drôle d'idée tout de même, prendre le thé dans un atelier ! Mais la perspective d'une tasse de thé bien chaude (depuis combien de temps n'en avait-t-il pas bu ?), et en la compagnie des personnes les plus respectables de la ville, peut-être bien de tout le Wasteland, le remplissait de joie. Quelle ville pleine de surprises !
Le soir tombait sur Shangri-La, et un vent glacial se leva. C'est en grelottant dans son costume que le Comte arriva à l'atelier. Il tint la porte pour la vogonne, et en s'inclianant:

- Après vous ma chère...

[Lanthane]

- Entrez. Lança simplement l'Administratrice depuis son bureau. Visiblement, elle était toujours irritée par ses calculs. Elle rassembla ses feuilles et les glissa dans un tiroir sans douceur.

- Asseyez-vous, je vous en prie. Il y a avait deux chaises et un tabouret en bois autour du bureau qui servait aussi de table et d'établi.

Elle se leva pour apporter son choix de tasses dépareillées, elle les disposa sans les regarder, c'était trop douloureux. Elle avait tout de même prévue l'arrivée de ses invités et on étendait l'eau qui commençait à frémir dans la bouilloire cabossée, posée sur un petit réchaud dans un coin de l'Atelier. L'éclairage était assuré par trois bougies grossières dont les flammes frémirent lorsqu'ils entrèrent.

[KFH]

Il pénétra dans l'atelier faiblement éclairé, puis s'approcha de l'administratrice, seul un instinct presque animal l'empêcha de tenter un baise main, une sensation de danger. La femme ne semblait pas d'humeur à badiner. Puis il prit place sur le tabouret attendant que les deux autres invités prennent place.

_ " Vous souhaitiez me voir monsieur le compte ?"

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