Shangri-La rêve

[Zkapt]

[HRP : voilà, je vous propose ce projet de RP où chaque personnage raconterait les rêves qu'il fait. Chaque rêveur se doit de ne pas interférer avec les rêves des autres, sauf si l'interférence est coordonnée entre les joueurs ...]

Les feux s'éteignent à la vigie. Tant pis pour les survivants qui arriveraient cette nuit, car Zkapt va se coucher, emportant avec elle les clés du mécanisme d'ouverture des portes de la ville. Une courte toilette plus tard, et la voici dans son lit.

Assommée par le travail qu'elle a accompli aujourd'hui, elle ne met pas longtemps avant de sombrer dans un profond sommeil. Le voyage peut enfin commencer.

La voici sur Vogsphère, remplissant un formulaire sur l'activité sismique d'Antares IV, une planète qu'elle a du visiter précédemment. Son supérieur, un peu plus âgé qu'elle, lui donne des frissons lorsqu'elle le retrouve à la machine à café ... Le Vogon, dont la tête comporte désormais une mâchoire de crocodile, lui crie :

Tu iras sur Terre et tu redeviendras poussière !

Il la pousse dans la navette, elle crie, il gesticule, les formulaires tombent des bras de la Vogonne qui s'agenouille pour les ramasser tandis que l'être maléfique claque la porte de la navette ... La voici en voyage loin des siens, elle tente de changer le pilote automatique mais rien n'y fait, le radar indique la destination. Shangri-La - mais qu'est-ce donc que cet endroit ? Derrière elle, une gamine rigole, tourne autour d'un chameau, tandis qu'une ombre plane sur un engin rudimentaire de télécommunications.

Le décor a changé, un désert héberge maintenant Zkapt qui crève de froid ici. L'homme qui l'accompagne, un certain Max, n'est qu'un rêve de silence, il semble disparaître au loin malgré sa présence aux côtés de la Batutombmalmé. Les cartes s'accumulent dans des poches surchargées, mais se rangent facilement dans l'armoire tous les soirs.

Max porte désormais des lunettes, il a rapetissé tandis que des carnets lui tombent des bras. Il n'arrête pas de compter et de noter les résultats de ses opérations mathématiques, le singe ne peut supporter cela plus longtemps. Le bonobo s'enfuit à la recherche d'une vieille dame qui semble bricoler dans son coin, tandis que le gros du coin de la rue se montre doté d'un sex-appeal soudain qu'il ne cherchait sûrement pas.

La ville est un désert d'où les couleurs partent pour former un arc-en-ciel en forme de marteau-piqueur dont les mouvements se répercutent sur la vision de la Vogonne, dont la vision devient floue ... La poussière s'efface pour laisser apparaître au loin des humains lourdement armés s'en aller vers une contrée inhospitalière, menée par un homme en colère qui leur ordonnera finalement de revenir, tandis qu'un cadavre est enterré dans le cimetière où des gens viennent se recueillir. La mère de Zkapt vient de décéder, et la Vogonne ne peut contenir ses larmes qui coulent pour former une rivière qui divise le sable et forme des collines.

Elle se réveille.

[Andjock]

Le bus s'arrête le groupe de touristes en descend Andjock est parmi eux, tous des gens très sympa a priori, il a l'impression de tous les avoirs connus.Des amis d'enfance? sa classe de 6éme peut-être.
Le patelin devant lequel ils se sont garés c'est...Merde c'est quoi déjà?...aucune importance de toute façon ça a droit a vaut le voyage dans le guide vert...pourquoi? c'est quand même la ville réputée pour être la capitale mondiale de la castration...
Ville fleurie *** enfin bon les mecs qui ont donné ces étoiles ont du le faire sous la menace parce que bon quoi c'est quand même super moche...Des murs blancs, blanc sale, des barreaux rouillés à toutes les fenêtres et la rouille qui a coulé sur le mur. Des "douves" ou du moins des fossés séparent la chaussée pavées de dalles grises des murs des maisons, des ponts levis ou du moins des planches de bois sec relient l'entrée a la chaussée enjambant le fossé...
Des panneaux sales indiquent des tarifs: Castration par ablation 5€ par gonade, castration chimique 20€, excision 15€, soins post-opération supplément de 30€...
Des gens sur des vieux transats qui se les font couper en public sous un soleil écrasant...

Des amis l'invitent a entrer dans une des échoppes lui disant que ce serait con de pas ramener un souvenir...l'intérieur est sale le parquet craque seule une ampoule diffuse une faible lumière jaune, un fauteuil recouvert de faux cuir troué laissant apparaitre la mousse maronnasse qui sert de remplissage.Une femme fait s'asseoir Andjock dans se fauteuil et lui demande ce qu'il désire. "Une seule et pas de soins" répond t-il.La femme prend une tenaille et..."Jo?Tu bosse ici?"

Changement de décors il est dans une sorte de New York des années 40...Mais à part le décors tout est moderne...Andjock cherche quelque chose...il s'avance vers un buisson et en sort une feuille rose et noire...Accident, une voiture sort de nulle part et s'écrase à quelques métres du gros...Il lui faut de l'argent pour ses recherches, profitant de l'inconscience de la vielle conductrice il lui prend son sac à main...Noir...Il est maintenant dans un ascenseur avec la conductrice du véhicule, il l'emmène chez lui pour expliquer ses recherches autour d'un bon thé. Venant de l'autre pallier entre dans l'ascenseur une étrange créature qui tient en laisse une enfant...


Réveil...

[Sisco_Heaulme]

La porte du placard se referme. Au dehors, j'entends papa respirer très fort. Ce n'est pas étonnant. Il a frappé très fort et très longtemps. Le pauvre, il doit être épuisé. Je peux sentir mon sang ruisseler le long de mon dos, mais je n'ai pas mal. Ça doit être l'habitude.

Mon cœur bat très fort et j'ai l'estomac noué. Recroquevillé sur moi-même, je sens le monde tourner autour de moi. Ce placard a l'air de plus en plus petit. La nausée me prend. Je vomis. Je vomis de la soupe épaisse au goût de fer. Je baigne dans des vermicelles écarlates jusqu'aux chevilles. Je n'ai plus la place d'étendre mes jambes, elles restent collées à mon torse. J'ai besoin d'air. Je transpire à grosses gouttes, à moins que ce ne soit toujours du sang. Je colle mon nez contre la serrure, dans l'espoir d'attraper un filet d'air. Je le retire aussitôt. Quelqu'un enfonce des aiguilles à coudre dans ce petit trou et l'une d'elle m'est rentrée dans l'œil sans le crever. J'ai eu de la chance. À peine un peu de pus a coulé. Papa s'éloigne en hurlant "C'est toi! Regarde! C'est ta faute! C'est toi! Il est comme toi! Mais qu'est-ce que j'ai fait pour ça?" Maman pleure, maman crie. Maman prie. Elle a une voix d'homme. Je regarde par la serrure. Elle est toute nue. Papa enfonce des aiguilles à coudre dans ce petit trou. Puis maman se tait.

Le silence est total.

Soudain la porte s'ouvre. La lumière m'aveugle et mes pleurs m'assourdissent. Je ne vois plus rien. Je n'entends plus rien. Je sens juste des aiguilles à coudre qui s'enfonce dans ce petit trou.

[Tamarie]

C'est le moment, l'instant final ou tout va se jouer, la bataille qui sonnera le glas d'un monde.

Elle se voit, montée un poney, une belle bête entièrement blanche avec deux cornes sur le sommet de son crâne. Tamarie est plus âgée, au moins 18ans, alors qu'elle à toujours sa taille de petite fille. A coté d'elle, une armée, des hommes et des femmes prêts à tout pour protégée Shangri-la la Salvatrice, cité des anges aux murs blancs immaculés.

A sa droite se trouve un monstre, énorme créature au visage rond, ressemblant à un nounours mais faisait 2 mètres de haut, armé d'une longue épée et tout en armure. Il glacerait d'effroi le plus terrible des corque-mitaines.

A coté de lui, une vieille femme mais qui n'a rien perdu de sa vigueur d'antan, elle est assise dans une grande tasse à thé, la bataille est sur le point de commencé et elle sirote tranquillement son breuvage divin, poison pour les mortelles mais qui lui donne la vie éternel.

A gauche de Tamarie, une extra terrestre, armée de pistolets laser, armes futuristes et plus dévastatrices les unes que les autres. Son visage est dur, elle est prête à en découdre et à prouver aux humains qu'elle aussi va se battre pour tout se que représente Shangri-la.

De l'autre coté de la Vagonne, se trouve un homme énorme, gros, barbu et chevelu. Il porte sur son gros ventre une plaque en acier dressé de picots. Un cou de se bidon serrait assez violant pour envoyer un éléphant sur la lune.

D'autres hommes et femmes les suivent, tous étranges mais près à en découdre. Cette armée aussi hétéroclite qu'amusante, s'avance dans une grande plaine. Derrière se trouve la cité, belle de ses murs blancs en marbre. Ils se trouvent dans une belle clairière, fleurit de jaunes et de bleu.

En face, dans les ténèbres, s'avance une armée noire. Une armée composée de monstres difformes, de bêtes immondes et d'esclaves défigurées. En son centre se dresse leur chef, haut de 3 mètres il domine le champ de bataille. Se monstre est vêtu d'une cape qui plonge son visage dans les ténèbres, mais ses yeux rouges brilles d'un mal immense.

Les deux armées se font face, l'heure de la bataille sonne enfin. Digne des guerres du moyen-âge, les deux troupes chargent, hurlant leur cri de guerre pour se donner du courage et pour faire peur à l'ennemie. Le choc est violant, la bataille devient vite sanglante, les deux camps on des pertes in-considérables. Le croque-mitaine se lance à son tour dans le mêle, tuant les héros les uns après les autres. Notre jeune héroïne folle de rage lui saute dessus, ses yeux rouges vifs elle rage et mitraille de coups l'être noir qui ne semble pas affecté par le jeune fille. Du revers de sa main il la chasse comme un vulgaire insecte.

Tout semblait perdu, l'armée du bien se prenait une peignée par l'armée du mal, la cité blanche allait tombée et elle ne pouvait plus rien faire, impossible de vaincre le mal incarné. C'est alors que surgit du ciel, salvateur et libérateur, l'armée des anges. Des hommes aillés descendirent du firmament avec à leur tête, trois valkyries. Montées sur des pégases, entièrement cuirassées et équipées de lance aussi longue que la bête à pourfendre, elles plongent dans le combat. L'espoir était revenu, certains monstres prirent la fuites en voyant les flots du ciel se déverser sur eux, mais le croque-mitaine tenait toujours, tuant les anges et terrassant les hommes de Shangri-la.

La bataille perdura jusqu'à au crépuscule. Il ne restait debout qu'une valkyrie, la chef et Tamarie. En face, seul le croque-mitaine tenait toujours. Les deux jeunes femmes décidèrent d'unir leur force pour un dernier assaut, dans cette charge, reposait le sort du monde du bien. A l'unisson, elles foncèrent sur le Malin Au moment de la collision, PAF.

Tamarie se réveilla en sursaut, en sueur et apeurée par son cauchemar, elle se mit à pleurer.

[Alisha Kamakshi]

Ambiance musicale


- L'ombre de la mort pèse lourdement sur nous...

Le soubresaut de l'empyrée céleste se mua en un violent orage aux éclairs hypnotiques. Des nuages, s'échappa un grondement assourdissant suivi d'une pluie diluvienne. La foudre lia terre et cieux avant de s'abattre sur un arbre. C'est ce moment précis que choisit la mer pour laisser émerger sa colère en réponse à l'écho agité. L'écume blanchit plus encore les vagues smaragdines aux roulis provocateurs et déchainés, se jetant avec fureur contre des rochers impassibles. Le rivage se cristallisa d'effroi tandis que sur les flots tumultueux, des vies faisaient front au sein de navires dont les coques bien frêles pouvaient se fissurer à chaque instant. Sur le ponton, la fillette observa le tourbillon fougueux semblant animer la nature indomptable. Ses prunelles de jade détaillèrent chaque mouvement, chaque son comme ensorcelées par la danse saccadée et tumultueuse des éléments. Fugace sensation d'un chant sacré et sibyllin dont elle s'efforçait de déchiffrer les paroles... Las ! Chacune d'elle s'estompait de sa mémoire à peine prononcée. Main tendue vers l'horizon exalté et paume vers les cieux, son murmure se perdit en une prière inaudible. Un appel à la vie.

L'eau pouvait tout engloutir. Le feu dévorer chaque parcelle du monde. La terre devenir une fissure béante et l'air se muer en un cyclone dévastateur : la fillette resta immobile.

Paupières closes, elle patienta. Forme chétive face au néant déversé attendant l'accomplissement de ses vœux. Enfant de l'impuissance qui veille, brodant de ses doigts nus d'invisibles constellations sur l'étoffe du crépuscule.

[Jo Clay]

Elle le reconnaît, ce petit sentier qui descend de la corniche, jusque dans les profondeurs de ce putain de canyon... Elle y est déjà venue. C'est toujours la même donnée : elle reconnaît, et pourtant, c'est comme si c'était la première fois. Et on sait tous ce que qu'on sait tous sur la première fois... Elle le sait... Elle se fait encore entuber quelque part, là...

La poussière qui décolle du sol, au rythme de l'avancée hésitante du cheval, qui descend fébrilement l'extrêmement étroit sentier... La poussière qui rend l'atmosphère plus suffocante encore, combinée à la chaleur insupportable... Il pleuvait, pourtant, tout à l'heure. Il pleuvait des cordes. Ca faisait des semaines qu'il pleuvait des cordes. Comment il peut faire aussi chaud, bordel... Tu m'expliques, toi?

Le chariot cassé est toujours à sa place. Au centre du canyon. A ce niveau du sentier, elle l'aperçoit clairement. L'essieu cassé, comme toujours... Les flèches et les impacts de balles dans les boisures... L'animal descend, s'enfonce encore plus profondément dans la pénombre du canyon. Cavalière et monture avancent lentement vers la carcasse... Carcasse qui n'est plus là, une fois en bas, dans la trachée sinueuse, entre les falaises.


"Je connais. Tu me la fais à chaque fois."


Effectivement, elle connaît. C'est comme toujours. A cet endroit là du canyon, elle se saisit de ce vieux colt 1911, accroché à son ceinturon... Un colt 1911? Elle qui n'est armée que d'un arc et d'une batte? Et pourtant... C'est bien un colt 1911, qu'elle tient dans sa main droite. C'est bien un colt 1911, toujours le même, celui sans cartouche, qui ne lui sera d'aucune utilité... Et c'est toujours la même hésitation : tu le colles sur ta tempe? Mais y'a pas de cartouches. Oui tu me l'as déjà dit. Mais y'a pas de cartouche. Oui tu radotes. Mais y'a pas de cartouches... Ta gueule. S'il te plait...

Et le tintement familier des clochettes, sorti du fond du canyon... Le chariot, qui encore une fois apparait, sorti de nulle part, avec son drôle de conducteur. Toujours le même conducteur, le très gros, avec son haut de forme et sa redingote rouge... Et cet horrible noeud papillon vert démesuré...

"T'as encore réparé ton chariot..."

"Il a jamais été cassé..."

"Tu dis ça tout le temps... T'étais mort tout à l'heure, aussi."

"Ca je crois pas."

"Tu vends encore? Trois fois rien?"

"Pas aujourd'hui."

Une fois de plus, le tocard dans sa charette se marre, avant de claquer des rennes... Mais cette fois... Elle ne le laisse pas partir... Cette fois, elle le braque avec son arme vide...

"Minute connard. Ca s'passe pas comme tu l'crois, cette fois ci."

Il rit de plus belle... Le chariot disparait, le tintement des clochettes se tait.


Et encore une fois, elle se réveille en sursaut. En sueur... Haletante, la cavalière... Elle tire la couverture sur ses jambes. Son couchage est sec. Y'a du progrès, par rapport à la dernière fois. Elle soupire... Faut vraiment, vraiment, qu'elle pense à se soigner...

[Alisha Kamakshi]

Ambiance musicale


Silence et Obscurité. Un drap de nuit élégant, parsemé de précieuses lueurs, posé au fond d'une pièce dont les quatre coins sont pourvus d'encensoirs stylisés. De ces derniers, émanent des parfums aux notes entêtantes. Sur le sol dallé de marbre, trônent une multitude de bougies aux flammes papillonnantes formant un parcours étrangement sinueux. Au centre, l'ombre d'une femme aux yeux bandés ondule sur les murs. Une Lady Godiva orientale dont la longue chevelure fuligineuse couvre la poitrine dénudée, surplombant de fines hanches gracieuses, cachées par un tissu sombre et court. Un de ces fameux châles à la fine étoffe où cascadent, en s'entrechoquant à chaque mouvement de bassin, une myriade de pierres métalliques. De ses doigts agiles, tintent des zills à la même cadence que ses pas. Pas aux pieds nus ornés par des chevillières aux grelots carillonnant.


L'envoûte alors une transe fiévreuse la menant à entamer une chorégraphie tribale. Ondoyante. Serpentant entre les obstacles enflammés, ses pieds frappent le sol. Son visage se renverse en arrière alors que son corps oblique sans pudeur, suivant le balancement de ses hanches. Se mêlent à ses mouvements curieux, les percussions frénétiques des zills, pierres et grelots. Pareille à ces fameuses danseuses orientales dont on ne niera pas la sensualité, la voilà lascive et même aguicheuse à l'apparition mystérieuse d'une silhouette masculine.

...

Le désir fait rapidement place et s'installe entre les deux êtres qui s'effleurent, se cherchent et se bouleversent jusqu'à se bousculer, basculer vers une invitation mutuelle d'autant plus explicite que licencieuse. Les audacieux sombrent vite dans un tango des pas perdus à sautiller dans le noir des flaques amoureuses. Bouches scellées l'une sur l'autre, leurs mains s'égarent sur leurs courbes nonchalantes. Tambour battant et sans retenue, le couple s'adonne à une nuit de Beltane éphémère mais non moins fusionnelle.

Le flou jusqu'à ce que le foulard recouvrant les yeux de la jeune femme s'échoue. L'ondine les ouvre lentement mais s'aperçoit avec horreur que le visage de l'homme change sans cesse ! Celui d'un époux, celui d'un amant plus jeune puis d'un démon. Elle hurle, crie et tente de se dégager mais sans succès car tout se mélange. Se mêle, s'entremêle. Plaisir, horreur et fascination. Désir et rejet. Ce sera la culpabilité qui l'emportera dans un tourbillon de cris et de hurlements avant qu'une de ses mains n'agrippe un athamé à la lame aiguisée. L'arme plantée sans vergogne dans la carotide de la créature aux trois visages, la jouissance culmine ! Recouverte de son sang et libérée de la maudite emprise, la femme éclate de rire. Effrayant rire alors qu'elle se macule du liquide rougeâtre tout en récitant un mantra aux paroles mystiques...

La rêveuse qui cauchemarde, s'éveillera terrorisée.

[Gonzalo]

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Une table ronde posée sur quelques planches de bois dans ce qui semble être un saloon sans porte ni mur, posé en plein milieu du désert. Il joue aux cartes avec quelques connaissances, des membres de Ballade ou d'anciens associés. A ses cotés il y a une superbe brune entièrement nue semble-t-il bien que ses longs cheveux désordonnés se déploient tout le long de son corps jusqu'au sol et masquent ses atouts. Elle est immense, ses jambes dépassent de la table. Il ne peut s'empécher de mater ses genous et au-delà mais il n'y a rien à voir, un écran noir. Elle est juste un buste avec deux genous blancs et éclatants comme suspendus au dessus de la table. A plusieurs reprises, les cartes qu'il lui distribuent glissent sur le tapis pour disparaitre entre ses jambes, dans l'espace vide et brouillé. Des images se succèdent avec l'écran noir puis le rêve reprend.

Il triche et glisse deux cartes sur sa donne. Quand il récupère son jeu il a beaucoup trop de cartes en main, ca l'agaçe. Il s'efforce de ne rendre visibles à ses partenaires que deux cartes, sans succès, ses gestes sont empruntés mais personne ne semble le remarquer. La partie est confuse, tout le monde avance ses jetons, et la brune qui n'en possède plus arrache ses yeux et dépose deux globes sanguignolents sur le tapis. Du sang s'écoule de ses yeux le long de ses joues pour former une bouche écarlate et pulpeuse. Son rire secoue la table et fait valser les jetons.
Un lapin s'approche d'eux, ou plutot une jeune adolescente dans un costume de lapin qui la rend encore plus empruntée. Elle saisit un des deux bols flottant en lévitation près de la table et le lui tend." Bois et elle sera ta femme" c'est ce que la sublime lui dit, puis chuchote quelques chose au bunny qui rougit de plus belle. Il est comme étranger à la scène, recomptant inlassablement ses cartes sans jamais retrouver le même nombre. La frustation le gagne.


L'obscurité à gagné le bar. Une créature, une sorte d'alien avec de long tentacules qui lui descendent du crane, dévore le bunny à même le sol. Elle le regarde d'un air suppliant et il ne peut pas s'en soucier. Il a beau s'employer à maintes astuces pour éliminer le surplus de cartes, il a maintenant deux jeux complets en main. Franchement excédé, il finit par jeter les cartes et dit qu'il ne joue pas avec des tricheurs. Le bunny, le corps à moitié déchiqueté, se tortille autour des tentacules avant d'éclater d'un rire obscene relayé par l'alien...


Il se réveille, tend la main à ses cotés. Il n'y a personne.

[Alisha Kamakshi]

Une vaste prairie bordée par une forêt de conifères. S'y trouve Alisha accompagnant deux garçonnets aux visages masqués. Ces derniers sautillent, guillerets, en fredonnant toujours la même comptine. C'est justement à cet instant précis que débarque une meute de loups aux dents aiguisées, cernant la femme et les enfants. Finalement, ces derniers sont poussés vers l'intérieur de la forêt qu'un chemin sinueux traverse. Ni Alisha ni les bambins, qui l'encadrent en lui tenant la main, ne ripostent. Quelques grognements assortis d'une démonstration de plusieurs paires de crocs font office de réponse afin de prévenir toute éventualité.

Le voyage s'achève enfin, au milieu d'un village, où trônent différents baraquements encerclés par des barbelés. Dans ceux-ci, des silhouettes décharnées aux visages émaciés dont les vêtements sont ornés d'une croix jaune. Alisha baisse les yeux et se rend compte que les enfants ne sont plus à ses côtés, devenus des loups à leur tour, capables uniquement de prononcer des mantras à la sonorité répétitive.

Soudain, un temple à l'architecture indienne surgit, surplombé par un gigantesque humanoïde à tête d'éléphant et possédant quatre bras. A ses pieds et face à elle : Iskhan, Tarendra ainsi que le second enfant au visage toujours masqué. S'en suit une procession composée essentiellement de Shangri-lais, qui se divisent pour passer à ses côtés. Aucun ne la regarde ni ne lui prête attention avant qu'ils ne rejoignent ceux qui lui sont chers. Désormais, tous semblent l'accuser en la pointant du doigt. A contrario, la divinité souhaite apaiser les protagonistes par quelques gestes cérémonieux. Tarendra s'avance d'un pas :

- Tu as oublié principes et promesses en ne partageant point tes richesses. Nous devrions te honnir mais voici venu le temps du repentir.

Ces paroles sont comme autant de poignards transperçant le cœur et l'âme de l'indienne. Tous se détournent d'elle pour s'agenouiller face à un Ganesh miséricordieux. Alisha les rejoint, d'un pas lent et cadencé, sous le regard furibond et désespéré des prisonniers aux étoiles jaunes. En retrait des autres fervents, elle se met également à genou mais c'est seule, qu'elle prononcera la prière maintes fois.

Ajam nirvikalpam nirakaramakam niranandam anandam davâtepuranam
param nirgunam nirvishesham nîreham parambrahmarûpam ganesham bhajaim.

Fondu noir. L'ensommeillée ouvre les yeux sur un sentiment mitigé d'apaisement et d'angoisse entremêlé. Celles qui dorment à ses côtés ne pourront entendre qu'un vague murmure à peine perceptible ressemblant fortement à une longue prière matinale dans sa langue, avant qu'elle ne se lève prendre l'air.

[AM 837]

Noir insondable, profond apaisant, un corps flotte allongé dans ce néant, un homme, nu.
Les yeux clos, sa cage thoracique s'enfle au rythme d'une respiration lente tandis que de timides points lumineux viennent piqueter le velours sombre du vide, un, dix, cent... une infinité...
Bientôt la poussière scintillante se meut avec une grâce infinie dessinant mille et un motif qu'il connait bien, tourbillonnant en une danse complexe autour de l'homme toujours inerte.

Elles sont là toutes proches et impalpables virevoltant, animé par un vent rieur, elles jouent, volent et dansent tout autour de lui dans un éternité ouatée et silencieuse.

Puis venu de toutes parts une vibration régulière croit doucement, elles interrompent leur jeu pour commencer une tout autre danse... Un ballet... Le nuage improbable se transforme, enfle puis se contracte au rythme de la vibration atone, tournant autour en du corps en un cercle parfait.

La vibration s'accélère encore et il sent le vertige l'envahir, le ruban de lumière pur se scinde et se scinde encore formant de multiples sphères ardentes, gravitant autour de l'homme.
Puis avec la même soudaineté qui avait présidé a son apparition la vibration cesse et se transforme en flux continue, les sphères cessent leur course effrénée.

Il est inquiet, c'est le moment.

Surtout ne rien faire ne rien dire, s'efforcer de ne plus rien voir et rester, oui rester... Il aimerait tant.
Il sait qu'elles le jauge et le juge, il le sent au plus profond de lui même...

Le froid jusqu'alors inconnu l'envahit, il redevient homme, il a froid, il est terrifié, pétrifié... Il hurle il pleure sans qu'aucun son ne sorte... Il chute et chute encore, toujours plus vite, il n'a pas même eut le temps de les apercevoir, rien qu'une dernière fois que la gravité change et qu'il plonge toujours plus vite dans un froid glacial.

La vitesse et le froid le modèle, le corps devient dur, froid, mat... hideux s'abattant inexorablement dans le noir qui vire au pourpre, au carmin et au rouge sang alors qu'il percute quelque chose de plein fouet dans un éclair de douleur tout s'estompe...

Dans son sommeil agité Ahèm se recroqueville en position fœtale, ses mains protégeant sa cicatrice.

[Tara]

il fait si sombre, une odeur nauséabonde règne ici, les cris résonnent encore dans sa tête, puis un visage qu'elle connait apparait, il ne sourit pas, non en fait il a un visage plutôt neutre...du sang, du sang partout, il coule petit à petit dans une marre de sang, elle essai de lui attraper la main mais la marre de sang n'est plus qu'une flaque.

Elle se relève et une faible lumière semble clignoter dans le couloir, Tara s'y dirige alors...les murs du couloir sont rouge, du sang encore ? Il y a quelqu'un au bout de ce couloir, murmurant quelque chose qu'elle ne peut entendre, elle se dirige donc vers cette personne. Chaque pas qu'elle fait semble l'avancer de plusieurs mètres, pourtant elle se souvient de ce couloir, il n'est pas si grand, le visage de cette personne qui chuchote toujours la même phrase lui est inconnus, Tara se rapproche encore, elle entend doucement chuchoter: "tu dois survivre tu dois survivre tu dois survivre" , comme un enregistrement...la personne qui chuchote la regarde alors droit dans les yeux, les habits ensanglanté, du sang chaud coulant de sa bouche et des bous de peau sous les ongles, Tara avance sa main vers cette femme étrange, mais un mur invisible semble bloquer le chemin...non ce n'est pas un mur....s'est un miroir !

Quand elle réalise ça tout devient noir puis des flash se succèdent, elle voit alors des corps encore des corps, et du sang, tellement de sang, quelle horreur, elle a envie de crier, se débat comme si elle était retenue prisonnière puis rien.....le néant....

elle se réveille alors transpirante, des sueurs froides la font trembler....elle prend la gourde d'eau qui se trouves la plus proche, boit une gorgée puis retourne se coucher, sans vraiment pouvoir s'endormir..

[Jo Clay]

Les cendres et la fumées se mèlent aux nuages menaçants; des orages naturels dans le ciel, des orages d'acier sur terre. Impossible d'y voir quoique ce soit... Elle erre dans les décombres, s'étouffe : ses yeux piquent, sa gorge brûle, comme au beau milieu d'un nuage de lacry... Le ciel tonne, les armes grondent... Une fusillade crépitante, sortie d'on ne sait quel endroit : feu croisé, et tirs d'enfilade depuis des positions invisibles... Les balles fusent, sifflent... Et le temps qui se gâte, si tant est qu'il puisse être encore plus pourri... Impossible d'y voir à un mètre...

Elle se jette par terre, à l'abris d'un vieux muret... Muret qui se décompose, tombe en lambeaux, labourré par les tirs concentrés... Bruit d'enfer, impossible d'entendre. Bruit d'enfer et pourtant si lointain, comme si elle n'était pas tout à fait présente sur la scène; comme si elle pouvait se voir, de loin, se cacher, tenter de passer entre les balles... L'invincible Jo Clay... Il faudrait qu'elle se lève, qu'elle sorte de là... Qu'elle file en un point précis... Mais se lever, avec des jambes de coton : tu vas bien toi... Tiens, c'est vrai... Jambes en coton... Et la fusillade qui redouble; les tirs qui se font de plus en plus proches, de plus en plus précis... Elle est seule au milieu d'un îlot cible, ça se rapproche; le sol est couvert, le ciel est couvert, elle n'y voit rien... Elle va crever comme ça, aveugle... Sans même savoir pourquoi...

Et le ciel qui s'ouvre, soudainement, au dessus de sa tête... Tu le crois ça?? Non attends... Tu nous fais quoi, là?? Le morceau de ciel qui s'ouvre : éclair lumineux... Un énorme engin franchit lentement les nuages... Un hélico? Tu déconnes? Un avion alors... Non... Même pas... Un énorme engin, en féraille, clinquant et fumant... Une ruine volante, qui continue d'avancer lentement, avant de s'immobiliser au dessus d'elle, en stationnaire... Et une trappe, qui s'ouvre sous la machine; une échelle de corde, qui tombe jusqu'à la mercenaire, alors qu'elle est littéralement encadrée par les coups de feu... Elle s'agrippe à la dite échelle, fortement... L'engin volant prend de la hauteur... Elle grimpe les barreaux de corde, l'engin monte encore... Elle se hisse en haut de l'échelle... Passe la trappe...

Deux sièges... Seulement deux sièges, quelques commandes, un cockpit... Et sur l'un des sièges... Putain... La vieille peau bossue... Mais mamie, qu'est-c'tu fous là??? Irréèlle situation... Elle se rapproche des sièges... Ne dit rien, écoute simplement... La vieille peau, putain... Cette vieille peau de Zkapt... Mais qu'est-ce qu'elle... La Vogonne se tourne vers la cavalière, un sourire amical, avant de s'adresser à son co-pilote :

"Pleine puissance Monsieur Marthus."

Monsieur qui??? Tu déconnes?? C'est qui ce type?? Quelque chose cloche... Quelque chose ne va pas... Elle ne sait pas quoi, mais elle sait que le nom ne colle pas avec le fait de se retrouver dans une machine, à des centaines de mètres au dessus du sol... Elle se jette sur les commandes, bouscule le co-pilote, hurle : "PAS MARTHUS !! PAS MARTHUS AUX COMMANDES !!!" Hurle, crie, bouscule...


Se réveillera en sueur, en haut du mirador... Intacte? A première vue oui.

[Alisha Kamakshi]

Des nuages de douleurs s'amoncellent au dessus d'un bâtiment vaste découpé en plusieurs ailes. Des trombes d'eau jaillissent des cieux comme pour noyer l'indécence de la découverte. L'essentielle découverte à travers soi-même.

Dans la chapelle d'un vieil hôpital abandonné, deux hommes adossés à chaque extrémité d'un mur verdâtre délavé et fissuré. Deux hommes en arme, tenues militaire et masques à gaz collés sur leurs visages anonymes. Deux hommes séparés par une vierge Marie éplorée dont le fils eut la tête brisée.

Une pièce intimiste, lieu sans doute de prière pour les condamnés et malades anciennement résidents. Une pièce à l'odeur de renfermé étouffante, ayant subis les affres du temps et dont les bancs sont cassés, pieds brisés. Poussières et saletés, amas de pierres au sol et toit qui lutte contre les intempéries d'où filtre un goutte-à-goutte insipide. Quelques coulures de sang ici et là, peut-être des vomissures sur l'éclat laiteux d'une vieille statuette à l'expression pieuse.

A l'autre bout de la pièce, un violoniste en costume queue-de-pie impeccable bien que vieillot joue de son instrument, complètement absorbé par sa composition d'un autre temps. Le visage poudré comme ces précieuses ridicules, mouche noire au-dessus de la lèvre et perruque blanche.

Soudainement, un cri. Rage, espoir, douleur, joie. La jeune vierge et blonde femme à la chevelure grasse hurle l'enfantement qui voit l'aube d'une ère nouvelle post-nuke. Un type près d'elle en blouse blanche, s'évertue à lui injecter des liquides incolores en intraveineuse alors qu'elle se tord sur une table d'opération métallique et froide. Les traits crispés, les mains sur son ventre arrondi, elle jure qu'on ne l'y prendra plus. S'en vient la forme incertaine d'un nourrisson. Puis, un cliquetis avant que les pleurs enregistrés sur un vieux radio-cassette animent avec force et conviction une ambiance démesurément sinistre.

La femme rit aux éclats tout comme elle pleure à la fois. Plus de ventre arrondi tandis qu'elle tient entre les bras un poupon défiguré avec un semblant de vie; dont les membres, tenus par des ficelles, sont tirés par un marionnettiste discret mais néanmoins zélé.

Un tonnerre d'applaudissement submerge alors la pièce, recouvrant la mélancolie du violon et le moindre son diffus tandis que la femme se vide de son sang jusqu'à la dernière goutte. Trois balles dans la tête et les tripes à l'air. N'en restera qu'un cocon de chair sanguinolente avant que la musique ne s'étiole et que les protagonistes s'estompent dans un noir fondu.

[Alisha Kamakshi]

Ambiance musicale

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Il fait froid, atrocement froid. De gros flocons blancs s'échappent d'un ciel métallique et lourd comme un étau. Un épais duvet neigeux recouvre tout horizon alors qu'il est impossible de voir à deux mètres entre blizzard et brouillard.


Au fond d'une grotte, ou de ce qui semble en être, un corps recroquevillé sur lui-même paraissant immobile. L'humidité suinte sur les parois recouvertes de mousses et lichens. Le corps d'une femme semi-nue aux habits déchirés et aux pieds sans soulier victimes d'engelures. Une carcasse surannée à la recherche de chaleur contre elle-même qui grelotte... qui grelotte si fort qu'elle ne trouve le courage d'atteindre le fond de son abri de fortune. Faim, soif, froid. Pour oublier, elle laisse ses membres s'engourdir afin de plonger dans un sommeil éternel.


Elle n'entendra pas ces autres venus s'abriter également. Des hommes, ou tout du moins, à ce qui y ressemble. Des hommes à l'ADN modifié. Des monstres que la nature viciée a doté de physiques, certes moins avantageux mais plus imposant, suscitant la crainte. Elle ne verra pas leurs visages pareils à des masques de Halloween censés terrifier les enfants ou les faibles femmes en posture délicate.


Elle sentira à peine leurs mains sur ses formes amaigries ou leurs phallus pénétrer ses chairs, visitant le moindre orifice susceptible d'assouvir ce besoin irrémédiable de jouissance. Vifs de désir, ils joueront avec cette poupée de chiffon silencieuse miraculeusement apparue. Ils la traineront, l'attacheront, la frapperont et recommenceront jusqu'à ce que mort s'en suive alors que la caverne s'anime de rires gras et de borborygmes.


Au petit jour, l'âtre aux flammes affaiblies semble attirer un regard larmoyant. Pas encore morte, malgré tous les outrages et la saison polaire, elle se traine jusqu'à la source de chaleur. D'une main faible, elle alimente le feu avec les quelques bouts de bois laissés par les autres. Elle inspecte son corps de ses yeux dont l'un affiche un coquard bleuté. Elle remarque ces griffures à l'étrange aspect tout comme sa peau qui craquèle, formant de futurs lambeaux amenés à se déchiqueter. Elle mue, craque à certains endroits, sent des protubérances dans son dos où il n'y avait rien. Elle se sent tordue, étrange. Elle découvre avec stupeur le sperme agglutiné entre ses cuisses et la frustration infâme de ne pas se souvenir. Quand elle crie sa terreur, sa voix est différente. Plus rauque et même articuler devient difficile. Un cauchemar sans doute qu'elle veut fuir aussi se recroqueville t-elle à nouveau pour se laisser mourir.


...


Des lumières blafardes au plafond. Des murs pâles comme ceux des hôpitaux et l'odeur infecte, mélange de formol et de mort. Sur de vieilles étagères, des tas de bocaux dans lesquels sont conservés différents prélèvements, tous plus tordus les uns que les autres. Elle est attachée. Il semble manquer des morceaux de son corps. Ici, au moins fait-il chaud. C'est à peine si elle entrevoit les silhouettes autour d'elle. De vagues formes, des voix familières. Quelque chose semble frétiller en arrière plan, comme l'excitation d'une tâche rondement menée alors que son crâne est ouvert, encerclé par un trépan.

Mademoiselle Kamakshi, il faut avouer que cette expérience est une véritable réussite ! Nous vous remercierons jamais assez d'avoir aidé l'ACT dans ses ambitions les plus humbles même si nous avons dû prendre quelques libertés...

Enfin, un éclat. Un miroir fissuré. D'un côté, le visage presque intact de l'indienne. De l'autre, celui d'un autre être, un monstre. Un Dorian Gray en puissance qui n'aurait rien à envier au personnage de feu Oscar Wilde.

[Ed]

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- Der Zug weg! Ed?! Du hört mir?! ED!!!! Wir müssen gehen !!!
- Ja Kassandra....Ja.

Le quai de la gare est vide. La voix annonce la fermeture des portes. Le couple cour aussi vite que possible. Edouard bloque une porte et laisse passer la fille qui l'accompagne. Menue, cheveux noirs, peau nacrée et des lunettes lui conferant un air innocent. Elle est mignone malgrés son oeil au beurre noir.
Toujours sur le quai le controleur siffle. Il l'embrasse une derniere fois avant la fermeture.
Le train demarre alors que Kassandra hurle derriere sa vitre. Il n'entend pas mais connait deja le mots. Ce n'est pas la premiere fois qu'il deçoit quelqu'un il se retourne et fouille dans ses poches à la recherche d'une clope...Quel con c'est elle qui les a. Tant pis.

Flash Bleu.

Il deambule dans les rue de Köln. A cette heure si tardive difficile de trouver un rad' ouvert, mais il a ses habitude et sait ou il se dirige. L'enseigne est modeste, quelques neons bleus gresillants ecrivant "Kreuze". A l'interieur, seul deux trois habitués sont encore là.
Le brun se dirige vers le bar. Le patron lui sert un whisky et range la bouteille.

- Also?
- Ja.

Le barman resort la bouteille et la pose sur le comptoir. Ed' senfle sa nouvelle amie.
A l'arrivé de la petite soeur, il demande un paquet de clope, paie cash et sort avec la bouteille. Passé la porte il s'arrete pour s'en griller une et trois arrivent. C'était sur.
L'un d'eux demande en français avec un accent à faire pleurer.

- Où?
- Où quoi connard?
- Où est elle? Kassandra, verstehst du?
- Hier nicht

Le poing vient cogner sa paumette gauche et il s'ecroule. Sa tete entre brutalement en contacte avec le sol froid et humide. Ca lui fait du bien, un peu de fraicheur. A ce moment sont estomac décide de tout relacher. L'ivrogne ouvre la gueule et innonde les belle chaussures de MÔNSIEUR le p'tit copain qui n'aprécit pas vraiment. C'est donc de concert que ses amis et lui frappent l'homme saoul. Incapable de se defendre il ne cherche meme pas à se mettre en boule. Il reve...

Flash Jaune

Les deftones resonnent dans la voiture. Il roule vite parce qu'il connait la route. les virage s'enchainent les uns derriere les autres et sa chanson préféré qui se termine. un mouvement mémorisé pour la remettre. Et oui, vieux poste, pas de mode repeat. Ca roule vite, Ca chante. regarde la route, passe le pont à droite, ligne droit profite pour remettre sa chanson. et quelle chanson !! The Chauffeur de Duran Duran par les Deftones ça arrache. 2 secondes d'inatention et ce virage au bout, avec la sauce fatigue du à la nuit. Il mange les graviers, releve la tete et braque à gauche pour revenir sur la route. La bagnole n'adhere plus et part en couille. Les pneus qui crissent.

- C'est bon j'y vais.

Les mains reste sur le volant durant le crash. Un bordel horrible puis plus rien. Le silence.
Reflexe de sortir par le toi ouvrant, par chance deja ouvert. Il n'a rien, miracle.

Flash Rouge

Le barman le releve. Il a mal partout mais il sait qu'il le merite. Après tout, piquer la nana d'un flic violent et lui sauver la vie en l'envoyant à Budapest c'est pas une raison?
Le barman lui dit qu'il est intervenu à temps sans quoi il serait mort. L'homme bon lui donne une aspirine c'est mieux que rien. Mais Edouard prefere le Whisky. Il en avale un verre d'un trait qu'il recrache aussitot avec du sang. Fini donc par accepter le medoc.
Ici il est grillé. Vas devoir trouver un doc puis repartir.
Ailleur...toujours ailleur.
Et pourquoi pas....
L'homme bon le regarde en coin. Il sait qu'il ne reviendra pas. Et alors? Il a payé sa note, il peux aller mourir ailleur. Il DOIT !

Flash blanc

Il se reveille, du sable dans le goulot.

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