L'Ombre est acceuillie à Shangri La

[L'ombre]

Les uns comme les autres auront facilement remarqué la présence d'une personne de plus entre les palissades, une personne...du moins sa silhouette le laissait supposer.

Une forme fermée, par un pardessus usé par les jours, à la posture droite, couverte d'un chapeau à large bord, se mouvant avec mesure et discrétion. Faisant quelques haltes courtes, comme pour mieux analyser son environnement, et se diriger.

Malgré la volonté des plus curieux, il apparait que les traits de son visage restent impossibles à distinguer, du moins sans avoir à s'approcher d'avantage.
Seulement le sentiment de chercher une ombre rend le personnage détaché du reste, sinon...Juste une ombre, comme une autre, impalpable et sans vie.

Tournant la tête de gauche à droite, elle prend apparemment le soin de se diriger seule sans avoir à aborder qui que ce soit. Mais rien ne l'empêche de dévisager les personnes qu'elles croisent. Se disant en elle même :

- Les gens sont d'une impudeur déconcertante et se donnent en spectacle même aux inconnus, autant en profiter ce sera plus facile...

Profitant du passage à proximité d'un des habitants, l'ombre engage doucement une épaule comme pour sous entendre que les deux corps devaient se rapprocher...Une demie seconde suffirait...
Comme convenu, la silhouette montre soudainement un mouvement d'arrêt, l'ombre en profite et glisse, puis avec un soupçon de chaleur bien placé dans la voix :

- Excusez moi, mais je cherche mon chemin. Pourriez vous m'indiquer où trouver les dirigeants de cette communauté, je vous prie ?
J'ai bien dit les dirigeants, pas les digérants, vous comprenez ?!...

[Lanthane]

Lanthane venait de relever les yeux de son carnet, tout à coup alarmée par un sixième sens (le plus souvent défaillant), d'un obstacle plus imposant qu'elle sur sa route.

Elle ne donna pas l'impression d'avoir écouter un seul mot de l'ombre, mais plutôt de l'avoir examiner en fronçant les sourcils pendant plusieurs longues secondes.

Huuum... Au lieu de répondre, elle jeta un coup d’œil rapide à l'une des pages de son calepin.

Bienvenue à Shangri-La, Monsieur. Je suis Lanthane, actuelle Administratrice-Adjointe de cette cité.

Le ton était protocolaire mais cela semblait être habituel chez elle.

Je participe à la gestion de cette communauté en tant que membre du Conseil. En quoi puis-je vous être utile ?

[L'ombre]

A l'écoute des mots de la petite dame, vive et pragmatique, l'ombre releva doucement la tête faisant apparaitre un visage buriné, aux traits creusés, marqués par les moments d'une existence apparemment trop exposée à l'usure.

De ses yeux noirs, du fond desquels brillait une étrange lueur, claire comme celle que pourrait animer le regard d'un nouveau né, il suivit les contours du visage de Lanthane, comme si ce dernier était le reflet de ses premiers jours, sans pudeur aucune mais avec une sincère complicité.
Il sourit tout en répondant d'une voix basse mais très claire :

Et bien c'est parfait, c'est vous que je cherchais... Je suis ravi de faire votre connaissance, très cher madame !

Je suis arrivé ici, comme la plupart de celles et ceux qui occupent cet endroit, après un long et épuisant voyage, ...
Je vous remercie de m'accorder de votre temps...

S'arrête un bref instant, observe Lanthane et son mystérieux carnet, puis reprend :

...un temps soit peu, et ce malgré l'impatience trépignante qui voudrait elle, pouvoir aller rapidement à l'essentiel...

Soudainement, la lueur se fixa en surface, se faisant plus vitreuse, pour en devenir plus opaque. La voix devient plus plate, monocorde, sans la moindre émotion qui pourrait traduire le moindre parti pris :

Je suis venu, pour vous annoncer que vous aurez un choix important à faire, certainement le plus important à vos yeux...Vous n'aurez pas droit à l'erreur, vous comprenez ?
Des forces sont en jeu...En jeu oui ! Vous aurez à choisir entre, le couchant et le midi...Voyez comme ces termes anciens n'ont pas d'équivalents !

De vos priorités, sera scellé le destin de tous ces gens, ici...Et par la suite, bien au délà !
Et sachez aussi, que beaucoup que vous considérez comme vos alliés ce jour, seront les premiers à se repaitre de vos restes si vous échouez.

De plus, vous savez aussi bien que moi que ces murs érigés pour vous protéger scelleront à jamais votre destinée et vous rendront honorables de vos réussites comme redevable de vos échecs. Mais vous n'êtes pas la seule dans ce cas, vos antagonistes vous ressemblent en tout point, là est le problème, vous ne saurez vous entendre sans vous imposez l'un à l'autre, du moins en ces jours présents.

Les seuls en qui vous pourrez compter, sont ceux qui ont su s'affranchir de ce fardeau. Ils sont l'âme libre de ce monde, vous pouvez compter sur eux...Cependant faites attention à ne pas entacher leur confiance, car ce sont des âmes fieres et éxigeantes qui n'accepteront aucune demi mesure, sachez le !

La voix se tut, le visage redevint moins tendu, et peu à peu plus serein.

[Sangsue]

Wow, il faut pas prendre autant de plastique fondu, tu sais Monsieur... sinon, à part ça, bienvenue... Moi c'est Sangsue, mais me demande pas de choisir entre le couchant et le midi, moi je préfère l'aube.

[L'ombre]

Interpellé par la petite voix, tout en regardant Lanthane il plissa les paupières comme pour montrer qu'il s'excusait d'un contretemps, puis détourna la tête. Après un petit moment d'observation pour mesurer la nouvelle venue, il dit ouvertement avec un enthousiasme sans feinte :

Oho, mais voyez vous ça ! Si seulement j'avais pu imaginé être témoin de cette merveilleuse surprise, je serai venu bien plus tôt... L'Espoir en personne venant me saluer !
Et qui se nomme...Sangsue !? Hahaha, vraiment merveilleux !

Puis prenant un air faussement intrigué :

- Du plastique, fondu ?! Hmm, toi... Ta curiosité t'a certainement amené à voir des choses pas très joli joli... Et elle en demande encore, n'est ce pas ?
Et quant à "choisir", tu as encore le temps, ne te presses surtout pas pour ça, fais ce que tu aimes faire, laisses faire ces erreurs aux adultes...

Puis relevant son visage en direction de Lanthane, distrait par l'heureuse surprise, il laissa apparaitre une partie de son visage au grand jour, sa peau parut d'un noir "charbon".
Puis souriant de ses lèvres desséchées par trop d'économie.

Est ce votre...Petite-fille ?

[Lanthane]

Lanthane était restée immobile. Son visage s’était figé. On avait presque envie de le toucher pour vérifier qu’il n’était pas en cire. Un frisson la parcourut, sa vision se fit moins nette. Elle se tourna vers Sangsue et secoua la tête.

Non… Je n’ai jamais eu d’enfants… Elle s’arrêta net, plissa des yeux. Le nouvel arrivant n’était plus qu’une tâche sombre dans son champ de vision.

Je vous prie de m’excuser, mais je ne suis pas sure d’avoir bien saisi vos… Son carnet lui échappa des mains. Le temps s’étira étrangement alors que son maigre corps basculait en arrière.

Je… Commença-t-elle, mais aucun autre mot ne voulut franchir ses lèvres pales. Seul le froissement de jupe accompagna sa chute.

[L'ombre]

Au moment où il s’aperçut que le contact se coupait, il comprit que quelque chose d'imprévu allait se produire...Lanthane tournait de l’œil et perdait l'équilibre.

"Bien trop de "choses" pour une seule personne, aussi endurcie soit elle."

Le corps partant en arrière relâcha par équilibre les bras vers l'avant, il saisit brusquement l'un de ses poignets, pour ramener le reste du corps à lui, en l'accompagnant vers le sol, tout en maintenant la tête pour quelle ne heurte pas le sol.

Accroupi sur le corps de Lanthane, il se retourna vers Sangsue :

Cette dame fait un malaise, je ne connais personne ici. Si quelqu'un pourrait lui apporter son aide, va le chercher...

Sans attendre de réponse, il commença à dégrafer le haut de son chemisier.
Puis jeta un regard aux alentours, observant qui d'autre aurait pu être témoin de l'incident.

...Il avait bien trop attiré l'attention sur lui, il fallait partir, s'éclipser, avant que les questions ne viennent.
Mais il ne pouvait pas la laisser, seule et allongée, là au milieu, et se retirer, en pensant que les autres comprendraient... Ils préfèreraient certainement se faire leur propre idée.

S’apprêtant à se relever d'avantage, il vérifia une dernière fois si Sangsue était bien partie, avant de glisser par précaution, l'étrange calepin de la dame dans la doublure de sa veste.

[Lanthane]

Ambiance musicale : Alice's Theme - Danny Elfman

Lanthane était debout dans Shangri-La. Elle savait que derrière elle se trouvait l’Atelier, et plus loin devant, le potager et les champs. Un décor familier. Pourtant elle sentit une angoisse nouer ses intestins. Les couleurs étaient saturées et il lui semblait entendre un chant sans en comprendre les paroles.

Mamie, est-ce que les Croque-mitaines vont venir ?

Lanthane se tourna vers cette voix familière. Les battements de son cœur s’accélèrent, sa bouche s’assécha.

Tu protégeras toujours Shangri-La, dis ?

Tamarie lui souriait. Mais ses yeux étaient morts. Deux orbites vides et un corps réduit à un squelette, où étaient accrochés des lambeaux de tissus mauves.

Une main se posa sur son épaule. Lanthane se retourna aussitôt, le souffle court. Le géant vert la regardait d’un air grave. Derrière lui, en retrait, une femme s’étirait, faisant luire ses écailles.

Lanthane recula… Elle avait l’impression d’étouffer. Ils la regardaient tous, et semblaient attendre quelque chose.

Foutez-lui un peu la paix, dit une autre voix féminine. Lanthane crut que son cœur allait jaillir de son thorax. Elle ne se retourna pas. Elle savait très bien à qui appartenait cette voix.

Alors Mémé ? Quoi d’neuf ? Il lui sembla sentir le cuir et le mauvais tabac, tandis que la cavalière en imper, s’approchait d’elle lentement.

Toujours aussi seule ? Jo Clay Kieffer ricana en lui soufflant un nuage de fumée sur la nuque.

---

Lanthane ouvrit les yeux. Elle roula aussitôt sur le côté pour tousser de longues secondes. Elle porta sa main à sa gorge dénudée et reprit son souffle.

Peu à peu sa vision s’affina et elle redécouvrit, penché au dessus d’elle, l’Ombre. Elle s’assit avec difficulté, l’esprit encore embué.

Pourriez-vous m’aider à me relever je vous prie ? Demanda-t-elle d’une toute petite voix.

"Traduction des paroles du thème d'ambiance":

[Sangsue]

Sangsue n'avait pas été bien loin, partie en poussant un humpf exaspéré à la question restée sans réponse "est-ce votre petite fille" mais se retourne bien vite lorsqu'elle entend l'ombre l'interpeler.

Elle revient en hurlant vers Lanthane, la secoue... avant de réaliser que ses connaissances médicales se limitent à donner des baffes aux malades et zombies. Consciente - une fois n'est pas coutume - de ses propres limites, elle regarde autour d'elle.

Viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite, un médecin!!! crie-t-elle en relâchant Lanthane
On a une malade, viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite!!!!

Elle remarque alors que l'administratrice reprend conscience... ce qui ne l'empêche pas de continuer à crier à l'aide.

[L'ombre]

Alors que Sangsue était censée aller chercher de l'aide tout simplement, la voilà en train de hurler comme si quelqu'un venait d'être égorgé devant ses yeux...

"Mais il fallait bien admettre que malgré que cela risquait d'attirer tout le désert en moins d'une minute, cela permis à Lanthane de revenir à elle...Surprenante petite !"

Sangsue !...

Sans prêter attention au fait que Lanthane redevenait consciente peu à peu, elle continuait à hurler comme une possédée.

SANGSUE !! ça suffit, elle reprend ses esprits...

L'ombre saisit Lanthane par le bras, et l'aida à se relever. Tout en la maintenant, dit d'une voix sans la moindre émotion :

Je crois que vous avez besoin de repos, où puis je vous conduire ?

Puis se tournant vers Sangsue :

Tu nous accompagnes ?

[Lanthane]

Lanthane lutta contre l'envie de se dégager du contact de l'Ombre. Elle se sentait nauséeuse et avait juste envie de boire un thé.

Merci, Monsieur. Souffla-t-elle une fois debout.

Mademoiselle Sangsue, tout va bien maintenant.
L'incident est clos, vous pouvez retourner à vos activités habituelles.

Ajouta-t-elle avec un sourire, qui se voulait rassurant et reconnaissant à l'intention de la jeune fille.

Quand à vous, Monsieur, peut-être serons-nous mieux pour parler dans mon bureau. Suivez-moi.

Elle voulut faire un pas, mais son corps refusa. Lanthane regarda ses jambes sans comprendre.

[L'ombre]

Tout en maintenant Lanthane, l'ombre l'observait. La distance était si proche qu'il sentait sa respiration, irrégulière. Quand il remarqua qu'elle essaya en vain d'avancer, il dit calmement :

Et bien, dois je comprendre que dans l'immédiat, vous ne désirez plus vous rendre là où vous le souhaitiez ?
Il sera donc difficile pour moi de vous suivre...Prenez votre temps, j'ai le mien !

La proximité lui permit d’apprécier le parfum et les humeurs de la dame, l'ombre inspirait à plein poumon.
Ne manquait que la douce et presque imperceptible mélodie, celle qu'entonne l'âme lorsqu’elle est en confiance.

[Lanthane]

Lanthane se demanda si elle n'allait pas encore se trouver mal. Mais l'idée de replonger dans son cauchemar lui fit serrer les poings. Hors de question de réitérer cette expérience et de montrer ses faiblesses.

Pourtant lorsque qu'elle entendu l'Ombre respirer à quelques centimètres d'elle, elle sentit la panique l'envahir, une peur irraisonnée et familière l'assaillit : "Avance ! Avance ! Je t'en prie !"

Elle réussit à faire un pas en tremblant. Puis un deuxième.

Allons-y, murmura-t-elle, concentrée sur chacun de ses mouvements, de forçant à oublier la proximité de l'homme au chapeau.

L'Atelier était à quelques minutes de marche, un grand bâtiment à l'allure sinistre. La porte était fermée, aucune lumière à l’intérieur.

[L'ombre]

Il se contenta de suivre Lanthane, légèrement en retrait, l'observant de temps en temps afin de s'assurer que tout allait bien.

Par moment, il ne manquait pas de jeter un œil curieux aux alentours, afin de mieux mesurer l'endroit dans lequel il avait mis les pieds, et de mieux comprendre comment l'espoir pouvait se..."matérialiser".

"Bien, bien...Tout pourrait facilement repartir avec tout ça c'est certain, mais face à la mauvaise volonté, que faire à part stagner ou recommencer sans cesse ?"

Au moment où ils arrivèrent devant ce qui semblait être la bâtisse où Lanthane vivait, il demanda :


Au juste, combien de survivants vivent ici ?

[Lanthane]

Lanthane avança jusqu’à la terrasse, composée de larges planches de bois moussues. Elle s’assit seule sur le rebord et épousseta soigneusement sa jupe. Elle respira profondément pendant une bonne minute avant de relever la tête vers l’Ombre. Son visage semblait moins pâle.

Une soixantaine de personnes séjournent ici actuellement, mais disons qu’une quarantaine seulement demeurent à Shangri-La de manière permanente.

Elle esquissa un maigre sourire.

Je me souviens d’une saison où nous avions approché les 200 personnes… Cela nous avait donné énormément de travail, il fallait contenter tout le monde : habitant, groupe de passage…

Sa main caressait distraitement une touffe de mousse verdâtre.

Mais revenons à vous… Qu’espériez-vous, ou plutôt qu’espérez-vous après m’avoir récité cette tirade aux accents prophétiques ? Quel est donc votre but ? Vous n’êtes pas arrivé à Shangri-La par hasard je suppose…

Son regard s’était fait plus perçant, accompagnant un ton plus froid.

[L'ombre]

Pendant que Lanthane s'assied sur la terrasse, il s'arrêta afin d'être à peu prés au même niveau qu'elle. Il la regardait reprendre son souffle sans rien dire, tout en jetant quelques regards rapides aux alentours. Puis redevint plus attentif lorsque cette dernière repris le dialogue.

Environ 200 personnes dites vous ?...Et bien cela prouve une fois de plus que vous n'êtes pas n'importe qui, et que je ne suis pas n'importe où...

Il marqua un silence tout en l'observant avec sérieux.

Effectivement et pour ne rien vous cacher, je ne suis pas là par hasard. Ce récit...Comment avez vous dit ? Ah oui, aux accents prophétiques...Et vous n'avez pas tord. Mais vous comprendrez mieux une fois que je vous aurais expliqué, mais pas ici...J'aimerai d'avantage un endroit disons...Moins lumineux.

Il jeta un oeil vers le bout du perron qui conduisait directement à une unique porte .

Quand vous vous sentirez prête, Lanthane....Cela ne vous embête pas que je vous appelle ainsi ?

[Lanthane]

Elle le dévisagea, du moins essaya, à travers l'ombre de son chapeau.

Allons-y...

Elle se releva péniblement et se dirigea vers la porte. Cette dernière n'était pas fermée à clé et s'ouvrit sans un grincement.

Il faisait presque sombre à l'intérieur, seule une grande fenêtre laissait entrer de la lumière dans le fond de la pièce. L'endroit était assez vaste, plusieurs plans de travail en bois s'appuyait contre chaque mur. Un nombre impressionnant d'outils était soigneusement suspendus par taille décroissante au dessus de chaque établi. Des étagères, remplies de petites boites, occupaient les coins plus sombres. Sur le mur de gauche en entrant, un rideau décrépit couvrait une autre ouverture.

Au centre, un vieux bureau aux pieds abimés. Lanthane s'y installa et invita l'Ombre à s'assoir l'une des chaises qui lui faisait face.

Je vous écoute.

[L'ombre]

Il entra et s'arrêta après avoir dépassé le pas de porte, observant avec la plus grande curiosité ce coin de vie encore à ce jour inconnu.

Quelques secondes plus tard, semblant satisfait, il se dirigea vers la chaise que Lanthane désigna, puis s'assied en retirant son chapeau.

Désormais, on pouvait facilement distinguer sur son crane sombre, d'étranges marques, semblables à des cicatrices causées par de fines incisions, géométriquement situées de part et d'autre, au niveau des tempes.

Il jeta un regard complice à Lanthane avant de poursuivre :

- Bien, nous y voilà...



[HRP : La suite ne sera lisible que par les personnages concernés. Désolé et merci de votre compréhension ]

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