Pour faire le portrait d'une ville... (suite)

[Elodie]

(HRP : le RP est en décalage par rapport à la réalité in game, puisque le perso n'est plus en ville. Désolée pour le retard.
C'est la suite de celui-ci : https://shangri-la-fractal.forum-actif.net/t1684-pour-faire-le-portrait-d-une-ville )



Croquis sur le tas, pause d'une minute pour trois traits sur un cahier, à la va vite dans le froid hivernal, au milieu d'un boulot ou d'un temps libre. Elodie posait assidument les bases de son "oeuvre".

Parallèlement à ces activités diurnes, toutes les nuits, on pouvait voir, depuis que les Coyotes avaient pris possession de leurs voiliers made in Shangri-La, une lueur jusque très tard dans la cabine du petit bateau. Elle peaufinait ses dessins pour les rendre le plus joli possible. A force de rajouter une ligne par ci, un arrondi par là, un contour de feuille pour faire moins triste, une forme en moins parce que trop dure à reproduire, on ne pouvait plus dire qu'il s'agissait du portrait copie conforme de la ville et de ses environs. Ils étaient devenus une interprétation personnelle du lieu. Certains tendaient vers un pays où il ferait bon vivre suivant ses goûts, d'autres affichaient clairement une lutte contre le dépouillement sinistre imposé par cet hiver qui n'en finissait plus, sans soucis d'une végétation cohérente avec la latitude de la ville. Oh certes, on pourrait reconnaitre un bâtiment, un arbre, une silhouette. Après tout c'était l'essentiel. Pour le reste cela tenait du talent, présent ou absent, de l'artiste.

L'heure était au départ, tant attendu, des Coyotes. L'heure était venue, pour elle, de rendre sa copie.

Pressée par les préparatifs du dernier moment pour le voyage, Elodie se dépêche d'aller installer ses dessins. Elle les dépose sur une table de la salle commune et commence à les accrocher avec les moyens du bord. En premier lieu le titre de l'exposition.




Et juste à côté une photo polaroïd du dessin qu'elle a réalisée de l'adolescente décédée bien trop jeune. Pas question en effet de laisser ici celui-ci, elle y tient beaucoup trop.

[Elodie]

Elodie aligne les dessins accompagnés d'un petit mot pour expliquer d'où proviennent les images.






La réserve surélevée.
J'aime bien ce bâtiment. Peut être mon préféré. Il me fait penser à une vieille cabane de jardin dans laquelle on va se réfugier quand ça va pas bien. Elle pourrait être tout autant cabane dans les arbres ou en forêt, un coin caché bricolé de ses propres mains. J'ai fait un max de feuillage pour qu'elle garde ce mystère derrière les arbres.



Le mirador.
C'est un peu pareil que l'autre pour la végétation. L'hiver a mis à nu les arbres et il trône tout seul au bord de l'eau. Je lui ai remis son habit printanier. Le voilà qui sort de la végétation, un vrai de vrai point de surveillance camouflé.



Une maison shangrilaise.
Je sais pas qui habite là. J'ai pas été frappé à la porte. Ce doit être cool de venir poser un ligne de pêche tout en buvant un jus d'orange. Si j'étais restée vivre ici j'aurais bien aimé habiter là.



Lever de soleil sur le bayou.
Celle-là je l'ai imaginée à partir de la précédente. Comme un beau rêve qu'on fait le matin à peine éveillé, cueilli par le premier rayon de soleil. Regardez la bien, fermer les yeux, et respirer à plein poumon cet instant de bonheur.



Le pont sur le marais.
A notre arrivée, je parle de l'arrivée des Coyotes en ville, j'ai passé pas mal de temps sur ce pont à regarder l'eau croupie. La ville me plaisait pas, pas envie d'être là, séjour forcé par les événements. J'ai pu constater qu'il n'y avait pas que moi à passer du temps sur ce pont.



Des marais et des champs.
J'ai pensé que c'était des champs, au moins des jardins, à cause qu'il y avait des petites cabanes sur les parcelles. J'ai pensé que c'était des petites cabanes de jardins où on range les outils. Mon grand-père, il en avait une au fond de son jardin qui ressemblait à celles-là. Ou alors c'est pas du tout ça, c'est des chiottes privées. J'en sais rien, mais j'ai eu envie de le dessiner.



L'hiver en approche sur les arbres.
On comprend mieux en regardant de près les arbres que vous avez par chez vous, que vous alliez en couper ailleurs, dans des vraies forêts. Ils ont une sale gueule.



Une expédition dans le marais.
Ceux-là j'ai pas grand chose à en dire. Ils sont arrivés un peu après nous. Je sais pas s'ils sont d'ici ou que de passage.



Les eaux gelées du marécage.
Hiver interminable. Démoralisant tellement il a duré.



Le marais sous la neige.
La neige, des fois c'est joli même si c'est déprimant quand elle vous bloque sur place et vous empêche de partir.



Des plantes médicinales figées dans le gel du marais.
Incroyable comme elles sont restées plantées là. Elles ont survécu au froid. Si elles ont résisté, pour sûr que le malade il va guérir, elles vont lui transmettre un max d'énergie super naturel qui bétonne contre tous les maux de la terre.



Le chantier naval.
Faut reconnaitre, vous savez faire les bateaux. Là c'est le côté des pirogues. Ou c'est peut-être un cimetière de pirogues. Elles servent encore les pirogues ?



Le voilier des Coyotes.
Il est tout beau, prêt pour le départ.

[Zkapt]

La jeune femme avait un réel talent. Zkapt avait pu déjà le constater lorsqu'Elodie avait croqué Jhonjhon ; mais elle était toujours en admiration devant les œuvres réalisées par l'artiste.

L'idée d'une exposition s'était révélée particulièrement judicieuse ; Elodie aurait ainsi une occasion de faire partager sa vision de la ville aux habitants, et des discussions pourraient en naître ... Décidément, l'Administratrice-Adjointe était ravie, et lorsqu'elle arriva à croiser la dessinatrice, elle capta son regard et la félicita chaleureusement pour son travail.

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