Le retour des exploitants

[Nager]

En fin de lune, les bucherons sont toujours malades, mais sur le qui vive. Giorgio, le médecin de la troupe essaie bien de calmer la chiasse qui les affaiblit tous, mais il ne semble pas pouvoir faire grand chose. Lorsque le jour se termine, ils montent tous sur leurs chameaux et partent à vive allure vers le Nord. Les bêtes sont chargées et les hommes harassés. Ils établissent leur camp avant que la nuit ne soit noire. Au petit matin, ils se lèvent de bonne heure. Tous sont malades, mais ils repartent vite.
Le terrain est dangereux, tout le monde surveille.
Finalement, poussant leurs montures jusqu'à l'épuisement, ils s'arrêtent à quelques lieux de Shangri La, près d'une vieille voiture rouillée qui semble avoir servi peu de temps auparavant.
Ils attendent un peu, allant se vider dans les environs lorsqu'une forme apparait.
C'est Moradin, le Nain de la Caravane. Il monte dans la voiture, vérifie les commandes puis met un peu de carburant dans le réservoir.
Ensuite, tous les exploitants lui passent les marchandises qu'ils rapportent et le nain part dans sa voiture pleine de bois et de caisses de champignons.

A la suite de ça, les exploitnts prennent leurs montures épuisées par la bride et s'approchent de Shangri La.
Ils entendent pétarader un véhicule, tous empoignent leurs armes. Mais ils reconnaissent de loin l'extraterrestre Zkapt coincée dans un buggy fumant qui se dirige elle aussi vers Shangri La.

Finalement, ils arrivent devant les murs et demandent à rentrer. Lorsque les portes s'ouvrent, le mutant se tourne vers ses compagnons.

- Putain ! Nous avons réussi !
Nous avons réussi ! ! ! Nous sommes tous en vie, bien chargés.
C'est vrai que nous sommes tous malades comme des chiens, mais nous avons réussi !

On va pouvoir faire des bateaux à Shangri La !
Entre les kilos de charbons et la grosse centaine de planche, la communauté va pouvoir se développer encore.

Le mutant s'approche des uns et des autres et le serre tous dans ses bras en leur disant

-Merci.

[Andjock]

La chiasse, l'orage, les vilains, l'accolade de nager: Andjock y'a survécu.
Mais le pire est à venir pour lui: Un petit démon à retrouver, une baigne à recevoir, des responsabilités à assurer...
Dans la sale commune il rentre oubliant la maladie qui le rongeait...

« Salut les poulettes. Ça roule? Je cherche un naine phosphorescente et sa babysitteuse z'auriez pas vu ça?
Vous m'avez manqué tous autant que vous êtes même toi le lézard brutal...Surtout toi Jo... Mam'lanthane presque autant que Jo... JE VOUS AIME Shangri-lais. »

Ouais c'est vraiment bon de rentrer chez soi après deux lunes de solitude et deux autres de stress...
Il rend son accolade au géant vert, salue la foule et part a la recherche de visages familiers.

[Lanthane]

Lanthane vint aussitôt à leur rencontre. Si elle n'avait pas déjà eu tous les cheveux gris, ils auraient blanchis au fur et à mesure de l'expédition de Nager. C'est donc avec un réel soulagement qu'elle les accueillit.

Vous revenez de loin, et c'est presque un miracle de vous voir entier après tout ce qu'on a pu entendre et craindre depuis votre départ. Et vous avez même accompli votre mission.

Le Conseil de Shangri-La vous félicite, tout en vous remerciant pour votre dévouement.

Et l'Administratrice entreprit de serrer un à un la main de tous les expéditionnaires.

[Alisha Kamakshi]

Alisha qui trainait ses guêtres par là, inactivité oblige sauf entre deux courses vers le pot, elle salue respectivement les individus de retour dont Andjock par l'inclinaison déférente de son front. Léger sourire qui flotte et la voilà qui prend sa radio, cela évitant des déplacements inutiles...

Jooooo ? Y'a ton chéri qui est de retour et je lui ai dit à quel point il t'a manqué, à quel point tu m'as parlé de lui et... Ces rêves que tu faisais à son sujet ! Hm Hm...

Fissa, chercher une planque et vite. Elle tire la langue en passant devant Andy, au pas de course, visiblement d'humeur à la taquinerie trahie par son air espiègle avant de trouver place vers le chantier (ou l'atelier ?) dirigé par l'ingénieur en chef, titre pompeux on en conviendra, certainement pour s'adonner à quelques facéties - ou pas - mais ceci est une autre histoire. Casser un moment si solennel où tout le monde s'embrasse, se serre la main ? Non, point du tout. Juste semer une ambiance plus légère semble t-il malgré les aléas moins guillerets des menaces pesantes.

[Andjock]

Elle lui serre la main la Lanthane, n'importe quoi elle.
Halala faut tout leur apprendre à ces p'tites vielles. Il la saisit par les épaules et la tire contre lui pour lui faire un gros câlin de retrouvailles. Pauvre mamy le gros est encore humide de pluie et de transpiration et il se colle contre elle quel goujat cet Andjock.

Y'a Alisha aussi qui prend même pas la peine de lui serrer la main elle et elle lui tire la langue?

Il lui crie:

« Hep toi revient ici t'a oublié ton câlin. Et Tamarie elle est où? Elle aussi elle a droit a son câlin. »

[Alisha Kamakshi]

La réponse fuse au loin comme un écho tandis que la brune se planque... Rapide mais efficace, et très certainement qu'on entendait qu'elle à brailler comme ça !

Jaaaaamais avant le mariaaaaage on a dit !

[AM 837]

Ahèm, qui passait le plus clair de son temps en serre ces dernières lunes, sortit de son abri-lieu de travail attiré par l'effervescence accrue .

Restant dans l'ombre projetée par le bâtiment il avait repéré la colossale et caractéristique silhouette verdâtre menant une joyeuse troupe de voyageurs fatigués mais heureux.
Ils les regarda de loin entrer puis écouta amusé les éclats de voix sans bien discerner ce qui se dit exactement.
Ensuite Alisha fila en hurlant quelque chose sur le mariage et Ahèm passa sa paume sur son crane rasé, perplexe, hésitant a aller voir de plus près, finalement la curiosité l'emporta et il se dirigea vers l'attroupement sans oser s'immiscer dans les réjouissances -presque- solennelles.

Aussi resta-t'il légèrement en retrait cherchant de quoi s'asseoir a l'ombre pour poser son fondement, éprouvé par les miasmes, aussi confortablement que possible...

[Alisha Kamakshi]

Finalement, elle ne trouve pas de joseph porta là où elle était partie se faufiler et Jo qui faisait la morte, certainement trop occupée à jouer les nounous... Alisha observe cependant chaque bâtisse avec un intérêt louche et d'une main fébrile note tout un tas de trucs étrangement sibyllin puisque en hindi. D'une moue amusée, elle s'arrête ici ou là, réfléchit, hoche la tête ou non... Puis finalement, doucement mais sûrement, revient dans la pièce d'un air plus calme en tapotant son stylo sur le coin de sa bouche - papier et de quoi écrire fournit par Tamarie la veille et ayant trouvé place dans une petite sacoche en bandoulière - toujours en pleine réflexion.

Elle s'adosse à un mur enfin et quand bien même le ventre tiraille, elle finit par laisser tomber son regard sur ces tas de visages inconnus, ces gens à qui elle parlait jamais ou presque avant de croiser le regard de Ahèm en haussant un sourcil, intriguée.

[Lanthane]

Lanthane était parfaitement immobile depuis un moment. Elle s'était pétrifiée dans les bras d'AndJock et n'avait pas bougée depuis. Ce dernier avait fini par la relâcher, à la recherche de Tamarie ou Jo, ou les deux.

L'Administratrice ne comprenait pas pourquoi une simple poignée de mains n'était pas suffisante. Lentement elle baissa les yeux vers sa chemise et sa longue jupe, les moins abimées et les plus propres mis pour l'occasion.

Elle referma les yeux aussitôt. C'était pas beau à avoir. Un vrai massacre. Des tâches de boue, des tâches jaunâtres... Oubliant le reste, elle se dirigea lentement vers l'Atelier, son éternel refuge.

[gabrielle]

Observant du haut de la vigile, Gabrielle souriait comme un soleil. Les gens de cette ville semblaient sincèrement s'apprécier. C'était comme une grande famille... elle regarda sa pioche dans ses mains et se dit qu'elle était contente d'aller à la montagne avec les autres pour rapporter des pierres taillées. Mais en voyant ce groupe reçus en héros, elle se jura de faire son possible pour faire partie de la prochaine expédition. Couper du bois et traverser les déserts, elle savait faire. Peut-être que Gonzalo et Calypse l'accompagneraient.... peut-être...

[AM 837]

Le crane rasé avait enfin trouvé de quoi péniblement poser son séant et pouvait profiter du ballet bruissant des étranges et fascinants personnages qu'il côtoyait.
L'armoire a glace verdâtre a la voix de stentor qui l'avait mené ici, le gros jovial et démonstratif, la vieille dame très digne... et très raide visiblement peu habitué a de telles effusions et l'espiègle fille de l'air qui venait de réapparaitre absorbée dans ces notes.

L'attention d'Ahèm était accaparé par l'animation et ses yeux sautaient d'un détails a un autre, accrochant ça et là un geste de convivialité, une expression du visage, un éclat de voix, d'autres observateurs plus ou moins en retrait comme lui jusqu'à ce que, tout sourire visiblement ravi d'observer ce foisonnement d'êtres si divers, il croise le regard interrogateur de la femme au carnet.

Tout en lui adressant un discret salut accompagné d'un sourire, il la considéra un moment de son regard vif accrochant d'un regard d'une curiosité presque enfantine un sourcil en arche, quelques mèches brunes en accroche-cœur sur sa joue et le stylo avec lequel elle jouait... Drôle de personnage...

Frottant machinalement la paume de la main sur la vilain reliquat de cicatrice qui lui barrait le sommet du crane, il reporta son attention sur la joyeuse cohue ne pouvant s'empêcher quelques coups d'œil a celle qui avait paru intrigué par sa présence, curieux qu'il était de la suite des évènements, sentant confusément qu'il se préparait quelque chose.

[Nager]

Nager remarque avec plaisir les visages de certains de ceux qui sont arrivés avec lui de l'ouest. AM, Darkschneider, Ghost. La jeune fille qui s'appelle Gabrielle est du groupe de Calypse. Lanthane a le visage plus sévère que dans son souvenir, mais le soulagement qu'il lit un instant sur ses traits le réconforte. Il regarde autour de lui

Et bien, vous n'avez pas chômés non plus pendant ces lunes. A chaque fois que je quitte Shangri La, la communauté a beaucoup grossit lorsque je reviens.
J'ai l'impression que les défenseurs ont bien profité des cours qu'ils ont reçus. Et les tours de défense n'étaient pas là quand je suis parti.

Hé dis donc Andjock, j'ai l'impression que tu as un effet incoryable sur la gente... féminine de Sahngri La !

Hummm, excusez moi, je dois aller... Heu... Enfin je reviens tout à l'heure

Le mutant s'écarte, la démarche raide mais rapide

[Alisha Kamakshi]

La jeune femme jette un coup d'œil à Nager. Un sourire en coin s'esquisse sur son visage. Cependant et très rapidement, elle ne cache pas sa curiosité vers cet inconnu. Elle avait beau cherché dans les tréfonds de sa mémoire, c'était sans succès. Aucun nom ne lui venait. Tentant avec maladresse de travailler sa sociabilité, Alisha crut bon d'incliner le front avec déférence en guise de réponse, ponctuant le geste d'un sourire affable.

Toute à ses observations, elle ne peut s'empêcher de scruter cet interlocuteur silencieux. Elle le jauge comme chaque personne rencontrée jusque-là. Imaginant un décor, une vie dans un cinéma flash intérieur, un théâtre de boulevard parfois inquiétant qui n'amuse qu'elle. Ses pensées divaguent vers une existence dédiée à la violence tant ses prunelles s'accrochent à cette mystérieuse cicatrice. Nulle discrétion et à vrai dire, ce n'était guère sa tasse de thé, malgré qu'elle poursuive quelques efforts en ce sens.

Toussotant en se rendant compte qu'elle pouvait susciter la gêne, la brune fit mine de retourner à ses notes compulsivement. Légère feinte quant à une concentration exemplaire. Il y eut bien un moment où ses yeux s'arrachèrent à ses gribouillis pour se reporter sur l'homme. Tapotant des doigts sur le mur dans un moment d'hésitation, elle finit par s'en approcher. Sans ses acolytes, il est vrai qu'elle pouvait paraitre plus calme et réservée...

Excusez-moi mais... Je crois que nous n'avons pas été présenté. Je suis Alisha, enchantée !

Elle tend alors une main incertaine comme elle avait vu faire Lanthane avec les autres hommes, supposant que c'était de bon aloi.

[AM 837]

Ahèm aurait voulu saluer Nager mais celui ci est déjà parti probablement vers le lieu d'aisance le plus proche, pense t'il avec un demi sourire douloureux alors que son ventre gargouille a son tour.
Habitué a se faire discret Ahèm se sent observé par la femme au calepin, rien d'étonnant que quelqu'un de fraichement arrivé comme lui attire l'attention, mais assez inédit pour lui.
Intrigué plus que mal a l'aise il reporte son regard sur l'attroupement en voie de dispersion, Lanthane et Nager partis de leur coté, Ahèm songe a se relever pour retrouver le coin de serre auquel il travaille quand Alisha s'approche et se présente en lui tendant la main.

Enchanté... je suis Ahèm.

Tout en serrant la main qu'Alisha lui tend il reprend de son débit posé après s'être adossé au mur pour converser.
Le sourire qu'il affichait perpétuellement et ses gestes toujours a l'économie pouvait donner une impression de sérénité qui pourtant contraste avec un regard vif a l'attention mouvante.

J'ai rencontré Nager a l'Ouest d'ici et j'ai accompagné le pasteur Boeing jusqu'ici.
Vous êtes a Shangri la depuis longtemps ?

[Alisha Kamakshi]

Les yeux fureteurs de la demoiselle ne manquèrent pas d'étudier le contraste. Penchant la tête, elle prête attention à la gestuelle et position de son interlocuteur, avant de planter un regard franc et direct dans le sien, soutenu par un sourire aimable.

Depuis quelques lunes déjà... Oui, longtemps en fait mais nous avons dû également nous absenter. Nous... Enfin, je veux dire Jo, Meryl et moi-même. Nous sommes chasseuses de prime, surtout de maladresses à vrai dire...

Elle se gausse légèrement avant de reprendre son sérieux.

Votre prénom est bien étrange... Il a une signification particulière ? Ahèm... Sans vouloir vous offenser, cela ressemble à une expression familière que j'utilise en fin de phrase, après avoir dit une énormité ou des bêtises, savez-vous ?

Fronçant le nez avec un petit côté espiègle, la jeune femme sourit en coin détaillant toujours avec minutie l'homme lui faisant face.

[AM 837]

Ahèm croise les bras et range ses mains pour arrêter de jouer avec son crane rasé du matin.
Il garde ses yeux dans ceux d'Alisha quelques instant avant de les porter vivement au mirador ou une silhouette bouge avant de revenir a son interlocutrice et l'écouter avec attention.
La notion de chasseur de prime sembla éveiller son attention mais il n'en fit pas mention

Je crois que je vois qui est votre amie Jo, si nous parlons bien de la même je lui ai emprunter son mortier pour travailler.
Sinon je suis désolé je ne vois pas qui est Meryl mais je ne connais pas grand monde ici, a part quelques personnes croisées...

l'attention d'Ahèm est de nouveau détournée par un bruit de pas derrière lui
...croisées plus a l'Ouest et retrouvé ici par hasard ou les membres de la caravane que je reconnais a peu près... Mes connaissances sont bien maigres ici.

Sinon pour mon nom c'est celui que je me suis trouvé... inscrit dessus.
pour joindre le geste a la parole il retrousse une manche révélant partiellement un tatouage en forme d'écusson en désignant une série de caractère avant de rabattre sa manche

J'ai cru comprendre que c'était écrit "Ahèm" alors ce nom là ou un autre, l'essentiel c'est de savoir que c'est vous qu'on appelle, vous ne croyez pas ?

[Alisha Kamakshi]

Si l'atypique intriguait Alisha, force était de constater que son interlocuteur faisait partie de cette catégorie. Gardant le fil de ses pensées en poursuivant la discussion, il parvenait à se laisser captiver quelques instants par des sons diffus, des silhouettes... Quant à sa gestuelle, voulant sans doute faire passer l'homme pour calme, elle l'attribua à un calcul minutieux.

Si la paranoïa l'étreignait, elle aurait été tenté de suspecter le personnage mais se ravisa bien d'étaler ses doutes. Se contentant de l'écouter avec attention, le sourire toujours aussi affable, elle sembla néanmoins fortement perturbée par le tatouage à peine entraperçu. Un écusson. Am... Avant midi ? Arménie ? Il y avait aussi cet élément chimique dont elle n'arrivait plus à se souvenir... Faut dire qu'elle n'avait jamais franchement compris quoique ce soit à tous ces mystères scientifiques. Ce babillage pleins de mots savants eut tôt fait de lui hérisser le poil, ayant de forts penchants pour la littérature et la danse. A ses côtés, Tarendra - qui avait su communiquer une partie de son savoir à une ignare finie - se serait moqué avant de souffler la réponse...

Une poignée de secondes, une absence. Un léger voile sur son regard nostalgique. Prenant conscience de son impolitesse, l'indienne tait le désir de plonger corps et âme dans ce passé décharné. La voilà qui reporte définitivement toute son attention sur l'individu, avant d'émettre un léger rire.

Je risque de vous appeler souvent en ce cas et sans le vouloir ! Surtout lorsque je doute de ce que je peux dire... ou après quelques énormités mais... Seriez-vous amnésique pour vous attribuer ce nom ?

Am... Amnésique... ? La brune secoue légèrement le front en soupirant. Elle devrait songer à écrire quelques romans, un de ces quatre... La question aura fusé spontanément, sans fioriture ni délicatesse.

[AM 837]

Ahèm se sentit mal a l'aise et changea de pied d'appui dans une vaine tentative de le dissimuler, lorsque son interlocutrice laissa planer un blanc après qu'il eut finit de parler.

Il ne lui semblait pourtant pas que leur conversation était autre chose qu'un poli et agréable bavardage mais quelque chose avait semble t'il gêné son interlocutrice.
Il étouffa son premier réflexe dans l'œuf, réprimant un geste amical intuitif se retenant de toucher l'avant bras de son interlocutrice pour faire passer un peu compassion.
Aussi il se contenta d'attendre en souriant que son interlocutrice reprenne, ce qui ne tarda pas, basculant de nouveau son poids sur l'autre pied.

Alors Alisha évoqua sa possible amnésie le regard d'Ahèm se figea, accompagné d'un léger froncement de sourcils songeur et de clignements de paupières rapprochés.
L'espace d'un instant son perpétuel sourire était retombé en une moue pensive et après un instant de réflexion, le visage d'Ahèm s'éclaira de nouveau tandis qu'il jouait avec l'un des extrémité de sa cicatrice du bout des doigts.

Si vous entendez par là qu'il me manque une partie de mes souvenirs alors oui...

Après un haussement d'épaule, Ahèm croise de nouveau les bras et ajoute en riant.

Peut être devrai je trouver un autre nom d'emprunt si celui ci pose trop de souçis...

[Alisha Kamakshi]

A son tour, Ahèm laisse planer un blanc songeur dans la discussion. Alisha tente nullement de le meubler, respectant l'instant, bien que ses prunelles ne cillent plus car pareilles à deux quartz fumés posés avec bienveillance sur l'inconnu. Elle se fend d'un sourire poli, l'expression du visage pleine d'empathie.

Quand le moment sera venu, vos souvenirs ressurgiront. Il faut parfois tout oublier pour renaitre à nouveau et reprendre le cours de son existence. Du moins, je le crois.

Elle n'ajoutera rien de plus sur le sujet. En effet, il s'agissait là d'un échange purement protocolaire entre deux individus, qui se rencontrent et font connaissance, puisque amenés à se côtoyer par la suite. Rester cordiale, courtoise en tentant d'appliquer les us et coutumes constatés le plus souvent. Ce n'est pas simple lorsque la curiosité vous pique à vif et qu'il faut choisir entre savoir se tenir ou oser violer une sphère d'intimité dans laquelle vous n'êtes pas convié.

Ma foi, je tâcherais de vous trouver un surnom qui puisse vous convenir ou vous plaire. Si, bien entendu, cela ne vous offense pas.

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