Un bruit dans la nuit...
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Un bruit dans la nuit...
Il faisait nuit noire et seuls quelques feux brulaient encore ça et là dans l'enceinte de la plus belle cité du désert. La plus belle cité du désert, c'est du moins ce qu'on entendait dire lorsque par hasard un nouvel arrivant, chassé de sa ville pour son comportement ou par méchanceté, passait les portes de Shangri-la. Il faut dire que sur cette Terre moribonde, il suffisait à trois pécores de s'établir en rond autour d'un puits trouvé par chance pour déclarer ouverte Merdeville 3ème du nom. Shangri-la, c'était autre chose.
Il faisait nuit noire, donc. Tapis à l'arrière de la menuiserie, Sisco attendait patiemment le mulot bicéphale ou autre castor phosphorescent qu'il allait ramener à Zkapt, avec deux petits yeux fiers, frétillant de la queue, comme un chien ramène à son maître le bâton que celui-ci lui avait lancé.
Cela faisait peut-être deux heures qu'il attendait, ça n'allait pourtant pas faire avancer les choses plus vite de fixer cette boite en métal durant de longues minutes, elle sait très bien faire le travail toute seule. Mais sait on jamais, qu'une araignée des sables se fasse enfermer et puis tout est à recommencer. Les araignées des sables c'est vraiment dégueulasse en plus, pas tant à cause des longs poils drus et irritants mais parce que ça vous laisse un goût de crème de cul de vieille en bouche pour le reste de la semaine. Beurk!
C'est donc perdu dans ses pensées que Sisco laissait passer les heures, quand, du plus profond du néant, un son vint troubler sa tranquillité...
Grroorrrrkk...
Un frisson glissa de haut en bas du dos d'Heaulme. Il s'arrêta de respirer, net, et pour cause, accompagnant ce bruit qui glacerait le sang d'un serpent des neiges, une odeur de pourriture, de cadavre, de chair morte et fermentée s'insinua dans l'atmosphère... Fini les rêveries. Heaulme était pétrifié, de douloureux souvenirs d'enfance, de sa maman froide et bleue, vinrent bousculer les douces images de Tamarie souriante aux côtés de Jo, belle et droite. Brrr... se dit-il.
Oh! Un rat s'avance en direction du piège, s'aperçut Sisco. Il se re-concentra et tout bas se commenta la scène. Le rat s'avance, à tâtons, il est tout près, il s'avance, doucement, tout doucement, plus que quelques pas, son petit museau ensanglanté frétille et ses moustaches inégales en taille et en épaisseur également, il s'avance, et...
GrRRrroooRRkkKK!!!!
La bête terrifiée détala à toutes jambes, sans même se retourner pour jeter un coup d'œil déçu au petit bout de gras d'homme qui servait d'appât. Même bruit, même puanteur, mais cette fois plus distinct, plus fort. Tellement fort à vrai dire que Sisco sentit son corps trembler.
GRRrrOOOoooOOOoRRrrrrrkkkKKkkk!!!
Nom de Kahvé! Sisco se vidait! C'était le son que ses entrailles lui balançaient à la gueule comme un au revoir! Le pauvre homme avait l'impression que s'échappaient tous ses organes internes par le cul, accompagnant la pestilentielle odeur et les grondements pareils à ceux du tonnerre un jour d'apocalypse de jets liquides et grumeleux sortants à toute berzingue de l'anus de notre triste autiste sans même que ce pauvre vieux sphincter puisse y faire quoi que ce soit. Les tripes douloureuses, Sisco se roulaient dans une flaque jaune aux reflets marron-verts en se tenant le ventre et en hurlant des AÏE! AÏE! AÏE! à la manière d'un espagnol les soirs de fête, si bien que personne ne sorti de son logement de fortune pour voir ce qui se passait. Un amateur de flamenco aguerri aurait pourtant remarqué que cette chanson manquait cruellement de castagnettes et de guitares.
Puis, d'épuisement, Sisco s'endormit et le jour se leva.
Il faisait nuit noire, donc. Tapis à l'arrière de la menuiserie, Sisco attendait patiemment le mulot bicéphale ou autre castor phosphorescent qu'il allait ramener à Zkapt, avec deux petits yeux fiers, frétillant de la queue, comme un chien ramène à son maître le bâton que celui-ci lui avait lancé.
Cela faisait peut-être deux heures qu'il attendait, ça n'allait pourtant pas faire avancer les choses plus vite de fixer cette boite en métal durant de longues minutes, elle sait très bien faire le travail toute seule. Mais sait on jamais, qu'une araignée des sables se fasse enfermer et puis tout est à recommencer. Les araignées des sables c'est vraiment dégueulasse en plus, pas tant à cause des longs poils drus et irritants mais parce que ça vous laisse un goût de crème de cul de vieille en bouche pour le reste de la semaine. Beurk!
C'est donc perdu dans ses pensées que Sisco laissait passer les heures, quand, du plus profond du néant, un son vint troubler sa tranquillité...
Grroorrrrkk...
Un frisson glissa de haut en bas du dos d'Heaulme. Il s'arrêta de respirer, net, et pour cause, accompagnant ce bruit qui glacerait le sang d'un serpent des neiges, une odeur de pourriture, de cadavre, de chair morte et fermentée s'insinua dans l'atmosphère... Fini les rêveries. Heaulme était pétrifié, de douloureux souvenirs d'enfance, de sa maman froide et bleue, vinrent bousculer les douces images de Tamarie souriante aux côtés de Jo, belle et droite. Brrr... se dit-il.
Oh! Un rat s'avance en direction du piège, s'aperçut Sisco. Il se re-concentra et tout bas se commenta la scène. Le rat s'avance, à tâtons, il est tout près, il s'avance, doucement, tout doucement, plus que quelques pas, son petit museau ensanglanté frétille et ses moustaches inégales en taille et en épaisseur également, il s'avance, et...
GrRRrroooRRkkKK!!!!
La bête terrifiée détala à toutes jambes, sans même se retourner pour jeter un coup d'œil déçu au petit bout de gras d'homme qui servait d'appât. Même bruit, même puanteur, mais cette fois plus distinct, plus fort. Tellement fort à vrai dire que Sisco sentit son corps trembler.
GRRrrOOOoooOOOoRRrrrrrkkkKKkkk!!!
Nom de Kahvé! Sisco se vidait! C'était le son que ses entrailles lui balançaient à la gueule comme un au revoir! Le pauvre homme avait l'impression que s'échappaient tous ses organes internes par le cul, accompagnant la pestilentielle odeur et les grondements pareils à ceux du tonnerre un jour d'apocalypse de jets liquides et grumeleux sortants à toute berzingue de l'anus de notre triste autiste sans même que ce pauvre vieux sphincter puisse y faire quoi que ce soit. Les tripes douloureuses, Sisco se roulaient dans une flaque jaune aux reflets marron-verts en se tenant le ventre et en hurlant des AÏE! AÏE! AÏE! à la manière d'un espagnol les soirs de fête, si bien que personne ne sorti de son logement de fortune pour voir ce qui se passait. Un amateur de flamenco aguerri aurait pourtant remarqué que cette chanson manquait cruellement de castagnettes et de guitares.
Puis, d'épuisement, Sisco s'endormit et le jour se leva.
Sisco_Heaulme- Messages : 11
Date d'inscription : 05/05/2010
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